L’illustration de la semaine par Thorgard.
L’illustration de la semaine par Thorgard.
A 18 ans, j’allais boire un verre à la pause et écrire mes partitions dans le même petit café, à vingt mètres de mon école, presque tous les lundis. Premièrement parce que ce café était confortable, mais aussi parce que le serveur était très séduisant.
J’y sortais également le week-end, avant d’aller en boîte une rue plus haut. Boîte que le serveur séduisant fréquentait aussi, ce qui pouvait aisément me laisser penser qu’il appréciait le rock’n'roll et le métal. Je savais aussi que j’avais vu sa tête dans la petite ville d’où je viens, donc qu’on avait certainement un petit nombre de connaissances communes et surtout, je savais qu’il était guitariste dans un groupe local que j’aimais bien. Au vernissage d’un de leurs albums, en loge (le pote de toujours bossait pour eux en régie), on nous avait même présentés.
Un jour, plus tard, (sûrement ivre morte avec un look de punk à faire peur), j’ai tenté de lui adresser la parole. Je ne me rappelle pas de grand chose, seulement qu’il m’avait envoyé balader et que la sensation passablement désagréable d’être invisible m’avait transpercée. Nada. Le fait qu’on ait été présentés, rien à foutre, il ne devait même pas m’avoir vue.
Forcément, comment une punkette d’à peine 20 ans peut séduire un mec plus âgé qui pourrait facilement se taper la nana la plus belle de la boîte. Raté, je fantasmerai en silence, ça ne tue personne un peu de frustration.
A 22 ans, quand au détour d’une conversation avec des potes de Gros Connard j’ai compris qu’ils parlaient de ce mec, j’ai tendu l’oreille. Pour apprendre que c’était le grand frère d’un pote présent. Merci. J’ai eu le loisir d’apprendre qu’il était désagréable, lunatique, coincé, asocial, qu’ils doutaient de son orientation sexuelle et qu’ils se fichaient passablement de sa gueule chaque fois qu’ils allaient au bord du lac, au chalet du pote de Gros Connard.
Je l’y ai vu, à ce chalet. Deux fois. La première, il n’a pas calculé grand monde, n’a presque pas ouvert la bouche de la soirée et a fini par se retirer lire dans son coin. OK. Langues de pute, certes, mais peut-être réalistes, au final.
La deuxième, c’était au printemps passé. Pendant que je faisais la vaisselle, Gros Connard est venu me dire qu’il fallait que j’arrête d’être autant expansive et bavarde et que j’arrête de parler de notre prochain voyage avec un de ses potes (et des histoires de cœur de son pote) parce que ça agaçait tout le monde, particulièrement le grand frère présent qui venait de me traiter de conne.
Là, le cumul des choses m’a clairement fait me dire « OK, ce mec est un nul ». J’ai fermé ma gueule le reste de la soirée et je ne l’ai plus revu, m’étant fait larguer un mois plus tard. Heureusement, entre ma rupture et ce début de printemps, j’ai appris à voir tous les mensonges dilués au fil des années qui me pourrissaient la vie et l’esprit, j’ai appris à me méfier de tout ce que je croyais savoir, sachant que tout venait de la même source, Gros Connard. J’ai passé mon hiver à écumer les bars et les boîtes.
Mes jeudis, vendredis et samedis étaient tous éthyliques et j’accumulais les rencontres d’un soir, les plans culs, les dragueurs, les délires, les aventures. Je me suis amusée, je me suis démolie, mais je ne savais pas comment réagir autrement. L’homme que je voulais était une aventure de vacances à l’autre bout de la planète et les autres me laissaient tous impassible, froide, méfiante, joueuse et prête uniquement à une partie de jambe en l’air.
Sauf que, vendredi au début du mois, de nouveau de sortie seule, une de mes aventures mixait dans une boîte, j’avais envie de me bourrer la gueule. J’ai passé la soirée à siffler du whisky, croisé des connaissances, bien déliré et à la fermeture et je me suis retrouvée devant la boîte, ayant perdu les seuls potes que j’avais sous la main.
Là, passablement ivre, seule, en mini-jupe-talon-dos nus, je suis plantée à me demander comment je rentre ou quel amant j’appelle. Je cherche encore une fois des yeux les potes qui étaient là à peine 10 minutes plus tôt et à 2 mètres de moi, je vois le grand frère du pote de Gros Connard qui discute avec un type. Je prends mon courage à 50 mains (et 4 verres de whisky) et vais le saluer : « Ciao, t’es bien le frère de machin, tu te rappelles de moi, je suis l’ex de truc ? T’aurais pas envie d’aller boire un verre plus loin ? ».
Le verre plus loin nous a conduit chez moi et depuis, je ne sais plus trop où sont mes pieds, ni ma tête et encore moins mes pensées. Surtout mes pensées. Moi qui croyais ne plus pouvoir ressentir quoi que ce soit pour qui que ce soit, je me ramasse en pleine poire la plus stupéfiante des rencontres. La dernière personne dont je pouvais penser tomber amoureuse et surtout, la seule à qui j’étais absolument persuadée de ne pas plaire.
Comme quoi…
Il reste quelques jours (jusqu’au 1er juillet) pour aller voir « Degas et le nu » au musée d’Orsay (Paris).
Edgar Degas (Hilaire Germain : 1834-1917) est un parisien du quartier « la Nouvelle Athènes », dans le futur 9ème arrondissement, ainsi nommé en raison du grand nombre d’artistes qui y vivent. Comme tous les peintres de son époque, il étudie la peinture italienne en France et en Italie et réalise beaucoup de portraits et d’autoportraits au début de sa carrière et des tableaux d’histoire. Moins connus aujourd’hui, ces tableaux et les esquisses préparatoires sont présents dans l’exposition : « Petites filles spartiates provoquant des garçons » et l’étonnant « Scène de guerre au Moyen-Age » (1863). Même si on sent l’influence d’Ingres, on perçoit déjà sur ce tableau ce que seront les nus de Degas : des corps plutôt réalistes, osseux, la fesse plate… Le sujet du tableau n’est guère réjouissant et montre des femmes mortes ou accablées par le chagrin, nues et à terre, face à des hommes à cheval et sur le point de s’enfuir. Le goût de Degas pour une mise en scène à la fois resserrée et dynamique apparaît sur ce tableau : le cavalier sur la droite enlève une femme dont on ne voit qu’une partie du corps et tout l’avant du cheval est déjà passé hors du cadre.
A partir de 1875, Degas, qui s’intéresse à présent aux danseuses et aux femmes laborieuses des classes populaires, les blanchisseuses, celles qui travaillent pour les familles bourgeoises, a croqué avec la technique du monotype (dessin sur plaque de cuivre ou zinc enduite d’encre noire) des scènes de bordels parisiens (Zola publie Nana en 1880). Le trait est rapide, le dessin narquois. Degas s’attache aux petites histoires de ces lieux clos, aux petits évènements : l’arrivée d’un client, une fête pour la mère maquerelle, les femmes qui parlent ensemble, qui se lavent. Toutes ou presque sont représentées nues. Leur corps est avachi, plutôt épais, au ventre gonflé. Les cheveux sont longs, souvent détachés. Leur sourire semble un peu aviné, le maquillage lourd.
Les femmes se lavant, peignant leurs longs cheveux ou prenant un bain est un sujet que Degas aborde également en abondance. Il faut s’attarder devant le fabuleux bronze du « Tub » : le visiteur surplombe cette silhouette juvénile et souriante qui jouit pleinement de ce moment de détente.
Exposition « Degas et le nu » au musée d’Orsay (billet d’entrée : 9€, tarif réduit : 6,50€), pour plus d’informations, rendez-vous directement sur le site du musée d’Orsay.
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Moi quand je serais grande, j’arriverai à me trouver belle, à rêver et à réaliser mes rêves. Moi quand je serai grande, je vivrai à New-York puis j’aurai un appartement à Paris, un à Marseille et une superbe maison en Corse. Moi quand je serai grande, je serai chanteuse et je monterai tous les soirs sur scène. Moi quand je serai grande, je serai écrivain et j’écrirai des livres pour enfants mais aussi pour adultes. Moi quand je serai grande, je serai éditrice et je monterai ma propre maison d’édition avec ma sœur qui traduira les livres, comme ça je pourrai lire plein de super romans en avant-première. Moi quand je serai grande, j’aurai un bureau rien qu’à moi avec plein d’objets et de bric à brac que je veux garder pour toujours.
Moi quand je serai grande, j’aurai des enfants, plein. Moi quand je serai grande, je visiterai tous les endroits de la terre où j’ai toujours rêvé d’aller. Moi quand je serai grande, j’espère que j’aurai la même personnalité que maintenant parce qu’elle ne m’a pas apporté que du bon mais un peu quand même, et que sans ça, moi ne serait plus moi. Moi quand je serai grande, je me battrai toujours pour les mêmes valeurs, je lutterai toujours contre les mêmes injustices et les grandes hontes de l’humanité. Moi quand je serai grande, j’aurai un amoureux que j’aimerai et qui m’aimera d’amour. Moi quand je serai grande, j’achèterai tous les livres et toutes les chaussures… que je veux.
Moi quand je serai grande, je rencontrerai toutes les personnes que j’admire et qui ne sont pas encore mortes. Moi quand je serai grande, je serai grande mais je saurai encore rêver et imaginer, je saurai encore m’émerveiller et me laisser surprendre. Moi quand je serai grande, je saurai encore être petite, être jeune, être une enfant, être une ado… mais pas trop non plus.
Moi quand je serai grande, je verrai bien ce qui ce passe. Mais pour l’instant, je suis encore petite et en attendant, je rêve à quand je serai grande.
Vous n’êtes pas sans savoir que le 65ème Festival de Cannes bat actuellement son plein sur la Croisette. Au-delà des stars que vous avez pu voir monter les 24 marches du Palais de Festival sous une pluie de flash, vous avez peut-être entendu le titre de certains films qui sont présentés en compétition officielle.
Si quelques-uns sont actuellement sur vos écrans, il faudra attendre plusieurs semaines, plusieurs mois même, pour le commun des mortels que nous sommes pour découvrir ces œuvres dans les cinémas.
So Busy Girls vous en dit plus sur les programmations en salle de ces films (classés par ordre alphabétique. N’apparaissent pas les films non-programmés à ce jour !).
Amour de Michael Haneke
Georges et Anne sont octogénaires, ce sont des gens cultivés, professeurs de musique à la retraite.
Leur fille, également musicienne, vit à l’étranger avec sa famille.
Un jour, Anne est victime d’un accident.
L’amour qui unit ce couple va être mis à rude épreuve.
Date de sortie : 24 octobre 2012
Cosmopolis de David Cronenberg
Dans un New York en ébullition, l’ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du Président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.
Date de sortie : 25 mai 2012
Dans La Brume de Sergei Loznitsa
Une forêt. Deux résistants.
Un homme à abattre, accusé à tort de collaboration.
Comment faire un choix moral dans des circonstances où la morale n’existe plus ?
Durant la Seconde Guerre mondiale, personne n’est innocent.
Date de sortie : 31 octobre 2012
De Rouille et D’Os de Jacques Audiard
Ali se retrouve avec Sam, 5 ans, sur les bras. C’est son fils, il le connaît à peine. Sans domicile, sans argent et sans amis, Ali trouve refuge chez sa sœur à Antibes. Là-bas, c’est tout de suite mieux, elle les héberge dans le garage de son pavillon, elle s’occupe du petit et il fait beau.
A la suite d’une bagarre dans une boîte de nuit, son destin croise celui de Stéphanie. Il la ramène chez elle et lui laisse son téléphone.
Date de sortie : 17 mai 2012
Holy Motors de Leos Carax
De l’aube à la nuit, quelques heures dans l’existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille… M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier – mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l’immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l’action. Des femmes et des fantômes de sa vie. Mais où est sa maison, sa famille, son repos ?
Date de sortie : 4 juillet 2012
Killing them Softly d’Andrew Dominik
Lorsqu’une partie de poker illégale est braquée, c’est tout le monde des bas-fonds de la pègre qui est menacé. Les caïds de la Mafia font appel à Jackie Cogan pour trouver les coupables. Mais entre des commanditaires indécis, des escrocs à la petite semaine, des assassins fatigués et ceux qui ont fomenté le coup, Cogan va avoir du mal à garder le contrôle d’une situation qui dégénère…
Date de sortie : 17 octobre 2012
La Part Des Anges de Ken Loach
A Glasgow, Robbie, tout jeune père de famille, est constamment rattrapé par son passé de délinquant. Il croise la route de Rhino, Albert et la jeune Mo lorsque, comme eux, il échappe de justesse à la prison mais écope d’une peine de travaux d’intérêts généraux.
Henri, l’éducateur qu’on leur a assigné, devient alors leur nouveau mentor en les initiant secrètement… à l’art du whisky !
Date de sortie : 27 juin 2012
Lawless de John Hillcoat
1931. Au coeur de l’Amérique en pleine prohibition, dans le comté de Franklin en Virginie, état célèbre pour sa production d’alcool de contrebande, les trois frères Bondurant sont des trafiquants notoires.
Seuls contre une police corrompue, une justice arbitraire et des gangsters rivaux, les trois frères écrivent leur légende : une lutte pour rester sur leur propre chemin, au cours de la première grande ruée vers l’or du crime.
Date de sortie : 12 septembre 2012
Moonrise Kingdom de Wes Anderson
Sur une île au large des côtes de la Nouvelle-Angleterre, au cœur de l’été 1965, deux enfants de douze ans tombent amoureux, concluent un pacte secret, et s’enfuient ensemble.
Alors que toute la ville se mobilise pour les retrouver, une violente tempête s’approche des côtes et va bouleverser davantage encore la vie de la communauté.
Date de sortie : 16 mai 2012
Reality de Matteo Garrone
Au coeur de Naples, Luciano est un chef de famille exubérant qui exerce ses talents de bonimenteur et de comique devant les clients de sa poissonnerie et sa nombreuse tribu.
Un jour, poussé par ses enfants, il participe sans trop y croire au casting d’une émission de téléréalité.
Dès cet instant, sa vie entière bascule, déformée par le prisme de la téléréalité
Date de sortie : 22 août 2012
Sur La Route de Walter Salles
Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Dean Moriarty, jeune ex-taulard au charme ravageur, marié à la très libre et très séduisante Marylou. Entre Sal et Dean, l’entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou. Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des autres et d’eux-mêmes.
Date de sortie : 23 mai 2012
Taste of money de Im-Sang Soo :
Youngjak est le secrétaire de Madame Baek, dirigeante d’un puissant empire industriel coréen. Il est chargé de s’occuper des affaires privées de cette famille à la morale douteuse. Pris dans une spirale de domination et de secrets, perdu entre ses principes et la possibilité de gravir rapidement les échelons vers une vie plus confortable, Youngjak devra choisir son camp, afin de survivre dans cet univers où argent, sexe et pouvoir sont rois…
Date de sortie : octobre 2012
Vous n’avez encore rien vu d’Alain Resnais
Antoine d’Anthac, célèbre auteur dramatique, convoque par-delà sa mort, tous les amis qui ont interprété sa pièce « Eurydice ». Ces comédiens ont pour mission de visionner une captation de cette œuvre par une jeune troupe, la compagnie de la Colombe. L’amour, la vie, la mort, l’amour après la mort ont-ils encore leur place sur une scène de théâtre ? C’est à eux d’en décider. Ils ne sont pas au bout de leurs surprises…
Date de sortie : 26 septembre 2012
Et vous, vous suivez le Festival ? Irez-vous voir ces films ? Lesquels ?
Votre avis nous intéresse !
Dans la vie d’une femme, l’activité la plus chronophage est certainement celle de mère de famille. Parce que c’est 24h/24, 7j/7, sans congés payés. Alors comment sauver sa peau et se garder un peu de temps ? Même si ce n’est pas très glam’, le mot d’ordre est encore une fois organisation. Donc je rentabilise et je rationalise.
Je rentabilise = je fais du 2 en 1, comme le shampoing.
Exemple pendant le bain de Lutin n°2, 5 ans. Je m’assois à côté de la baignoire et je me fais les ongles de doigts de pieds. Ca ne m’empêche pas de mettre les mains dans l’eau pour jouer avec elle. Et hop, 15 minutes de gagnées !
Toujours à l’heure du bain, pendant celui de Lutin n° 3, 2 ans, hop, masque à l’argile. Il pose le temps du bain et c’est encore plus drôle pour bébé, à qui je fais des grimaces derrière mon masque vert ou blanc.
Je rationalise = je regroupe, comme au Monopoly
Une heure par semaine, ce n’est pas grand chose. Je choisis un moment calme (le dimanche matin, par exemple). Je prends en otage la salle de bain et je me jette dans la baignoire : gommage, épilation, pédicure, massage du cuir chevelu… Je m’offre ma petite pause de la semaine. Ce n’est pas ce qui me transformera en Gabrielle Solis mais en effet, j’évite la case serpillère désespérée… En moins d’une heure, on peut boucler l’entretien minimum.
Et le pied total, c’est la journée de princesse. Je l’admets, ça fait un bout de temps que je ne me la suis pas accordée, va falloir y remédier.
La journée de princesse, késako ? Une fois par mois, ou par trimestre, on pose une journée de congé ou on bloque un samedi. Et on regroupe tous ses rendez-vous : esthéticienne, pédicure, coiffeur. S’il reste un peu de temps, on fait du lèche-vitrine ou on se colle en terrasse… et on bulle !
C’est aussi une chouette idée de cadeau d’anniversaire, de Noël ou de fête des mères.
Et pour amortir sa journée, on termine par un petit resto en amoureux le soir, un barbecue chez des amis ou même un dîner en tête à tête à la maison. Histoire de se faire un peu admirer, parce qu’on le vaut bien !
L’illustration de la semaine par Thorgard.
Mon bébé a marché à treize mois. Ce n’était plus un bébé, elle s’est transformée en petite fille. Je suis heureuse de la voir grandir mais je garde un peu de nostalgie de son époque bébé qui est passée tellement vite. Il y a quelques mois, c’était un vrai bébé sans cheveux. Et aujourd’hui, elle a d’adorables bouclettes dorées, enfin, seulement quand elle garde sa barrette. Sinon au réveil, elle a plutôt l’air d’un croisement entre un hérisson et un mouton ^^.
Ma petite dernière a décidé de manger toute seule : nostalgie quand tu nous tiens !
Après son premier anniversaire, en quelques mois, elle s’est mise à monter et descendre les escaliers seule, à escalader le lit de ses frères jumeaux pour monter sur la commode. Les cours de motricité sont inutiles pour elle : c’est une vraie grimpeuse !
J’étais pareille à son âge, j’ouvrais les tiroirs de ma commode pour en faire un escalier et monter en haut de mon armoire. J’étais casse-cou. A trois ans, je me suis cassé la clavicule, j’ai voulu faire de la luge, j’ai pris un panier à linge pour dévaler les escaliers. A six ans, j’ai retenté la descente de l’escalier en vélo et cette fois, je me suis cassé le bras.
J’espère que ma fille ne fera pas autant de bêtises que moi. Elle est indépendante et coquine, dès qu’elle peut, elle file dans une autre pièce. Quand je ne l’entends plus, je sais qu’elle a déplacé une chaise pour attraper quelque chose à manger. Une fois, c’est une baguette plus grande qu’elle, une autre c’est une tablette de chocolat entière qu’elle commence à croquer.
Pourtant, elle est bien nourrie, mais elle est très gourmande.
A quinze mois, ma fille voulait manger seule, elle était prête, pas moi. Elle a commencé les purées de légumes à cinq mois. Après avoir longuement hésité entre différents modèles, je lui avais acheté une jolie chaise haute quand elle a eu six mois. J’avais investi dans une belle chaise blanche en vrai bois, en me disant que même si c’est mon dernier bébé, elle servirait pendant longtemps.
Au début tout s’est bien passé, je lui donnais des petits pots à la cuillère et elle semblait apprécier cette nourriture industrielle. Je culpabilisais de ne pas avoir le temps et le courage de lui préparer des repas maison.
J’avais bien essayé quelques fois mais elle n’appréciait pas mes efforts culinaires à leur juste valeur. Elle recrachait mes petits plats, sur moi, sur le sol et dans divers endroits plus ou moins difficiles à nettoyer.
Mon pédiatre m’a affirmé que durant les premiers mois, les petits pots de marque sont même meilleurs pour le bébé qu’une préparation à base de légumes ayant traîné longtemps sur un étalage. Alors j’ai complètement déculpabilisé, et j’ai apprécié ce qui est simple. Peu importe si cela me coûte plus cher, chaque minute passé avec mon bébé n’a pas de prix.
J’avais décidé que ma fille mangerait seul à partir de dix-huit mois. Mais à quinze mois, elle est passée chez les grands à la crèche. En voyant les grands âgés de quelques mois de plus qu’elle manger seuls, elle s’est dit qu’elle en avait marre d’être un bébé et a exigé de manger seule. Elle n’a plus voulu que je lui donne à la cuillère. Elle me l’arrachait des mains. Mais les débuts sont difficiles, beaucoup de nourriture s’échappe de la cuillère. Il y en avait partout, sur elle, sur moi.
Heureusement, nous n’avions pas encore refait la cuisine. Elle s’est chargée de repeindre les murs en vert et orange. Dès que je voulais l’aider, elle s’énervait et agitait sa cuillère. Parfois, je m’asseyais quelques secondes, épuisée. Je regardais les arbres par la fenêtre, c’est apaisant. Mais je bondissais rapidement vers l’éponge pour nettoyer la vitre, des taches de carottes cachaient les arbres.
J’utilisais des ruses pour détourner son attention, je lui donnais des Rices Krispies à attraper avec ses petites mains. Pendant quelques semaines, j’ai pu de nouveau lui donner moi-même. Ce qui est plus propre et plus rapide.
Mais au fil des jours, elle s’est améliorée. Elle mangeait plus proprement et pendant ce temps-là, je pouvais faire autre chose. Sauf quand elle a décidé que ce n’est pas à son goût, qu’elle préfèrerait manger comme les grands, alors là elle s’énerve, elle hurle, et si je n’attrape pas son bol à temps, elle le jette par terre. Alors je me dis qu’elle a peut-être besoin de manger comme les grands, justement.
Elle est colérique, elle crie quand ses frères lui arrachent ses jouets. C’est dur pour nos oreilles mais elle sait se défendre, elle sera bien préparée à affronter la vie.
Mais ils sont aussi protecteurs avec elle. Ils aiment me faire des surprises en se déshabillant et en la déshabillant. Puis, elle se savonne dans le bain. Ils l’aident à se nettoyer le dos. Je n’ai plus rien à faire, alors je prends le temps de les regarder s’amuser dans le bain. A ce moment-là, les jumeaux m’ont dit, tu vois, c’est facile d’être parents. C’est moins facile quand il faut ranger la maison et le linge. Je le fais quand le désordre m’énerve. Quand c’est bien rangé, je suis satisfaite. Mais le désordre revient presque aussitôt.
Heureusement, mes jumeaux et ma fille sont très tendres. Elle a commencé très tôt à tendre ses petits bras pour faire un câlin. Elle me serre dans ses bras. Mais uniquement quand elle l’a décidé ! Quand je la prends dans mes bras et qu’elle n’en a pas envie, elle se tortille pour que je la repose. Elle est aussi très sensible. Quand je suis triste, elle le sent, elle me regarde et m’entoure avec ses bras. Quand les jumeaux pleurent, elle court vers eux pour les consoler.
C’est pour cela que, parfois, je l’appelle la belle douce et quand elle fait une bêtise, ce qui est fréquent à son âge, je la traite de vilaine douce.
Aujourd’hui, elle a presque vingt mois, j’avais prévu d’écrire un article pour ses dix-huit mois mais le temps passe trop vite.
Et si vous avez envie de me faire plaisir, vous pouvez me laisser un commentaire, n’hésitez pas
Noël et ses joyeuses festivités approchent à grands pas. Et comme chaque année, comme si cela ne suffisait pas de faire la course aux cadeaux parfaits à travers les magasins, c’est aussi le moment où on a besoin de trouver LA tenue du réveillon. Oui, la jolie robe, qui va nous mettre en valeur, la coiffure qui va époustoufler les copines, les talons vertigineux… Seulement, quand on parle coiffure, il y a une chose que tout magazine féminin oublie de préciser, un peu comme les mentions figurant au bas des contrats d’assurance : il faut des cheveux parfaits, beaucoup de savoir-faire, de temps et de patience pour pouvoir recréer de magnifiques coiffures.
Article réalisé en collaboration avec M. Bodnar, Diplômé de chirurgie plastique réparatrice et esthétique, ancien chef de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique des hôpitaux de Toulouse
Ce qui m’amène à un problème de taille chez certaines d’entre nous : la perte de cheveux.
Là, je ne parle pas des quelques cheveux perdus à la rentrée, pendant les petites périodes de stress ou de fatigue, ou aux changements de température. Mais plutôt d’un problème beaucoup plus sérieux, je veux parler de l’alopécie féminine.
« Tu sais, les femmes aussi perdent leur cheveux… »
Késako ?
L’alopécie, c’est en réalité ce qu’on appelle plus communément la calvitie. Sauf que dans la représentation que l’on s’en fait, on imagine toujours un Monsieur d’un certain âge, dénué de tout sex-appeal aux tempes dégarnies. Et bien détrompez-vous, cela touche également les femmes, pour notre plus grand malheur. Enquête.
Quand faut-il commencer à se faire des cheveux blancs ?
On considère que pour une personne moyenne, la perte de cheveux quotidienne se situe autour de 100 à 150 cheveux. En cas de chute saisonnière, elle peut passer jusqu’au double, voire un peu plus. Ce qui doit vous alarmer, au-delà de la quantité perdue, c’est essentiellement le caractère prolongé de la chute. Si après 6 semaines, la situation ne s’arrange pas, il vaut mieux consulter et vérifier que ce n’est pas le signe d’une alopécie qui s’installe.
Quelques responsables de la chute de cheveux
Le fer : ou plutôt le manque de fer. En effet, les carences de fer peuvent être à l’origine d’une perte de cheveux importante. Elle sera chronique et diffuse, ne vous attendez pas à une chute spectaculaire. Au contraire, elle s’installe sur le long terme et diminue tant la quantité que la qualité des cheveux : ternes, plats, de plus en plus fins. Dans ce cas, il vous faut voir un médecin qui vous prescrira un traitement adéquat pour cette carence et l’anémie qu’elle entraîne.
Les dérèglements hormonaux : c’est la cause la plus fréquente. C’est en raison d’un problème de régulation des hormones mâles, telles que la testostérone ou l’androstènedione, que l’on perd ses cheveux. Pour la plupart des personnes, le dérèglement hormonal intervient de façon ponctuelle, suite à une grande période de stress, de fatigue, de traumatisme important… Et il ne durera pas dans le temps. Il convient alors de limiter la casse en prenant, en plus des traitements contre les maux causant la chute, des soins qui vont fortifier votre chevelure et la booster le temps de cette période difficile.
Les gènes : malheureusement, certaines sont plus chanceuses que d’autres, et l’alopécie est souvent héréditaire. Dans ce cas, elle est appelée alopécie androgénique, et il vous faudra vous tourner vers un spécialiste, qui vous indiquera les traitements médicamenteux adaptés à votre problème (progestogel, pilules hormonales de type Jasmine, lotion d’alostil par exemple…). De plus, elle survient le plus souvent tôt chez les personnes qui en sont les victimes (vers la fin de l’adolescence), et la chute n’est pas l’unique symptôme. Les cheveux repoussent également beaucoup moins, ce qui cause un effet « dégarni » diffus sur l’ensemble du crâne.
Je fais quoi pour limiter la casse ?
Dans un premier temps, le conseil n°1 sera : consulter un médecin. Pour ce qui est du traitement de fond, rien ne vaut l’avis d’un spécialiste. Et ce sera un dermatologue spécialisé dans la perte du cheveu qu’il faudra aller voir. Il saura analyser votre cuir chevelu et déterminer quel type d’alopécie vous avez, et quels seront les traitements adaptés à votre cas.
Pour ce qui est du traitement « esthétique » du problème, ne foncez pas tout de suite faire le plein de soins capillaires anti chute. La raison ? Ils ne sont utiles que dans le cadre de chute saisonnière, et sont malheureusement sans effet sur les cas d’alopécie androgénique. Au mieux, vous aurez la chevelure un peu plus brillante, mais vous risquez fort de ne pas voir d’effet notable sur la quantité de cheveux perdus.
Si la première idée qui vous vient à l’esprit est de laisser pousser vos cheveux pour camoufler ceux que vous perdez, sachez que ce n’est pas nécessairement la bonne solution. De façon générale, les professionnels de la coiffure vous conseilleront au contraire des coupes courtes, qui mettront l’accent sur votre visage, et avec lesquelles vous pourrez jouer plus aisément sur des effets de volume. Aidez-vous alors de sprays effet volume, amusez-vous avec les soins capillaire en mousse qui vous permettront d’avoir de jolies boucles, et donc de créer un effet d’optique. Vos cheveux paraîtront plus nombreux et on décèlera moins facilement les endroits où votre chevelure est plus diffuse. De même pour le brushing, qui gaine la fibre capillaire, ou le diffuseur de votre sèche-cheveux, qui permet de gagner en volume tout en respectant vos cheveux.
« Jouez sur les volumes ! »
Pour celles qui ont les moyens, il existe aussi la possibilité d’avoir recours à la greffe. Le principe est relativement simple : le chirurgien récupère des follicules de cheveux qui poussent au dessus du cou, car c’est un endroit qui n’est pas touché par la chute de cheveux. Une fois récupérés, ils sont greffés sur les parties à traiter. L’avantage de cette méthode est que le corps reconnaît ses propres cheveux, et donc les risque de rejet de la greffe sont plus faibles. Cependant, cette opération reste encore très coûteuse et tout le monde ne peut malheureusement pas se le permettre.
» Osez l’atelier peinture »
Enfin, la différence de couleur entre votre chevelure et votre cuir chevelu peut augmenter ou diminuer la visibilité de votre alopécie en fonction du contraste qui existe. Pour pallier à ce problème, plusieurs solutions. La première : les sprays à diffuser sur l’ensemble du cuir chevelu et qui « colorent » en quelque sorte votre cuir chevelu. Il devient alors plus difficile de déceler les endroits plus ou moins fournis. La seconde : la coloration de vos cheveux. Non pas que l’on vous conseille de vous teindre en blonde platine dès demain. Mais ne pas opter pour des bruns trop sombres par exemple, ou choisir une teinte un peu plus claire que d’habitude, peu également jouer sur la visibilité de votre calvitie féminine.
Et il existe encore d’autres solutions ! Comme quoi tout n’est pas perdu ! Alors, si vous faites partie de celles qui perdent leurs cheveux, on ne désespère, mais on se focalise sur ce qu’on peut faire. Et concentrez-vous aussi sur vos atouts. Certes, vous n’avez pas une chevelure digne de Beyoncé, mais peut-être que votre sourire ravageur en fait craquer plus d’un, à moins que ce soit votre taille de guêpe ? Ou vos jambes interminables sans une once de cellulite (il faut dire que vous y travaillez !) ? Et si on repartait à la recherche de cette petite robe de réveillon pour mettre tout cela en valeur ?
Quand est-ce qu’on sent un beau jour qu’on n’y échappera pas ?
Est-ce que c’est ce jour où il allume ta cigarette avec la sienne, qu’un regard s’échange et qu’une cendre s’affaire ?
Est-ce que c’est ce jour où il te double sur l’autoroute et que passe un bon vieux Souchon à la radio ? Quand tu penses que tout est possible en appuyant sur le champignon.
Est-ce que c’est ce soir-là, où tu vomis et qu’il tient tes cheveux en te disant c’est pas grave, je suis là. C’est peut-être quand tu t’appuies sur lui parce que ta route n’est plus tracée. Parce que l’alcool n’a jamais aidé la funambule que tu es. C’est peut-être quand tes pas prennent une direction que t’ignores. Et que t’as jamais eu l’impression qu’une épaule pouvait être si rassurante, d’ailleurs t’avais jamais compris ce que c’était que cette métaphore étrange que de se prêter son épaule.
C’est peut-être le soir de la première engueulade, où le ton monte et où ton cœur se soulève. T’en sais rien toi, mais quand t’as crié, tu n’as peut-être pas fait que.
C’est peut-être quand il fait un barbecue dans le jardin chez tes parents, et que tu le trouves sexy. Que l’odeur des chipos vous rend heureux et vous donne un air un peu niais.
Qu’est-ce qui fait que tu passes de l’avant à l’après, qu’est-ce qui fait qu’un beau matin t’as mal dans le ventre. Y a trois papillons en squat qui viennent s’installer même si t’as rien demandé.
Qu’est-ce qui fait qu’un jour, tu sens que tu vas aimer ?
Est-ce que c’est le jour où il te dit que t’es différente ou est-ce que c’est le jour où tu réalises combien il est différent ?
Qu’est-ce qui fait qu’hier il était juste marrant et qu’aujourd’hui tu ris moins fort quand il n’est pas là ?
Tu ne sais pas pourquoi, mais un beau jour tu t’éprends. Tu l’as pas forcément vu venir, tu t’étais maquillée comme une putain.
C’est peut-être cet instant où allongés dans la pelouse il chante une chanson à ton oreille en te demandant « On fait quoi après ? » et que tu te dis ça va me tomber dessus, je crois.
Ça vient peut-être ce soir de 14 juillet sous le feu d’artifice, même si t’y vois rien. Juste parce que ça fait des pétards et que t’as les épaules nues qui démangent ses ongles.
Ou bien c’est ce matin où tu prends le post-it qu’il t’a laissé sur la table en le rangeant dans ton portefeuille avec un petit sourire en coin.
T’en sais rien. Un beau matin, ça va te prendre. Ce sera peut-être demain, peut-être dans mille lendemains.
C’est peut-être quand t’enfiles cette robe avant de le rejoindre, ou quand il t’achète du tarama. C’est peut-être un beau soir aux urgences, quand tu l’attends trois heures, et que tu te demandes si ça va venir, si ça doit venir, si c’est déjà venu. Tu te poses quelques questions et tu t’endors. On verra demain. Bref, ça peut venir n’importe quand. Ça prend, ça infuse. C’est bouillant. T’as le droit de t’y attendre et de fermer les yeux.
Chéri Mari et moi étions en constante symbiose, nous ne formions qu’un très régulièrement. Nous connaissions le début d’une histoire toute en frénésie, et nous aimions nous amuser à notre guise, à nos envies, à nos délires ! Nous n’avions pas d’heure, pas de jour, pas de rendez-vous, nous ne connaissions le mot routine que d’un lointain écho qui se taisait au moindre agacement.
Puis, l’un des compatriotes de chéri Mari est venu se loger au creux de mes ovaires. Et là, c’est le drame ! Nausées, courbatures, prise de poids ont fait de moi un pachyderme ambiant qui ne souhaitait rien d’autre que de rester avachi dans mon canapé. Les mois ont passé, et la frénésie des débuts a laissé place à un bide… Puis à un deuxième gosse (oui, le fait de réitérer prouve que nous n’avons pas toute notre tête !).
Alors maintenant, qu’en est il ? Oui, parce que avouons le, la vie ne s’arrête pas avec l’arrivée de gamins, elle est toujours là à avancer et faire couler son sablier. Faire crac crac est devenu une vraie expédition telle un Indiana Jones dans la jungle. Parce qu’il faut le dire, le sexe quand on a des gosses en bas âge, c’est comme vouloir faire un voyage au bout du monde avec 200€ sur le compte en banque. Difficile !
Prenons une journée type… Le matin, quand tu es sans gosses, tu te réveilles au bras de ton homme et si l’envie t’en dit et que l’haleine fétide de ton mec ne te révulse pas, tu peux te dire youp la boum, allons-y… Quand tu es parents, c’est l’haleine fétide de ton gosse qui vient te sortir de ton rêve dont tu n’es qu’au début parce que ca ne fait que quelques heures que tu as dit coucou Morphée !
Dans la journée, sans enfants, tu peux te dire, tiens chéri, faisons une journée couette party, amusons-nous à découvrir tous les recoins de l’appart. Quand tu te décides à le faire en étant parent, comme par malchance, c’est le jour où l’école va t’appeler pour te dire que ton enfant est malade et qu’il faut le récupérer, alors la couette party se transformera vite en couette vomi !
Le soir est le moment privilégié des couples pour roucouler et passer une bonne nuit, sauf que pour les parents, c’est le moment ou les gosses sont déchaînés, fous furieux, à crier. Nous devons les nourrir, les laver, leur lire une histoire, leur donner un coup de pieds au cul pour les mettre au lit les border. Alors vient un temps calme où on s’avachit sur le canapé avec son homme, à se dire enfin ! Nous faisons un débrief de la journée de chacun, nous nous regardons avec une envie soudaine, nous allons au lit, nous nous couchons…
Et là c’est le drame… On s’endort ! Jusqu’au moment où, forcément, l’un des gosses trouvera une idée ingénieuse pour te déranger ! Alors, pour trouver des moments, on se donne presque des rendez-vous, enfin façon de parler, on tente de trouver le moment ou nous ne sommes pas trop fatigués, ou nous sommes en symbiose, que ça ne fasse pas trop prévisible, nous oublions le moment de totale frénésie… Nous essayons, nous tentons de trouver des moments à deux, en attendant que les gosses soient un peu plus grands. Vivement !
Voilà maintenant 5 mois que nous essayons d’avoir un deuxième enfant. Un petit frère ou une petite sœur pour mon fils qui a maintenant deux ans.
Mes journées avec mon premier passent tellement vite que je n’ai pas le temps de m’ennuyer ! Arrivée le soir, mon corps fatigué et mes paupières lourdes ne me laissent qu’une seule envie : celle d’aller me coucher dans mon lit douillet. Comme mon fils n’arrive pas à dormir seul, je passe une partie de la nuit avec lui.
J’ai une amie qui a accouché d’un petit garçon récemment. Lorsque je lui ai rendu visite, j’ai adoré ce moment privilégié entre la maman et le bébé, et mes souvenirs de grossesse sont remontés à la surface en quelques minutes lorsque j’étais enceinte puis quand je venais d’accoucher. Pendant ces moments-là, on oublie toutes les douleurs, de la grossesse à l’accouchement. Et tout à fait, je me suis sentie prête à avoir un autre bébé.
J’aime mon fils et je l’aimerai toujours, cela ne changera pas. Il faudra lui expliquer comment cela va se passer si je tombe enceinte, mais je suis sûr qu’il sera content d’être le grand frère.
Mais le désir d’enfant fait parfois des ravages au corps. Je désire ce bébé tellement fort que mon corps change et les symptômes d’une femme enceinte apparaissent. Mais lorsque je fais mon test de grossesse, tout redevient comme avant sauf la prise de poids, bien sûr, qui reste le même. En 5 mois, j’ai pris presque 10 kilos, c’est fou ! Moi qui étais tellement contente d’avoir perdu presque tout le poids que j’avais pris pendant ma grossesse simplement en allaitant mon petit et en faisant attention à ce je mangeais…
En fait, d’après ma gynécologue, je fais une grossesse nerveuse. Les symptômes sont les suivants : des remontées acides, la prise de poids, l’envie permanente de manger, des nausées. Par contre, et c’est là que c’est assez étrange, lorsque je fais le test et que je m’aperçois que c’est négatif, je suis très déçue du résultat mais les nausées et le reste disparaissent comme par magie !. Ayant des règles irrégulières, je ne peux pas me fier aux cycles, et le test d’ovulation est très cher pour en acheter presque tous les semaines.
Je ne sais pas si d’autres personnes sont dans le même cas que moi, mais si c’est le cas, n’hésitez pas à me le dire en commentaire, car j’aurais beaucoup aimé avoir des conseils.
C’est craquant un nouveau-né, je fonds, comme du chocolat. Alors comment faire pour enlever ces symptômes qui me font prendre du poids alors qu’ils disparaissent et réapparaissent comme bon leur semble ?
La seule chose positive, c’est que je fais en sorte de passer beaucoup de temps avec mon fils, de jouer avec lui, de lui lire des histoires et bien d’autres choses encore. Mais en tant que maman, j’ai besoin d’être seule, de faire quelque chose pour moi, pour me ressourcer et rester en pleine forme pour ma famille.
Lorsque mon fils est né, je me suis dit : « alors, c’est ce bout de choux qui n’a pas voulu se retourner et que j’ai accouché en siège », merci la péridurale ! En fait, lorsque j’étais enceinte, je n’avais pas conscience qu’un bébé allait grandir et naître et qu’une nouvelle vie allait commencer. C’est seulement quelques mois plus tard que je me suis posée cette question sur la façon dont il avait et de quelle manière cet embryon s’était formé ?
Vous allez me dire « tu te poses trop de questions, arrête et profite de ton enfant ». Oui, c’est vrai que ça fait un bon moment que j’arrête de me poser des questions, mais je trouve que c’est merveilleux de donner la vie.
Le désir est tellement fort que j’espère que je retomberai enceinte et que je pourrai en profiter au maximum avec ma famille… Mais ça, seul l’avenir nous le dira, n’est-ce pas ?!
J’ai eu une énorme envie de riz ! Doux. Onctueux. Avec mille saveurs…
Et comme toute bonne exigence ne vaut que par sa réponse immédiate, la Lulle a dégainé ses casseroles et ses misérables réserves de riz, sous les yeux ahuris du Lover. Ah oui, j’ai oublié de te préciser que je ne fais jamais de riz, d’abord parce que je n’aime pas beaucoup, puis aussi parce que le mien colle tellement que tu peux mettre jusqu’à deux jours pour le digérer. Devant tant de riz et d’énergie, gentil Lover me demande ce que je veux faire. « Ben, un collier de nouilles ! » Si je veux de l’aide ? « Non, mon Lover, c’est gentil mais je voudrais du riz au lait onctueux comme je n’en ai jamais mangé, tu vois ? »
Très fière, j’étale la recette de traditionnelle de Vivien P., je vérifie la date péremption du riz rond (parce qu’on ne sait jamais) et je sors les ingrédients. Fastoche !
- 180 g de riz rond (ou spécial dessert),
- 1 litre de lait,
- 100 g de sucre,
- 1 gousse de vanille,
- du sel (ah ouais ? j’ai dû l’oublier celui-ci…).
Je m’applique énormément à suivre tous les détails (bon sauf le sel, je l’ai perdu en route). Je fais cuire 3 minutes top chrono le riz dans l’eau bouillante, je l’égoutte. Je porte le lait à ébullition avec la vanille éventrée. C’est beau quand il cuisine Vivien, il porte à ébullition… Vas-y, répète et observe le mouvement de tes lèvres. Ça fait rêver, non ? Evidemment, quand tu dois laisser cuire à feu doux pendant 25 minutes, tu as largement le temps de traduire la recette dans toutes les langues, même en éléphant !
Après toutes ces aventures, j’ajoute le sucre et je m’égare encore 5 minutes. Bien entendu, le plus dur est de penser à touiller de temps à autre, il est vrai que j’ai une grosse tendance à zapper cette semaine…
Il n’a pas l’air du tout onctueux mon riz au lait, il est même carrément tout liquide. J’ajoute 2 jaunes d’œufs dans un peu de lait froid puis chaud, je verse dans la casserole. Je touille et il s’épaissit. Yes ! Je verse le tout dans un plat et j’attends que MON méga super riz au lait refroidisse. J’attends. J’attends et je zappe !
Avis de la famille :
Lover a aimé. Nous, les vrais gastronomes, préférons ceux de la Laitière. Même avec un peu de gelée de coing ou simplement de la cannelle, ce n’est pas fameux. A la prochaine envie, je cours à PasCherLand, c’est plus simple ! Si tu as une recette inratable, facile et méga bonne, sois gentil, partage !
Du coup, vexée, je me suis finie le lendemain au risotto (sans risotto) aux légumes. Et il était gravement bon !
Imagine-toi aimer ton nouveau job, après avoir quitté un poste où tu ronflais très fort. Imagine-toi découvrir qu’un manager peut faire confiance au lieu de bafouer sans scrupules la présomption d’innocence. Imagine-toi dans une équipe qui fait de l’humour, pas la guerre. Non, non, il n’y a pas de petite astérisque, pas de note de bas de page. Non, non, il ne s’agit pas d’une publicité mensongère. Quoi qu’après la galère, il y a toujours comme un peu de rose dans l’air.
Ferme les yeux très fort et imagine-toi transformer une passion en job. Écrire. Trouve un sujet, explore-le jusqu’à ce que tu l’aies dans la peau, aligne tes mots, recommence, là c’est pas beau et là, tu fous le lecteur dehors. Vends un peu, l’air de rien, ton texte c’est un commercial en civil, il faut que les mots se faufilent et que les liens tapent en plein dans le mille. Tire pas la langue aux mots clés, relis, balance le bébé sur l’http. Ne te dis pas que c’est gagné, il faudra encore du monde pour “liker” et des stats qui ne feront pas trop pitié.
Souviens-toi le temps où “Plouf plouf, une balle en or c’est toi qui sort” n’initiait qu’un jeu. Maintenant, tu ne joues plus pour de faux mais pour de vrai : t’es à l’essai. On t’aime bien ma belle, mais montre-nous que t’es dans le coup, que tu vaux le coup et on t’aimera beaucoup. Passe les épreuves, donne-nous la preuve que t’as des idées neuves. Alors tu passes les vitesses pour suggérer, produire et sourire, même dans les tout petits instants de détresse. Alors tu te frayes un passage, tu construis ta baraque dans la team, sans faire trop de bruit, sans trop te taire : juste un peu plaire.
La fin de journée s’est pointée alors qu’elle venait juste de commencer. Force est de constater que ton nouveau job se paye la tête de ton blog. Il te vole tes mots, tes idées, toute la journée. Et le soir, fatiguée, il ne te reste plus rien à cracher. Pourtant, impossible d’abandonner ta petite maison sur le web, tu ne passes plus au travers des mailles du filet. Il y a de ces blogs qui ne veulent pas se faire virer et des blogueuses qui détestent licencier.
Ce matin, un blog a attaqué un job pour concurrence déloyale.
Ca, c’est fait comme qui dirait… Numéro deux est en route et devrait arriver mi-août ! Cela fait donc douze semaines que je tiens ma langue. Bon OK. Pas douze. Huit. Les premières semaines ne comptent pas vu que les deux premières, je n’étais même pas enceinte et que les deux suivantes, je n’étais pas au courant (normal vous allez me dire).
Bref, huit semaines que Gros Bout et moi, nous tenons notre langue, alors que clairement, on avait bien envie d’annoncer la bonne nouvelle à notre entourage. Mais finalement, on a décidé de faire comme pour Petit Bout : on a attendu l’écho des douze semaines pour avoir confirmation que tout allait bien et donc annoncer la bonne nouvelle sans avoir peur de devoir en annoncer une mauvaise quelques semaines plus tard… superstition quand tu nous tiens…
Surtout qu’ici en Angleterre, le suivi est assez succinct (je reviendrai là-dessus sur un autre billet, ça peut servir aux mamans expatriées en Angleterre) : un rendez-vous avec le généraliste pour qu’on vous rentre dans le système et qu’on vous réfère à un hôpital, un rendez-vous à l’hôpital pour le passé médical et quelques examens sanguins, puis enfin l’écho, tant attendue, qui confirmera que un, on a bien un bébé dans le ventre (voire plus), que deux, tout va bien (ou pas). Oui, avant ça, il n’y a que notre test de grossesse qui nous dit qu’on est bien enceinte. Donc autant en faire plusieurs…
Bref, ces huit dernières semaines ont été très longues. A croire que le temps s’est arrêté. Déjà, on a envie de savoir que tout va bien et on égraine les jours jusqu’au jour de l’écho. Mais surtout, on doit faire attention. Je m’explique.
Depuis que nous avons appris la bonne nouvelle début décembre, j’ai dû passer un Noël ET un jour de l’an sans manger ni foie gras, ni saumon fumé, ni fromage bien coulant au lait cru comme j’aime, sans boire de champagne ni de vin. Laissez-moi vous dire que la famille, tout ça, c’est bien, mais qu’avec du foie gras et du champagne, c’est quand même vachement plus sympa ! Mais bon, c’est pour la bonne cause comme on dit.
Je m’étais d’ailleurs dit à l’issue de la première grossesse que je ferai beaucoup moins attention à mon alimentation pour la deuxième. Et puis finalement, non. Je fais tout aussi attention. Parce que ce serait tellement dommage qu’il arrive quelque chose pour une malheureuse tranche de foie gras ou une cuiller de Mont d’Or…
Et en plus de faire gaffe, il faut se cacher : j’ai même dû faire semblant de picoler (sinon, on nous aurait grillé tout de suite), de fumer (itou), d’avoir la pêche en soirée alors que je n’avais qu’une seule envie sur le coup de 22h00 : aller me coucher.
Je crois que si c’était à refaire, je l’annoncerais, au moins à quelques personnes proches que nous voyons souvent… Parce que finalement, ça ne change pas grand-chose. Au pire, on annoncera une mauvaise nouvelle par la suite… et on pourra partager nos malheurs avec eux.
Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Vous seriez plutôt du genre à appeler toute la planète suite au premier test de grossesse positif ou à attendre la fin du premier trimestre ?