Noël et ses joyeuses festivités approchent à grands pas. Et comme chaque année, comme si cela ne suffisait pas de faire la course aux cadeaux parfaits à travers les magasins, c’est aussi le moment où on a besoin de trouver LA tenue du réveillon. Oui, la jolie robe, qui va nous mettre en valeur, la coiffure qui va époustoufler les copines, les talons vertigineux… Seulement, quand on parle coiffure, il y a une chose que tout magazine féminin oublie de préciser, un peu comme les mentions figurant au bas des contrats d’assurance : il faut des cheveux parfaits, beaucoup de savoir-faire, de temps et de patience pour pouvoir recréer de magnifiques coiffures.
Article réalisé en collaboration avec M. Bodnar, Diplômé de chirurgie plastique réparatrice et esthétique, ancien chef de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique des hôpitaux de Toulouse
Ce qui m’amène à un problème de taille chez certaines d’entre nous : la perte de cheveux.
Là, je ne parle pas des quelques cheveux perdus à la rentrée, pendant les petites périodes de stress ou de fatigue, ou aux changements de température. Mais plutôt d’un problème beaucoup plus sérieux, je veux parler de l’alopécie féminine.
« Tu sais, les femmes aussi perdent leur cheveux… »
Késako ?
L’alopécie, c’est en réalité ce qu’on appelle plus communément la calvitie. Sauf que dans la représentation que l’on s’en fait, on imagine toujours un Monsieur d’un certain âge, dénué de tout sex-appeal aux tempes dégarnies. Et bien détrompez-vous, cela touche également les femmes, pour notre plus grand malheur. Enquête.
Quand faut-il commencer à se faire des cheveux blancs ?
On considère que pour une personne moyenne, la perte de cheveux quotidienne se situe autour de 100 à 150 cheveux. En cas de chute saisonnière, elle peut passer jusqu’au double, voire un peu plus. Ce qui doit vous alarmer, au-delà de la quantité perdue, c’est essentiellement le caractère prolongé de la chute. Si après 6 semaines, la situation ne s’arrange pas, il vaut mieux consulter et vérifier que ce n’est pas le signe d’une alopécie qui s’installe.
Quelques responsables de la chute de cheveux
Le fer : ou plutôt le manque de fer. En effet, les carences de fer peuvent être à l’origine d’une perte de cheveux importante. Elle sera chronique et diffuse, ne vous attendez pas à une chute spectaculaire. Au contraire, elle s’installe sur le long terme et diminue tant la quantité que la qualité des cheveux : ternes, plats, de plus en plus fins. Dans ce cas, il vous faut voir un médecin qui vous prescrira un traitement adéquat pour cette carence et l’anémie qu’elle entraîne.
Les dérèglements hormonaux : c’est la cause la plus fréquente. C’est en raison d’un problème de régulation des hormones mâles, telles que la testostérone ou l’androstènedione, que l’on perd ses cheveux. Pour la plupart des personnes, le dérèglement hormonal intervient de façon ponctuelle, suite à une grande période de stress, de fatigue, de traumatisme important… Et il ne durera pas dans le temps. Il convient alors de limiter la casse en prenant, en plus des traitements contre les maux causant la chute, des soins qui vont fortifier votre chevelure et la booster le temps de cette période difficile.
Les gènes : malheureusement, certaines sont plus chanceuses que d’autres, et l’alopécie est souvent héréditaire. Dans ce cas, elle est appelée alopécie androgénique, et il vous faudra vous tourner vers un spécialiste, qui vous indiquera les traitements médicamenteux adaptés à votre problème (progestogel, pilules hormonales de type Jasmine, lotion d’alostil par exemple…). De plus, elle survient le plus souvent tôt chez les personnes qui en sont les victimes (vers la fin de l’adolescence), et la chute n’est pas l’unique symptôme. Les cheveux repoussent également beaucoup moins, ce qui cause un effet « dégarni » diffus sur l’ensemble du crâne.
Je fais quoi pour limiter la casse ?
Dans un premier temps, le conseil n°1 sera : consulter un médecin. Pour ce qui est du traitement de fond, rien ne vaut l’avis d’un spécialiste. Et ce sera un dermatologue spécialisé dans la perte du cheveu qu’il faudra aller voir. Il saura analyser votre cuir chevelu et déterminer quel type d’alopécie vous avez, et quels seront les traitements adaptés à votre cas.
Pour ce qui est du traitement « esthétique » du problème, ne foncez pas tout de suite faire le plein de soins capillaires anti chute. La raison ? Ils ne sont utiles que dans le cadre de chute saisonnière, et sont malheureusement sans effet sur les cas d’alopécie androgénique. Au mieux, vous aurez la chevelure un peu plus brillante, mais vous risquez fort de ne pas voir d’effet notable sur la quantité de cheveux perdus.
Si la première idée qui vous vient à l’esprit est de laisser pousser vos cheveux pour camoufler ceux que vous perdez, sachez que ce n’est pas nécessairement la bonne solution. De façon générale, les professionnels de la coiffure vous conseilleront au contraire des coupes courtes, qui mettront l’accent sur votre visage, et avec lesquelles vous pourrez jouer plus aisément sur des effets de volume. Aidez-vous alors de sprays effet volume, amusez-vous avec les soins capillaire en mousse qui vous permettront d’avoir de jolies boucles, et donc de créer un effet d’optique. Vos cheveux paraîtront plus nombreux et on décèlera moins facilement les endroits où votre chevelure est plus diffuse. De même pour le brushing, qui gaine la fibre capillaire, ou le diffuseur de votre sèche-cheveux, qui permet de gagner en volume tout en respectant vos cheveux.
« Jouez sur les volumes ! »
Pour celles qui ont les moyens, il existe aussi la possibilité d’avoir recours à la greffe. Le principe est relativement simple : le chirurgien récupère des follicules de cheveux qui poussent au dessus du cou, car c’est un endroit qui n’est pas touché par la chute de cheveux. Une fois récupérés, ils sont greffés sur les parties à traiter. L’avantage de cette méthode est que le corps reconnaît ses propres cheveux, et donc les risque de rejet de la greffe sont plus faibles. Cependant, cette opération reste encore très coûteuse et tout le monde ne peut malheureusement pas se le permettre.
» Osez l’atelier peinture »
Enfin, la différence de couleur entre votre chevelure et votre cuir chevelu peut augmenter ou diminuer la visibilité de votre alopécie en fonction du contraste qui existe. Pour pallier à ce problème, plusieurs solutions. La première : les sprays à diffuser sur l’ensemble du cuir chevelu et qui « colorent » en quelque sorte votre cuir chevelu. Il devient alors plus difficile de déceler les endroits plus ou moins fournis. La seconde : la coloration de vos cheveux. Non pas que l’on vous conseille de vous teindre en blonde platine dès demain. Mais ne pas opter pour des bruns trop sombres par exemple, ou choisir une teinte un peu plus claire que d’habitude, peu également jouer sur la visibilité de votre calvitie féminine.
Et il existe encore d’autres solutions ! Comme quoi tout n’est pas perdu ! Alors, si vous faites partie de celles qui perdent leurs cheveux, on ne désespère, mais on se focalise sur ce qu’on peut faire. Et concentrez-vous aussi sur vos atouts. Certes, vous n’avez pas une chevelure digne de Beyoncé, mais peut-être que votre sourire ravageur en fait craquer plus d’un, à moins que ce soit votre taille de guêpe ? Ou vos jambes interminables sans une once de cellulite (il faut dire que vous y travaillez !) ? Et si on repartait à la recherche de cette petite robe de réveillon pour mettre tout cela en valeur ?
Article rédigé par Art Vintage Gallery.
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