Et quand est-ce qu’on commence à aimer ? BEAUTÉ

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Quand est-ce qu’on sent un beau jour qu’on n’y échappera pas ?


 


Est-ce que c’est ce jour où il allume ta cigarette avec la sienne, qu’un regard s’échange et qu’une cendre s’affaire ?


 


Est-ce que c’est ce jour où il te double sur l’autoroute et que passe un bon vieux Souchon à la radio ? Quand tu penses que tout est possible en appuyant sur le champignon.


 


Est-ce que c’est ce soir-là, où tu vomis et qu’il tient tes cheveux en te disant c’est pas grave, je suis là. C’est peut-être quand tu t’appuies sur lui parce que ta route n’est plus tracée. Parce que l’alcool n’a jamais aidé la funambule que tu es. C’est peut-être quand tes pas prennent une direction que t’ignores. Et que t’as jamais eu l’impression qu’une épaule pouvait être si rassurante, d’ailleurs t’avais jamais compris ce que c’était que cette métaphore étrange que de se prêter son épaule.


 


C’est peut-être le soir de la première engueulade, où le ton monte et où ton cœur se soulève. T’en sais rien toi, mais quand t’as crié, tu n’as peut-être pas fait que.


 


C’est peut-être quand il fait un barbecue dans le jardin chez tes parents, et que tu le trouves sexy. Que l’odeur des chipos vous rend heureux et vous donne un air un peu niais.


 


Qu’est-ce qui fait que tu passes de l’avant à l’après, qu’est-ce qui fait qu’un beau matin t’as mal dans le ventre. Y a trois papillons en squat qui viennent s’installer même si t’as rien demandé.


 


Qu’est-ce qui fait qu’un jour, tu sens que tu vas aimer ?


 


Est-ce que c’est le jour où il te dit que t’es différente ou est-ce que c’est le jour où tu réalises combien il est différent ?


 


Qu’est-ce qui fait qu’hier il était juste marrant et qu’aujourd’hui tu ris moins fort quand il n’est pas là ?


 


Tu ne sais pas pourquoi, mais un beau jour tu t’éprends. Tu l’as pas forcément vu venir, tu t’étais maquillée comme une putain.


 


C’est peut-être cet instant où allongés dans la pelouse il chante une chanson à ton oreille en te demandant « On fait quoi après ? » et que tu te dis ça va me tomber dessus, je crois.


 


Ça vient peut-être ce soir de 14 juillet sous le feu d’artifice, même si t’y vois rien. Juste parce que ça fait des pétards et que t’as les épaules nues qui démangent ses ongles.


 


Ou bien c’est ce matin où tu prends le post-it qu’il t’a laissé sur la table en le rangeant dans ton portefeuille avec un petit sourire en coin.


 


T’en sais rien. Un beau matin, ça va te prendre. Ce sera peut-être demain, peut-être dans mille lendemains.


 


C’est peut-être quand t’enfiles cette robe avant de le rejoindre, ou quand il t’achète du tarama. C’est peut-être un beau soir aux urgences, quand tu l’attends trois heures, et que tu te demandes si ça va venir, si ça doit venir, si c’est déjà venu. Tu te poses quelques questions et tu t’endors. On verra demain. Bref, ça peut venir n’importe quand. Ça prend, ça infuse. C’est bouillant. T’as le droit de t’y attendre et de fermer les yeux.


 


Article rédigé par Ovary




 
 


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