Cher lecteur, tu imagines bien que venant d’un pays chaud (pour t’updater sur mon parcours perso, je te recommande de lire cet article), je déteste par-dessus tout le froid glacial, la pluie et même la neige. Toi qui est certainement né en Europe, tu trouves que la neige c’est tellement bôôôô. Ça te fait penser à de folles batailles de boules de neige, au vin chaud qui coule à flot dans ton gosier frigorifié et à la fondue bien grasse qui fait exploser à la fois ton taux de cholestérol et ton taux d’endorphine. Pour ma part, hiver rime avec double paire de chaussettes, peau sèche et prise de poids… eh oui, moi aussi j’aime la fondue et autres caloriflettes savoyardes. Une chose est sûre, je suis une femelle estivale.
A cette même époque, les bikinis font leur retour timide sur les plages marocaines, sous les regards toujours aussi concupiscents des mâles en rut. FYI, l’homme marocain est en rut 365 jours par an, 24h sur 24. La frustration générée par une pudibonderie séculaire provoque une hyper sexualisation du moindre bout de gras : une cuisse charnue, les bzazels (autrement dit boobs qui balottent) qui dépassent, une chevelure de sirène, une terma (ton gros booty) bondissante… Ces manifestations corporelles plutôt banales sont toujours une bonne raison pour se transformer en prédateur, pas assez couillu pour nous pincer la fesse mais suffisamment vulgaire pour nous offenser.
Il faut savoir que l’homme marocain n’a aucun mal à manifester son excitation envers la gazelle. Il a à sa portée un florilège de sifflements et d’interjections plus ou moins sexy qui lui permettent de rentrer en communication avec ladite femelle. La meilleure façon de lui répondre, c’est de l’ignorer. De toute façon, le moindre sourire, même gêné, est forcément mal interprété et nous transforme instantanément en grosse ‘utasse dévergondée.
Si au Maroc une femme est bien malheureusement considérée comme un trou dédié à la satisfaction sexuelle masculine, en France la place qu’on lui octroie est souvent proche de l’invisibilité : une citoyenne comme les autres en somme. Attention, c’est la minute revendicatrice sauce mi pute mi soumise. Si nous exigeons l’égalité, nous refusons l’indifférence !
Enfin tout ça pour dire qu’il fait un temps de chiottes et que le soleil marocain me manque atrocement. Cela fait maintenant dix ans que je vis en France et même si j’apprécie ma tranquillité et ma liberté, je regrette parfois les onomatopées pornographiques que je pouvais entendre sur mon passage qui ont pour fonction de regonfler l’égo. Heureusement, les quelques « pssst pssst, t’es charmonte » qu’éructent certains jeunes sont là pour me consoler.
Moralité : les gars, un petit clin d’œil discret, un sourire charmeur, un compliment chaste et délicat nous fera toujours plaisir et nous saurons vous remercier d’une manière toute aussi chaste et délicate, hein, faut pas rêver non plus.
Je profite de ce premier article publié sur le blogzine pour remercier l’équipe des So Busy Girls qui m’a acceptée parmi leurs rédactrices. J’espère être à la hauteur de vos attentes et digne de l’esprit SBG. Si cet article vous a plu et que vous souhaitez en savoir plus sur ma petite vie de déglinguée du ciboulot, je vous invite à visiter mon blog.
Xoxo