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Blogueuse c’est (toujours) pas un métier avec Fashion Jurnaliste, journaliste en presse écrite BEAUTÉ

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Comme je vous le disais il y a un petit moment déjà (mais vous aviez compris que je manquais affreusement de temps), je suis une blogueuse old school. Je suis une journaliste qui court après le temps… constamment.
 
Comme je vous le laissais entendre, je trouve une certaine complémentarité entre mon métier de journaliste et mon activité de blogueuse. Avant, j’avais une petite tendance schizophrène, notamment parce que je ne voulais pas trop parler de mon blog. Et, petit à petit, j’ai laissé entrer l’un dans l’autre. J’en parle, j’échange des idées avec mon entourage et je publie parfois des textes réalisés dans le cadre de ma formation.
 
Mais comment j’en suis arrivée à me lancer dans un blog mode ? Bon, il est certain que j’ai toujours eu un goût pour la mode, les vêtements… En fait, quand je me suis lancée dans le journalisme, j’avais un rêve ultime : être une journaliste mode, dans un grand magazine comme Elle ou Vogue. N’ayant pas pu faire mon alternance avec eux, je me suis dirigée vers la blogosphère pour me lancer. L’idée, c’était de traiter la mode, ce que je ne pouvais pas forcément faire dans mon boulot, avec mon œil de journaliste. Je voulais en quelque sorte faire mes armes dans le domaine, donner une image de ce que je suis capable de faire. C’était, en quelque sorte, un book en ligne.
 
Malheureusement, ça, c’est quand j’étais jeune. Là-dessus, il y a eu ma formation et j’ai découvert Paris, le principe des réseaux, l’importance du carnet d’adresse, les requins qui évoluent dans ce monde, le traitement un peu (beaucoup) ingrat réservé aux pigistes (ces journalistes qui ne sont payés qu’à l’article)… J’ai abordé la lecture des magazines féminins avec un œil neuf, plus professionnel. J’ai vraiment réalisé que ce n’était pas ce que je voulais faire. Ce n’était pas fait pour moi.
 
Il y a bien sûr eu un petit moment de déception lorsque je m’en suis rendue compte, mais en même temps, j’avais évolué sur deux choses. D’une part, il y avait le blog. C’était cet espace à moi, qui me permettait de dire ce que je voulais sur la mode, sur le ton qui me plaisait et de la façon dont ça me plaisait. C’est devenu un petit peu moins un “book” de mes idées, mais un petit peu plus un espace personnel où m’exprimer (bon, d’accord, ça l’a toujours un petit peu été).
 
Et d’autre part, j’ai fait ma place dans mon boulot de “journaliste localière”. Au contact autant des interlocuteurs que des lecteurs. Au milieu de “la vie quotidienne”. Avec l’avantage de toucher un petit peu à tout : la culture, la politique, l’économie et peut-être même un petit peu la mode (je n’ai pas encore eu l’occasion de le faire, mais c’est tout à fait envisageable).


 


Article rédigé par Fashion Jurnaliste.

 
 
Si vous avez aimé cet article, vous pouvez retrouver Fashion Jurnaliste directement sur son blog.





Blogueuse, c’est pas un métier avec Fashion Jurnaliste, journaliste en presse écrite BEAUTÉ






Source image : Getty Images

 


Je suis une blogueuse old school


 


Blogueuse ce n’est pas un métier… Bien au contraire ! D’ailleurs, depuis quelques semaines j’ai un mal fou à suivre les dates de publication de mon blog ou à participer au blogzine So busy girls… C’est pour dire comme mon métier me prend du temps (et de l’énergie…) ! Quel est-il ? Une version plus « old school » de la blogueuse : je suis journaliste en presse écrite.


 



Alors évidemment, quand je rentre chez moi, je n’ai pas toujours envie de me remettre sur un ordi et d’écrire. Déjà, parce que je rentre tard. C’est peut-être un petit peu un cliché, mais une journaliste n’a pas d’horaire. Je sais à peu près à quelle heure je commence le matin (pas avant 9h30, sauf en cas de rendez-vous fixé à l’avance, plus tôt… Je les déteste en général !), mais je sais rarement à quelle heure je finis le soir. Personnellement, je trouve que ces imprévus sont à la fois bien et casse-pieds.


 



C’est bien, parce qu’il n’y a pas de routine à proprement parler dans le métier. Le matin, quand tu arrives, tu ne sais pas toujours de quoi ta journée sera faite (surtout quand tu rentres de vacances, d’ailleurs…). Mais tu sais que ça ne sera pas comme la veille. Tu vas bouger, sortir, rencontrer du monde, faire des photos…



 


Mais d’un autre côté, ce n’est pas toujours sympa. Notamment quand il s’agit de faire des plans. Sortir boire un verre avec des copines ? Oui, bien sûr, j’arriverai entre 19h et 21h… Réserver au restaurant ? Il va falloir la jouer fine et éventuellement négocier avec les collègues pour être sûre de sortir à temps. Et bien sûr, dans le fait de ne pas y avoir d’horaire, il y a aussi un petit quelque chose que les non-journalistes ont tendance à oublier : les week-ends aussi les gens lisent le journal.


 



Ensuite, je n’ai pas vraiment envie de me remettre à pianoter sur l’ordinateur, parce que c’est déjà une grande partie de mon job. Alors, certes, j’adore écrire. C’est d’ailleurs pour ça que je suis journaliste (entre autres). Mais quand tu as passé une dizaine d’heures devant ton écran, que tu as chronométré les dernières pour ne pas finir trop tard et donc écrire le plus vite et le plus efficacement possible, tu n’as pas forcément envie de t’y remettre en rentrant… En général, j’ai surtout envie de m’abrutir bien sagement devant la télé.


 



Mais ceci posé, je pense qu’il est tout à fait possible d’allier les deux. D’ailleurs, de nombreux journalistes tiennent des blogs et je ne m’en cache pas (même si je ne le crie pas sous les toits). Mes collègues savent que je tiens un blog mode et, d’ailleurs, j’ai un peu été étiquetée modeuse au boulot. C’est certain que je suis la seule à aller bosser avec des talons hauts, une robe ou un slim rouge. Je dénote par rapport à mes collègues, mais je sais garder contact avec la réalité et donc j’ai toujours une paire de baskets dans mon coffre de voiture. Mais ce n’est pas un problème d’être (gentiment) vue comme une fashion victim, j’en joue carrément. C’est un constant compromis entre les réalités de terrain et mes envies vestimentaires, mais je me rattrape quand je le peux.


 



D’ailleurs, la prochaine fois (le plus rapidement possible, promis), je vous parle de ma façon d’allier le blog et le journalisme et de comment ils se complètent pour moi.


 
 


Article rédigé par Fashion Jurnaliste.

 
 
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Blogueuse, c’est pas un métier : les conseils pour devenir freelance BEAUTÉ






 


Envie de vous mettre à votre compte ? Mon expérience et mes conseils vous donneront peut-être envie de vous lancer… ou pas…


 


Mes conseils :


 


1 – Etudier son secteur d’activité :


 


Je pense qu’avant de tout plaquer pour se mettre à son compte, il faut étudier son secteur d’activité. Est-ce un secteur en plein essor ? La concurrence est-elle forte ? Que pourriez-vous apporter par rapport aux autres pour vous démarquer ? Pour ma part, je suis webdesigner, c’est un secteur qui marche mais la concurrence est forte, il faut donc avoir un bon réseau.


 


2 – Avoir un réseau :


 


Le bouche à oreille ! Tout le monde vous le dira, c’est comme ça que ça commence et que ça dure ! Plus vous rencontrez de personnes, plus vous élargissez votre réseau. Ne restez pas dans votre coin, entourez-vous de personnes qui ont des activités complémentaires avec lesquelles vous pourrez travailler.


 


3 – Se faire connaître :


 


Cela dépendra de votre secteur d’activité, mais en général la communication sur le web est aujourd’hui bien plus efficace que la communication papier (flyers, affiches, magazines…). Aujourd’hui tout le monde est sur le net, il faut donc échanger sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter… Développez votre notoriété sur la toile !


 


4 – Être patient :


 


Ca ne marchera pas tout de suite, on commence à avoir un bon rythme et un salaire correct au bout de deux ans. Encore une fois, ce n’est que mon expérience qui vous parle mais autour de moi, c’était également le cas, pour d’autres c’est peut-être différent. Ne vous découragez pas, du moment que vous y croyez et que vous vous investissez, ça finira toujours par payer !


 


5 – Être organisé :


 


Le salaire ne tombe pas tout seul, il faut donc essayer de tenir un rythme en ayant des horaires réguliers. Quand j’ai commencé, je me levais à 10h, maintenant je me lève à 7h30 et à 8h c’est parti !


 


Il faut le savoir, vos horaires ne seront jamais les mêmes, des journées seront plus longues que d’autres mais on finit par s’adapter.


 


6 –  Savoir se faire respecter


 


Evitez de travailler le week-end, vos clients savent déjà que vous êtes à votre compte, ils pensent donc que vous êtes disponible 24h/24 7j/7, donc ne répondez pas aux mails ni au téléphone le week-end, sinon vous allez craquer ! Idem, pour votre devis, les clients ne sachant pas toujours le temps que peut vous prendre telle ou telle tâche, n’hésitez pas à leur signaler qu’il peut y avoir des surcoûts.


 


Les différents statuts :


 


Pour ma part, j’ai franchi le pas il y a deux ans et demi, avec le statut auto-entrepreneur, c’était très rapide, très simple et sans risque ! Le fait que M. Hollande veuille remettre en question ce statut ne nous enchante guère. Concurrence déloyale, selon lui. Euh, non ! Si, bien évidement, lorsque l’on commence, on propose des tarifs plus bas, on ne peut se le permettre très longtemps, sinon on ne gagne pas sa vie ! Moins de charges ? Oui effectivement, nous avons moins de charges, mais en contrepartie, nous ne pouvons pas déduire nos frais ! Donc au final, ce n’est pas un statut qu’il faut garder longtemps, le statut auto-entrepreneur est donc bien un statut qui permet de se lancer et de franchir le pas. N’hésitez pas à comparer les statuts pour en connaître les avantages et les inconvénients.


 


Les inconvénients :


 


Un salaire irrégulier, des horaires en dent de scie, le manque de collègue (si vous bossez de chez vous).


 


Les avantages :


 


Exercer un travail qui vous plaît, la liberté de pouvoir s’organiser comme on le souhaite, les challenges que vous relèverez.


 


J’espère que mes conseils vous auront apporté quelque-chose, n’hésitez pas à me laisser des commentaires. Si vous avez envie de découvrir mon travail et de me contacter, j’ai mon blog : www.delightson.com et mon site professionnel : www.carolyn-webdesign.com


 


Sources : dessins de Pénélope Bagieu
 





 


Article rédigé par Delightson



 
 


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Blogueuse c’est pas un métier avec Stelda, Chargée d’assistance BEAUTÉ



Blogueuse n’étant (hélas ) pas un métier, j’ai travaillé 5 ans dans l’assistance. Vous savez, ces plate-formes ouvertes 24h/24 pour toutes sortes de dépannages automobile, maison ou santé ? Derrière notre casque, on voit défiler toute la misère humaine, la tristesse, la colère, la bêtise… Avec 15 millions d’assurés en France métropolitaine et Dom-Tom, on vit chaque jour une belle étude sociologique.


 


J’ai découvert que beaucoup de personnes ne savent pas lire ; j’ai découvert beaucoup de méchanceté gratuite, des tonnes d’égoïsme, un peu de racisme ordinaire et parfois, de l’humour et de la gentillesse. Ce que j’aimais dans ce métier ? La réactivité, la surprise au moment de décrocher, les situations difficiles à dénouer.


 


J’ai décidé d’arrêter ce métier le jour où je n’ai plus eu d’empathie pour les assurés qui appelaient. Le jour où je me suis rendue compte que je ne supportais plus leurs cris, leurs insultes, leur manque de respect. L’absence de mercis, parfois même de bonjour… Quand le négatif occulte le positif, il est temps de tourner la page.
 




 


J’étais donc chargée d’assistance pour des contrats mutuelle, habitation, professionnels, décès, accidents… En 5 ans, je ne sais pas combien de personnes j’ai eues en ligne… Peut-être 50 000 ? Quelques situations m’ont marqué par leur drôlerie ou leur tristesse. Et puis, il y a les fameuses perles…


 


 Vous avez dit bizarre… ?


 


Un soir, à 20h30 : « Ma femme vient d’être assassinée. Je vais toucher combien ? » ahem… 


 


Elle : J’ai droit à quoi après le décès de mon mari ?


Moi : Votre mari est décédé, Madame ?


Elle : Non, mais ça ne va pas tarder » J’étais plus mal à l’aise que l’assurée…!



 


Moi : Vous habitez en maison ou en appartement ?


Lui : Ben, je sais pas ; c’est quoi la différence ? Là, on part de loin…


 



Lui : Je voudrais un taxi pour aller chez le kiné.


Moi : Nous ne prenons pas les taxis en charge sur ce contrat.


Lui : Ah, ok. Je vous laisse mon téléphone au cas où vous changeriez d’avis ? Nan, ça ne marche pas comme ça…



 


Une assurée toulonnaise : « Je voudrais que vous me mettiez un avion le 14/07, à destination de Paris pour aller voir le défilé sur les Champs » (et non, on n’était pas le 1° avril, on était le 12 juillet !).


 



« Bonjour, je vous appelle dans le cadre de ma protection juridique. Je dois passer devant le tribunal : on m’accuse de me masturber sur la voie publique »


Variante : « J’ai besoin d’un serrurier ; les flics ont défoncé ma porte pour venir chercher mon fils »


Variante : « Il a violé sa soeur, vous prenez les frais d’avocat ? »



 


Moi : Bonjour, Service d’Assistance plomberie…


Lui : Ah, ne bougez pas, je vous ouvre »



 


Une assurée de très mauvais poil : « Voilà, je suis coincée dehors ! Mon con de mari est parti en claquant la porte et il a laissé les clefs à l’intérieur. Mais quel con, celui-là, je vous jure ! Je vais le tuer : il me sert vraiment à rien ! »


 





 


Il y a les gentils :


 


Moi : Service d’Assistance, bonjour !


- Oh, heu… bonjour. C’est une vraie dame ?!


Moi : Oui, monsieur, c’est une vraie dame… En quoi puis-je vous aider ? »



 


Elle : Et sinon, j’ai droit à quoi sur mon contrat ?


Moi : Vous avez aussi la garde d’animaux.


Elle : J’ai pas d’animaux. Quoique, j’ai bien mon mari, ah ah ah! »


 



Moi : nous prenons aussi en charge la télévision, si vous le souhaitez.


Lui : C’est gentil, Madame, mais ma femme est dans le coma ». Malaise…


 



Lui : Vos supérieurs, Madame, sont des pisse-petit ! Et je vous plains, Madame, de travailler avec de tels olibrius ! J’espère que vos émoluments sont à la hauteur de vos qualités ! » Heu, non pas vraiment… mais c’est gentil de me le souhaiter.


 



Où il y a de la gène, y a pas de plaisir… 


 


Elle : Je voudrais une aide à domicile : mon mari s’est cassé le bras et il ne peut pas aller aux wc tout seul. Et je travaille toute la journée, il faut quelqu’un pour l’aider.



 


« Bonjour, j’ai un mal de tête niveau 7 et j’aurais besoin que quelqu’un vienne s’occuper de ma fille ».



 


Quelques néologismes étranges…


 


« Oui, j’ai une sonde gastronomique » bon appétit, alors!


« Ma femme a eu 5 points de couture à l’épaule »


« Il vient de faire une tentative d’AVC »



« J’ai eu un égorgement d’eau sale » Waouh ! Une tuyauterie massacrée pour de vrai !


« Je vous appelle parce qu’on a fractionné ma porte ». Ceci dit, il arrive parfois que les cambrioleurs les fractionnent, en effet, à coups de hache.


« Bonjour, on m’a volé ma maison ». C’était les déménageurs de l’extrême, alors…


« Bonjour, je vous appelle parce que je me suis fait lapider mon compte ». Mes condoléances. Il n’a pas souffert ?


« Ma soeur est tombée dans la douche et elle a cassé le bac ». J’espère que c’était un bac en plastique parce que sinon, elle a dû se faire mal… Mais ça, l’assuré ne semblait pas s’en inquiéter


Variante : « J’ai besoin d’un plombier en urgence, j’ai fait tomber mon lavabo ». T’as sauté dessus à pieds joints ou… je ne préfère pas savoir !



Appel d’une assistante sociale : « Je vous appelle pour M. Taret : il souffre d’alcoolisme et d’instabilité psychique ».


« Mme Fion a un ulcère à l’anus »!
 



 
La prochaine fois, je vous dis tout sur vos contrats d’assistance !


 


Article rédigé par Stelda




 
 


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J’ai testé pour vous… le métier de téléopératrice BEAUTÉ




téléopératrice 2



 


Un métier que tout le monde envie. Un métier qui fait rêver. Rien qu’à le prononcer, on en frissonne. A l’entendre, on en soupire. Qui n’a pas le secret désir d’être contacté(e) par un téléopérateur au timbre grave ou rauque ? Quel homme n’a pas apprécié d’entendre la voix chaude et sensuelle d’une téléopératrice ?


 


J’ai fait ce métier. Pour vous, je dévoile mes coulisses de cette expérience professionnelle… mémorable.


 



J’avais, enfin, achevé mes longues études et attendais désespérément de faire mon entrée dans le monde merveilleux du travail. Un monde qui, vraisemblablement ne m’attendait pas avec autant d’impatience que moi et se passait fort bien de mes services. Perspicace, je me doutais qu’il ne serait pas aisé de trouver l’emploi de mes rêves (ou au moins dans mon secteur) aussi, détestant être inactive, j’avais proposé mes services à une boîte d’intérim. Celle-ci m’a rapidement contacté pour un entretien pour un poste exceptionnel dans une entreprise spécialisée dans le management de centres de contact et la relation client. Présenté comme ça, ça donne envie.


 


Afin de tester mes compétences après une présentation de ma petite personne, nous avons fait une simulation. Je devais l’appeler pour lui vendre un produit de mon choix. J’avais alors préparé un argumentaire sur… mon téléphone portable de l’époque, d’une marque suédoise que je ne citerai pas et que j’appréciais beaucoup. En moins de quelques minutes, je l’avais convaincue et décrochais ainsi mon passeport pour l’entretien avec l’entreprise.


 


Là encore, j’ai brillamment réussi. En même temps, il s’agissait d’être attentif à leur discours et de répondre ensuite à des questions sur papier pour s’assurer qu’on les avait bien compris. Je venais de passer les 18 dernières années à écouter des profs, j’étais encore assez opérationnelle à ce niveau. Je décrochais donc le sésame pour devenir téléopératrice et prendre des commandes pour une grande marque de VPC* !


 


Pendant une semaine, nous avons été formés à ce dur métier pour en connaître tous les rouages. Ce qu’on doit dire, ce qu’il ne faut pas faire, comment utiliser le logiciel, comment faire une vente additionnelle, comment diriger ce grand moment téléphonique pour faire le plus d’appels possible en une heure. Après cela, nous étions jetés dans le bain pour faire nos preuves.


 


C’était parti pour trois semaines. Nous étions la dernière vague de ce recrutement. Face à nous, les visages des « anciens », déjà traumatisés. Le casque visé sur la tête, le regard plongé sur notre écran, nous n’étions que des machines face à d’autres machines. « Marque VPC bonjour, Bistouflette à votre écoute. Que puis-je faire pour vous ? ». Étonnamment, personne ne m’a jamais répondu : « Ben c’est pour passer une commande, c******* ! ». Quand tout se passait bien, nous déversions notre discours pour mener la commande à son terme dans un délai le plus court possible : identification, commande, validation des articles, lieu de livraison, paiement. Mais tout cela, c’était sans compter sur les clientes qui entendaient mener la danse.


 


Et vas-y que j’ai pas mon numéro de client, que je veux tout de suite choisir mon lieu de livraison, que je veux finalement changer ma commande, et puis tiens, et si je passais ma commande comme ça à la sauvage, sans la préparer, avec la téléopératrice au bout du fil pendant que je feuillette mon catalogue pour faire mon choix. A la limite, j’m'en fous, c’est à elle que ça coûte 0,34 centimes la minute ! Et nous avions la pression, nous pauvres téléopérateurs. Nos petits chefs nous écoutaient, nos grands chefs étaient susceptibles de faire de même, notre client VPC aussi. Ces derniers, vicieux, pouvaient même nous tester en se faisant passer pour des clients. Je suis quasiment sûre que j’en ai au moins eu une fois. C’était louche cette femme qui voulait que je lui répète tout. Normalement, on ne donne les disponibilités des articles qu’une fois les avoir tous saisis mais là, elle voulait savoir à chaque article. Une fois passées au deuxième, elle voulait connaître sa disponibilité, je m’exécutais, alors, elle voulait que je lui redise pour le premier. Et ainsi de suite tout le long de la commande. Dans ma tête, les mots grossiers fusaient mais, rien ne sortit de ma bouche, j’avais trop peur de faire une boulette.


 


Plus amusant, j’ai eu une dame d’un certain âge qui déplorait de ne plus trouver de fond de robe dans le catalogue. Je lui répondis en avoir vu, feuilletai le catalogue et le lui confirmai. Elle m’a alors demandé de lui commander ce que je voyais. Je lui ai tout de même fait une description du produit avant pour être sûre et lui ai donc commandé plusieurs fonds de robe !


 


Une autre fois, je me suis retrouvée avec une interlocutrice qui paraissait imbibée. Elle voulait commander des draps housse. Ce fut un calvaire. Elle ne savait plus la couleur, ne trouvait plus la référence. J’avais beau l’inviter à rappeler plus tard (tu me fais perdre mon temps Madame, je ne vais pas faire mon quota d’appels), lorsqu’elle aurait trouvé ses articles, rien à faire. Après vingt minutes d’un échange qui m’a saoulé à mon tour, j’ai commandé des draps housse pêche !


 


J’ai tenu le coup. Les trois semaines sont passées avec leur lot de clientes (oui car le plus souvent, c’était des femmes) désagréables, comme celle à qui mon chef a fini par dire : « Mais je ne vais pas vous les fabriquer, vos bottes ! ». Mais il y a aussi de bons moments. La solidarité entre téléopérateurs désespérés qui échangent sur leurs pires appels, le logiciel en panne. Ah ouais, c’était bon ça. Je battais des records grâce à ça. Mes appels entrants ne duraient que quelques instants mais étaient comptabilisés ! Sur les conseils avisés d’une collègue expérimentée, j’avais même appris à me faire passer pour un répondeur automatique. J’adorais entendre les gens parler au faux répondeur « Allo ? », « Beuh, c’est un répondeur ! ». Mais je crois que le meilleur moment, ce fut quand je suis tombée sur la mère d’une amie ! Franchement, une telle coïncidence ne peut être un hasard. Alors que je vérifiais son identité (nom, adresse, numéro de téléphone), je lui demande : « Vous avez bien une fille qui s’appelle Moumoute, qui est née tel jour, qui a fait ses études à tel endroit… ? ». Je l’ai senti surprise voire interloquée de constater que je savais tant de choses. Alors je me suis identifiée et du coup, elle m’a passé ma pote ! On a bien ri ! Surtout que c’était une petite dégonflée qui envoyer sa mère passer sa commande de sous-vêtements !


 


Je n’avais pas dû trop mal me débrouiller car une chef est venue me voir vers la fin de cette expérience pour me proposer de remettre ça mais cette fois, pour des enquêtes par téléphone !


 


Alors, ai-je accepté cette alléchante proposition ? La suite dans un prochain article.



 



*VPC : Vente Par Correspondance


 


Source photo : www.photo-libre.fr


 


Article rédigé par Tytania.


 
 


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J’ai testé pour vous… le métier de téléopératrice, l’incroyable suite (on garde le meilleur pour la fin) BEAUTÉ




téléopératrice


 


Le précédent article nous avait laissé à la fin de quatre semaines de travail ardu (une semaine de formation suivie de trois semaines parfois éprouvantes psychologiquement à prendre des commandes par téléphone). Au vu de mes incroyables compétences (oui, car je peux avoir une voix très sympathique et agréable au téléphone), une nouvelle mission m’avait été proposée.



 


Je n’ai pas réfléchi très longtemps. D’abord, parce qu’il leur fallait une réponse rapide. Ensuite, parce que le Ministre de la Culture (ouais, parce que c’est le secteur dans lequel je me destinais normalement à œuvrer) ne m’avait toujours pas contacté pour me proposer un super poste, indécemment payé ! Enfin, parce que justement, je n’avais pas un compte particulièrement reluisant et que toute rentrée d’argent est bonne à prendre. Donc, comme vous l’aurez deviné mes perspicaces lecteurs et lectrices, j’ai accepté l’offre qui m’était faite.


 


Mais la mission est tombée à l’eau ! Je n’ai pas été oubliée pour autant car l’entreprise spécialisée dans le management de centres de contact et la relation client avait bien d’autres clients et d’autres missions. Et c’est ainsi que je me suis retrouvée, de nouveau le casque sur les oreilles mais cette fois, pour des appels sortants. Pendant quelques jours, j’allais travailler à des horaires inhabituels, quand les autres ne travaillent pas ! C’est à dire entre 12h et 14h puis entre 17h et 20h. Logique, puisqu’il s’agissait de joindre des gens comme vous et moi et qui bien souvent, ne travaillent pas ou plus à ces heures.


 


Ma nouvelle mission : une enquête de satisfaction concernant le service d’assistance téléphonique d’un célèbre magasin de bricolage. L’avantage était que je ne téléphonais qu’à des personnes concernées, qui avaient contacté ce service. Le deuxième bon point était que l’enquête en question pouvait réellement ne durer que 5 minutes, à condition que mes interlocuteurs n’aient pas trop de choses à dire. Dans l’ensemble, ce n’était pas une enquête trop désagréable. Et tant mieux. Car, le marché de l’emploi étant ce qu’il est aujourd’hui plus qu’hier (mais déjà hier), j’ai eu le plaisir de refaire cette enquête chaque mois pendant, ben plusieurs mois. A force, je connaissais le texte par cœur et pouvais même faire l’enquête à l’aveugle !


 


Ce qui était chiant, c’était de faire nos quotas. Eh oui, car il y a des quotas. Il fallait autant de questionnaires pour la personne qui s’occupait du rayon électricité, autant pour la personne qui aidait dans le secteur outillage et x questionnaires pour le Monsieur jardin. C’était toujours pour celui-là qu’on galérait le plus. Il n’était pas souvent sollicité et le peu de personne qui ont eu besoin de son aide n’étaient pas toujours disposées à nous répondre. Ben ouais, elles ont beau être un peu concernées, parfois, elles nous envoient ch*** !


 


En plus de tout cela, ce que j’en retiens, c’est que les portails électriques, c’est la merde parce que l’assistance téléphonique de ce magasin a très souvent été contactée pour des problèmes à ce sujet. Je crois qu’à cause de ça, je n’en achèterai pas !


 



Non, les téléopérateurs/trices ne sont pas des loosers


 


Cela m’a également permis de faire plus ample connaissance avec mes collègues. J’imagine que la plupart des gens pensent que ces métiers qu’ils dénigrent sont faits pour celles et ceux qui étaient nuls à l’école, qui n’ont que le bac, pour ceux qui l’ont, qui n’ont pas eu de gentilles fées qui se sont penchées sur leur berceau pour leur donner l’intelligence et que c’est pour ça qu’ils occupent ces postes. Téléopératrice, serveuse, caissière (valable aussi au masculin), pour moi, tous ces métiers sont à mettre dans le même panier, être pris de haut par les personnes à qui ont est obligé de sourire. Et pourtant, ce qu’ils peuvent se tromper. Mes collègues étaient pour la plupart étudiants et faisaient ce métier pour gagner un peu d’argent pour financer leurs études justement (ou pour payer leurs loisirs et leurs fringues pour l’une d’entre elles !). D’autres, comme moi, sortaient de longues études et cherchaient un emploi, un autre, dans leur branche.


 


Aussi, Mesdames et Messieurs qui vous croyez mieux que la petite caissière, la jeune serveuse, ou la dame au téléphone, dites-vous qu’en plus d’un cœur, elles sont aussi dotées d’un cerveau, de diplômes et que peut-être un jour, elles seront votre supérieur !


 


Voilà pour remettre un peu les choses à leur place concernant celles et ceux qui exercent ce passionnant métier que téléopérateur ou téléopératrice.


 



En plus de cette sympathique enquête pour un magasin de bricolage, j’ai eu la chance d’en faire d’autres afin de varier mes plaisirs ! La moins glamour : comment dire ? Pour une marque de protection pour personnes n’ayant plus suffisamment de contrôle sur leur vessie. Un sujet bien délicat à aborder avec nos interlocutrices (il me semble que nous n’avons eu que des femmes) et parfois même douloureux, autant pour elle que pour nous. Nous étions à la fois désolées (oui, au féminin car bizarrement, pour cette enquête, ils n’avaient recruté que des filles, pour notre sensibilité sans doute) et effrayées à l’écoute de cette jeune femme d’une petite vingtaine d’années, contrainte de porter le produit en question car son périnée n’était malheureusement plus ce qu’il était depuis son accouchement (ah, les joies d’avoir un enfant !).


 



Des êtres humains d’un nouveau genre


 


Celle qui s’est avérée la plus amusante : pour une société de transport en commun, que nous faisions régulièrement aussi. Là aussi, nous étions soumis aux quotas. Mais à force d’expérience, nous avions appris à ruser pour les remplir ! Nous rencontrions souvent des difficultés à avoir le quota de personnes empruntant le tramway, alors quand quelqu’un nous répondait qu’il prenait le métro et quelquefois le tram, on cochait plutôt le deuxième ! Et oui, on trichait, on grugeait, on truquait les chiffres ! Mais c’était pour la bonne cause, la nôtre. Parce qu’être obligé(e)s de revenir un jour de plus, peut-être même le samedi pour finir cette foutue enquête qui finissait par nous sortir par les trous de nez, non. Ensemble, nous étions solidaires dans ce combat pour les quotas. Et vers la fin, quand il ne nous fallait par exemple plus que deux interlocuteurs qui prenaient ce fameux tramway, nous exultions de joie quand l’un de nous s’exclamait : « Et un tramway ! ».


 


En vérité, il n’y avait pas que ce critère qui nous posait problème. Et nous avons dû venir un samedi matin. Il n’y avait pas de chef pour nous surveiller, l’ambiance était donc bonne. Tellement qu’un de nos collègues s’est amusé à faire des blagues téléphoniques, pour nous distraire. Chut, il ne faut rien dire. Il fallait bien décompresser un peu. Alors il appelait quelqu’un et se faisait passer pour une association de colombophilie ou il contactait une personne pour lui dire qu’il était intéressé par leur annonce pour l’aspirateur (qu’il n’avait jamais mise évidemment !). Mais le plus important, c’est que j’ai découvert, grâce à cette enquête, un nouveau genre, que j’ai appelé : « les femmes-pénis ». Nous arrivions, à la fin, à ne devoir interroger que des hommes (le quota de femme étant atteint), entre 20 et 35 ans et prenant le bus ou le tramway. Afin de ne pas perdre de temps, nous demandions directement s’il y en avait chez eux. Tenez-vous bien, j’ai régulièrement eu des interlocutrices qui m’ont répondu : « Oui, moi. » ! – « Mais, vous n’êtes pas un homme ? » Et là, c’était comme une révélation qui leur était faite : « Ah non. » S’il n’y en avait eu qu’une mais j’en ai vraiment eu plusieurs ! J’en ai même une qui jusqu’au bout, a répondu à toutes mes questions (j’avais un doute mais sa voix était suffisamment ambiguë pour que je n’ose pas risquer un impair) mais à la fin, elle s’est vendue en me disant qu’elle était étudiante. J’ai quand même validé le questionnaire !



 


Voilà, vous savez maintenant tout sur le merveilleux métier de téléopératrice. Enfin, l’une de ses facettes car je n’ai pas tout fait. Je n’ose imaginer à quel point cela doit être difficile de travailler pour un service réclamations et s’en prendre plein la gueule à longueur de journée alors qu’on n’y est pour rien. C’est pour ça que je suis toujours sympa avec tous ces gens.


 


 Source photo : www.photo-libre.fr


 


Article rédigé par Tytania.


 
 


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Maman, le plus beau métier du monde ? BEAUTÉ



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Ce cliché, je l’ai entendu tout au long de ma vie (qui compte de plus en plus d’années). Je l’ai entendu mais ne lui ai prêté aucune attention jusqu’à ce que je sache, à mon tour, ce que signifiait « être mère ».


Malgré tout, je suis d’avis que dire qu’ »être mère, c’est le plus beau métier du monde », ça n’a pas de sens. C’est comme dire que les Portugais sont gais. C’est nul !


 


Etre mère, c’est beau pour celle qui veut l’être et pas tout le temps. Ce n’est pas que du rose. C’est épuisant de s’occuper de quelqu’un que vous ne connaissez pas et qui ne vous donne rien en retour, puis de toujours courir derrière le « tsunami » humain en lequel il se transforme, de vivre à son rythme, de l’éduquer en espérant qu’on ne fait pas trop de conneries. On n’est jamais sûr du « résultat ».


 


C’est le boulot qui demande le plus d’investissement, le plus grand engagement de notre part. On ne devient pas mère pour épater la galerie, pour faire comme tout le monde et on ne peut pas revenir en arrière ou demander à être remboursé si ce qu’on obtient ne nous convient pas.


 


En revanche, ce qui est merveilleux, c’est de ressentir tout cet amour qui nous inonde et qui fait qu’on donne et qu’on redonne, sans jamais se poser de questions. Plus beau, dans le sens de « généreux, gratuit, inconditionnel », je veux bien. C’est vrai. On se sent meilleure. En tout cas, moi. Mais ça ne vient pas comme ça, sur un coup de baguette magique. Et celle qui le dit, ment !


 


Ce qui est merveilleux, c’est de voir la vie à travers les yeux d’un petit être tout innocent, de réapprendre à observer les détails, de s’émerveiller avec lui, de ne s’en tenir qu’à l’instant, là, maintenant.


 


Ce qui est merveilleux, c’est d’assister aux progrès fulgurants, de les regarder grandir, en bonne santé et heureux (ojalá) [ndlr : « si seulement, espérons que »] et de se dire qu’on y est pour quelque chose.  C’est magique.


Ce qui est merveilleux, c’est de l’entendre rire aux éclats… Ah oui, ça c’est tellement le pied.


 


En ce qui me concerne, je trouve que la transformation que l’on vit lorsqu’on devient mère est indescriptible. Il y a un avant et un après, comme on dit souvent.


 


Personnellement, je suis devenue plus « grave ». Je m’inquiète beaucoup plus de l’avenir de cette planète. J’ai davantage les pieds sur terre. Je me sens prête à déplacer des montagnes pour lui, de me battre contre celui ou celle qui voudra se mettre en travers de son chemin (même si c’est un colosse et que moi, je suis toute mince et toute petite). Je ne réfléchis pas, j’agis.  Je suis adulte, pour de bon et ce, même si je garde mon âme d’enfant et que les blagues pourries me font toujours rigoler.


 


Alors finalement, je dirais qu’être mère, c’est le plus « grand » métier du monde, au sens noble du terme, ok, mais pas le plus beau, je ne crois pas. Le beau, ça m’inspire trop la perfection, la layette rose ou bleu et ce n’est pas ça. De toute façon, « le plus beau », pour qui ? Pour la mère ou celui qui le dit ? En réalité, c’est comme pour tout : c’est une question de goût, de couleurs et ça ne se discute pas !


 
Source image : « Mother and Child » de Miweme
 


Article rédigé par Lialia.


 
 


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