Comme je vous le disais il y a un petit moment déjà (mais vous aviez compris que je manquais affreusement de temps), je suis une blogueuse old school. Je suis une journaliste qui court après le temps… constamment.
Comme je vous le laissais entendre, je trouve une certaine complémentarité entre mon métier de journaliste et mon activité de blogueuse. Avant, j’avais une petite tendance schizophrène, notamment parce que je ne voulais pas trop parler de mon blog. Et, petit à petit, j’ai laissé entrer l’un dans l’autre. J’en parle, j’échange des idées avec mon entourage et je publie parfois des textes réalisés dans le cadre de ma formation.
Mais comment j’en suis arrivée à me lancer dans un blog mode ? Bon, il est certain que j’ai toujours eu un goût pour la mode, les vêtements… En fait, quand je me suis lancée dans le journalisme, j’avais un rêve ultime : être une journaliste mode, dans un grand magazine comme Elle ou Vogue. N’ayant pas pu faire mon alternance avec eux, je me suis dirigée vers la blogosphère pour me lancer. L’idée, c’était de traiter la mode, ce que je ne pouvais pas forcément faire dans mon boulot, avec mon œil de journaliste. Je voulais en quelque sorte faire mes armes dans le domaine, donner une image de ce que je suis capable de faire. C’était, en quelque sorte, un book en ligne.
Malheureusement, ça, c’est quand j’étais jeune. Là-dessus, il y a eu ma formation et j’ai découvert Paris, le principe des réseaux, l’importance du carnet d’adresse, les requins qui évoluent dans ce monde, le traitement un peu (beaucoup) ingrat réservé aux pigistes (ces journalistes qui ne sont payés qu’à l’article)… J’ai abordé la lecture des magazines féminins avec un œil neuf, plus professionnel. J’ai vraiment réalisé que ce n’était pas ce que je voulais faire. Ce n’était pas fait pour moi.
Il y a bien sûr eu un petit moment de déception lorsque je m’en suis rendue compte, mais en même temps, j’avais évolué sur deux choses. D’une part, il y avait le blog. C’était cet espace à moi, qui me permettait de dire ce que je voulais sur la mode, sur le ton qui me plaisait et de la façon dont ça me plaisait. C’est devenu un petit peu moins un “book” de mes idées, mais un petit peu plus un espace personnel où m’exprimer (bon, d’accord, ça l’a toujours un petit peu été).
Et d’autre part, j’ai fait ma place dans mon boulot de “journaliste localière”. Au contact autant des interlocuteurs que des lecteurs. Au milieu de “la vie quotidienne”. Avec l’avantage de toucher un petit peu à tout : la culture, la politique, l’économie et peut-être même un petit peu la mode (je n’ai pas encore eu l’occasion de le faire, mais c’est tout à fait envisageable).
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