Parmi les personnes que je suis et qui me suivent sur Instagram il y a une japonaise. J’aime très souvent ses photos et on se laisse des commentaires, elle parle bien français et adore la France. L’autre jour je regardais les photos de ma time line et il y avait une photo d’elle sont le titre était: It’s the Japan ‘Kabuki’ today. Punaise je vois ça forcément je m’interroge, sur la photo on voyait des personnes dans une salle de spectacle mais je n’arrivais pas trop à piger le truc. A part le pinceau Kabuki, je ne vois pas ce que peut-être un Kabuki.
Je lui ai donc posé la question et elle m’a répondu qu’il s’agissait de théâtre. Forcément j’ai fait quelques recherches pour en savoir plus et comprendre le lien avec ce pinceau que j’utilise tous les jours pour me maquiller.
Je n’invente rien, voici ce que j’ai trouvé dans Wikipédia: Le kabuki (歌舞伎) est la forme épique du théâtre japonais traditionnel. Centré sur un jeu d’acteur à la fois spectaculaire et codifié, il se distingue par le maquillage élaboré des acteurs et l’abondance de dispositifs scéniques destinés à souligner les paroxysmes et les retournements de la pièce. Les trois idéogrammes du mot signifient : chant (歌, ka), danse (舞, bu) et habileté technique (伎, ki).
Personnellement je connaissais le théâtre Nô mais je n’avais jamais entendu parler du Kabuki qui apparemment est une forme théâtrale apparue au début du XVII° siècle. Le kabuki est un drame théâtral traditionnel populaire au Japon, joué exclusivement par des hommes, avec des chants et de la musique.
Son histoire a commencé en 1603, quand Okuni, une miko (jeune femme gardienne d’un sanctuaire shinto) du sanctuaire Izumo Taisha a commencé à interpréter un nouveau style de danse dans le lit des rivières asséchées de Kyoto. A cette époque, les actrices jouaient aussi bien le rôle des hommes que des femmes concernant la vie ordinaire. C’était une forme de kabuki très différente de sa forme moderne et parce que la plus grande partie de son attrait était lié à des interprétations suggestives, vulgaires, les femmes ont été bannies du théâtre en 1629 dans l’intention de protéger la morale publique. Cependant, comme le kabuki était déjà populaire, de jeunes acteurs masculins ont pris la relève. En même temps que le changement de sexe des acteurs, un changement dans l’emphase de la représentation est apparu. L’accent a été mis sur le drame plutôt que sur la danse et le kabuki contemporain n’est plus interprété que par des hommes. Au départ, ce sont des femmes qui jouent, travesties en homme. Puis, en 1629, le gouvernement interdit aux femmes de jouer. Ce furent donc de jeunes hommes qui jouèrent les Onnagata , travestis en femme. Depuis, la coutume est restée et le Kabuk i est le symbole du théâtre japonais dans son acception occidentale.
Aujourd’hui il ne reste plus qu’une scène traditionnelle à Tokyo même si le Kabuki est parfois aussi joué sur des scènes plus généralistes.
Jusque là tout va bien, mais et le maquillage dans tout ça ? Je me doutais qu’il y avait un rapport car ces types théâtraux sont toujours très impressionnants pour ce qui est du maquillage et des costumes, encore une fois wikipédia a été mon ami: Les acteurs de kabuki sont maquillés (et non masqués comme dans le nō). Les maquillages sont très stylisés, et permettent au spectateur de reconnaître au premier coup d’œil les traits principaux du caractère du personnage. Ce maquillage, keshō, est composé d’une base blanche de poudre de riz sur laquelle sont ajoutées des lignes (kumadori) qui amplifient les expressions du visage pour produire un effet de sauvagerie ou de puissance surnaturelle des acteurs. La couleur du kumadori reflète la nature du personnage. Rouge, il s’agit d’un héros, juste, passionné, courageux. Le bleu est employé pour dénoter des caractères négatifs, le vert les êtres surnaturels et le violet les personnages nobles. Je trouve ça tellement poétique et les symboles de chaque couleur très parlants.
Le nom de ce pinceau viendrait de là, un pinceau aux poils compacts et denses qui permettent de contenir plus de poudre pour accentuer et amplifier facilement le maquillage. Un pinceau devenu désormais incontournable, compact, facile à transporter et facile d’emploi.
Je suis ravie d’avoir découvert cette histoire, comme quoi même via des réseaux sociaux et des photos d’un prime abord anodines on apprends beaucoup !
Miss tête en l’air
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