L’illustration de la semaine par Thorgard.
L’illustration de la semaine par Thorgard.
Voir le « film » Stars 80 m’a replongée dans la quintessence de ces années-là. En réécoutant les tubes cultes, j’ai pu, aidée d’une maturité que je ne n’avais pas à l’époque, saisir la véritable portée des paroles, à côté de laquelle j’étais toujours passée. Nous devrions tous nous pencher sur le contenu de ces chansons.
- Début de soirée
En marchant tu donnes une cadence à tes pas
J’ai fait le test tout à l’heure, et c’est vrai. Quand je marche, mes pas ont une certaine cadence, contrairement aux moments où je suis assise. C’est très intéressant comme point de vue.
Ton coeur est un saphir de pick-up
J’ai noté cette phrase dans un carnet, je me la répète en boucle. Kant. Montaigne. Platon.
On ne peut pas trépasser, chacun le sait,
sans voir un disc jokey
Ah bah voilà, nous en 2012, on ne sait plus ça, c’est bon d’avoir des piqûres de rappel.
- Jeanne Mas
En rouge et noir, j’exilerai ma peur
J’irai plus haut que ces montagnes de douleur
Un top rouge, un pantalon noir, et c’est fini les douleurs. Putain mais qu’est-ce qu’ils foutent dans les hôpitaux, réécoutez du Jeanne Mas, merde.
Dans le noir des grandes forêts
je me suis souvent perdue
C’est une vraie leçon : on se perd quand on se balade de nuit dans une grande forêt, IL FAUT QU’ON ARRETE !
- Desireless
Voyage, voyage
Plus loin que la nuit et le jour
Voilà un conseil de pur bon sens, facile à actualiser, mais en gardant le sens de la mesure (surtout n’allez pas beaucoup plus loin que le jour et la nuit).
- Peter et Sloane
Tu vois le jour
c’est à l’amour qu’il ressemble
C’est vrai ça, c’est hallucinant, il y a vraiment une ressemblance.
Tu sais l’amour
C’est à Vérone qu’il ressemble
Cela sous-entend que Vérone et le jour se ressemblent, ce qui modifie ma vision kantienne du monde. Je ne sais pas, je ne sais plus, c’est un peu trop violent.
Besoin de rien envie de toi
comme le rouge aime l’automne
Voilà une affirmation résolument 1982. Automne 2012, l’orange ambrée est LA tendance phare.
- Gilbert Montagné
On va s’aimer
Sur une étoile ou sur un oreiller
Là encore, la philosophie est quelque peu datée. On sait maintenant que s’aimer sur une étoile, cela ne suffit pas pour être heureux (Céline Dion rappelait également dans ses Essais sur le monde moderne qu’aimer, cela ne suffit pas, de toute façon).
Tu ne seras jamais plus belle
que cette chanson qui t’appelle
Ne misons pas tout sur notre apparence physique, car on est toujours plus moche qu’une chanson qui nous appelle.
- Jean-Luc Lahaye
Et je dors dans ton corps
pour me réchauffer en toi
Pourquoi un lit, des couvertures, dormons les uns dans les autres !
- François Feldman,
Maintenant que deviennent, que deviennent
valses de Vienne ?
C’est LA question de fond. En trente ans, l’humanité n’a pas progressé sur la réponse.
Et le mot de la fin, à réfléchir en votre âme et conscience.
Born to be alive.
La publicité (1993) Cutex nous promet un rouge à lèvre qui tient longtemps et nous fait des lèvres douces comme celles d’un bébé. Le contraste entre ces lèvres très rouges et très dessinées et cette grosse tétine blanche est violent. Cette mise en scène ambiguë qui rappelle le roman « Lolita » de Nabokov, ne saurait être reprise aujourd’hui sans créer un scandale.
Toujours dans les années 1990, Cutex a réalisé pour un vernis à ongles une publicité assez sexuelle également. Ces doigts aux longs ongles rouges, couleur de la passion, semblent choisir sur catalogue le prochain amant, à moins que ce ne soit une « Madame », comme disent les Américains pour parler des proxénètes qui animent un réseau de call girls de luxe, qui regarde sa dernière recrue pour femme chic et fortunée.
On nous parlait du « porno-chic » de Tom Ford. Dans un registre un peu différent, ces publicités s’en rapprochent.
Est-ce qu’elles vous donnent envie de changer de rouge à lèvres ou de vernis ?
Cutex est une marque américaine créée en 1911 et qui a inventé le premier vernis à ongle « liquide », dérivé d’une peinture pour voitures… Quelques années plus tard, la marque crée le premier dissolvant.
Source photo : www.fleuryrosenails.tumblr.com
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Oui, il fait froid et humide. Oui, les nuits sont longues et le matin, il fait encore nuit quand le réveil sonne et même après qu’on a fini son petit-déjeuner. Oui, les manteaux d’hiver prennent beaucoup de place dans les transports en commun et si deux « grosses dames » s’assoient côte à côte, il y en a forcément une qui glisse de son siège ou de son strapontin, celle qui est à l’extérieur évidemment – car il faut ajouter à l’humiliation des kilos vestimentaires l’incompatibilité entre les lainages d’hiver et les revêtements synthétiques qui vous amènent à glisser inexorablement de votre siège à chaque tournant ou coup de frein. A moins que vous ne fassiez le choix de vous coller à votre voisine qui ne vous en saura pas gré.
Mais heureusement, mon indispensable éphéméride Taschen de la mode au XXème siècle qui m’offre tant de surprises, des têtes à chapeaux jusqu’aux femmes sans têtes, me propose la tenue idéale pour ces jours froids. Les assortiments de couleur sont merveilleux, notamment les deux petits cardigans à l’arrière-plan et les coiffures parfaites pour l’hiver et coiffer des toques sans trop se décoiffer.
La marque est Pendleton Sportswear, créée comme marque de vêtements de laine pour hommes en 1924. Le nom vient de la ville de Pendleton, dans l’Oregon, sur la côte Pacifique, où la famille Bishop a créé à la fin du XIXème siècle une filature de laine qui s’est d’abord développée en réalisant des couvertures et des vêtements pour les populations indiennes(Navajo, Hopi, Nez-Percé, Zuni) locales. Les lignes de vêtements pour femmes ont été créées en 1949. A ce jour, la famille Bishop possède toujours la marque. Pour la petite histoire, le nom d’Oregon pourrait venir du français « ouragan ».
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