Pas de Noël sans… ça ! BEAUTÉ

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Ça Brille !


 


A Noël, la ville, les maisons se mettent sur leur 31, pour le 31, mais aussi pour le 25. La ville entière devient une boîte de nuit à ciel ouvert, c’est la fête, quoi ! Et puis, ça brille en ville, mais aussi dans les yeux des marmots… Et moi, j’aime ça !


 



Ça pendouille aux fenêtres !


 


 Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Tout le mois de décembre, on laisse des vieillards barbus pendre aux fenêtres, dehors, dans le froid… sans leur filer un coup de main pour rentrer ? C’est ça l’esprit de Noël ?



 


Ça c’est chaud 1.


 


Rien de tel que le froid pour adorer le chaud : le bonheur de glisser dans un bon bain chaud et moussant après avoir couru dans le froid pour tenter de doubler le Père Noël. De s’enfiler un bon chocolat chaud aux douces épices avec les enfants… Mais aussi de voir la marmaille hurler, mettre en pièce les emballages, ruiner la maison avec des tonnes polystyrène… c’est certes pénible, mais ça, c’est doux et chaud aussi (mais, c’est pénible les boules de polystyrène…).



 



Ça c’est du toc !


 


Ah ! Le marché de Noël où on va, tous les ans, invariablement, parce que les marmots aiment ça. Et on s’extasie sur les boules d’artisanat local, délocalisé à Taïwan, les pantins en bois fabriqués par des anciens ébénistes de 12 ans…


 


Zut, ça c’est du toc !


 




Ça emballe et ça colle.


 


Non, non, rien de salace… parce que : pétard à mèche ! Les cadeaux, il faut bien les emballer (ou alors se cogner la queue au stand emballage). Trouver le scotch, les ciseaux et le papier et réussir à emballer un vélo, un landau de poupée, une canne à pêche. En réalité, voilà un acte qui tient quasiment du contorsionnisme et la prouesse acrobatique : réussir à maintenir un côté du papier d’une main en attrapant le scotch d’une autre tout en se débrouillant pour que ce pervers de ruban adhésif ne s’autocolle par sur lui-même. En fait, il y aurait de quoi faire un kamasoutra des positions d’emballage aléatoire (rien de salace, bis). Mais pourquoi, le chéri veut une canne à pêche, d’abord ? Donc, à Noël, ça emballe (rien de salace, ter)



 



Ça c’est bon.


 


Voilà enfin le jour de l’année où on va pouvoir manger des trucs super chers qu’on ne mange jamais et qu’on adore. A nous le délicieux foie gras, la purée truffée, les girolles, les saint Jacques délicates, le chapon qui mijote gentiment avec les épices et les fruits secs, le fromage qui tue et les mignardises sucrées. On s’en met tellement plein la lampe qu’on est gavée comme une oie et qu’on ne peut plus voir en peinture la moindre petite huitre, le moindre petit bout de saumon pendant au moins une année complète. Ça tombe bien, Noël revient justement l’année prochaine. Ça, c ‘est bon !



 



Ça c’est eark .


 


Hummmmm, on mange bien et bon, à Noël… oui, mais non : toute pourrie, la tentative freestyle d’huitres chaudes au vin blanc dont on a customisé la recette, parce qu’on a une âme de chef étoilé sans en avoir le talent et qu’on a cru bon remplacer les échalotes par des oignons, le vin par du whisky parce que le chéri aime ça et le safran par du cumin parce qu’on a oublié d’en acheter… Et dire que toute la belle-famille, bien polie, a tout mangé.


 



Ça c’est chaud 2.


 


Donc, à Noël, notre envie de chaleur est inversement proportionnelle à la froidure qui sévit dehors. Voilà donc une bonne occasion de boire du vin chaud (avec modération), ça ravigote, mais aussi, d’allumer un feu, histoire d’épiler les mollets du Père Noël à la buche incandescente et de boire encore du vin chaud (avec modération toujours), de se lover dans les bras du chéri et de boire… du vin chaud pour fêter ça… mais un peu… pas trop, on y va mollo sur le vin chaud, histoire de ne pas avoir super chaud (ben oui, ça réchauffe, le vin chaud). Noël n’est pas le moment adéquat pour se balader en tenue d’Eve devant le nez de la belle-mère, ni même de concevoir Jésus 2 entre la dinde et les marrons. (En plus, on fait très mal la vierge Marie)



 



Ça boude ou ça gueule.


 


Noël, fête de l’amour. Dans tes rêves, oui ! Noël, fête de famille où on doit inviter à la fois la cousine Geneviève qui a fait main basse sur le collier en or de la grand-mémé Renée-Berthe et la tata Monique qui zieutait le même collier avec grande ferveur et qui en fait une histoire personnelle.


 


Pas grave. Pour relativiser, il suffit d’inviter aussi Grand-Père Lucien, qui a bien connu Georges Marchais, qui était le premier à balancer des caillasses sur les CRS en 68 et qui a un badge de Mélanchon à la boutonnière et d’en profiter pour lui présenter Jean-Hubert De La Re-De-De-Trois-Six-Douze, (arrière-arrière-arrière petit cousin de Louis XVI qui n’a toujours pas avalé qu’on ait étêté son aïeul), notaire pour bonnes familles et accessoirement, fiancé de notre nièce… ah ! Noël, fête de l’amour, mais aussi du boudin (non, pas le blanc, juste le boudin qui fait la tronche). Ça boude…



 



Ça c’est beau.


 


Et puis, on a beau râler, grogner que Noël, c’est une fête commerciale et pleine de faux bons sentiments, qu’on y zigouille des milliers de pauvres canards qui ont souffert à être gavés, qu’on menace de mettre les dindes sur la longue liste des espèces en voie de disparition tellement on mange. Sans parler de tous ces sapins en plastoque qui supportent des décorations moches…  On peut dire que ça coûte un œil et un bras pour des cadeaux qui viennent de l’autre bout du monde. Ouais, on peut faire les ronchonchons.


 


Mais, on peut se dire, que, pas de Noël, sans un peu de douceur, un peu de bonheur et de bons sentiments faciles…


 


Parce qu’on a beau dire, on a beau faire, ben, moi, Noël, dans le fond, j’aime ça. J’aime attendre tout un mois, j’aime les sapins (même quand ils perdent leurs épines), j’aime les guirlandes kitsch, j’aime les chants de Noël, j’aime même les films tout pourris qui passent à la télé à Noël… J’aime tout ça comme j’aimais ça quand j’avais 8 ans.


J’aime Noël, parce que, à Noël, pendant quelques minutes, j’ai à nouveau 8 ans… Et Noël, rien que pour  ça, c’est beau et c’est bon…


 


Article rédigé par Marie-Poulette.



 
 


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