Après une discussion avec une fille géniale (qui se reconnaîtra sûrement !), j’ai pensé que je me devais d’écrire un bref papier sur les mots qui devraient sortir automatiquement de ma bouche si mon cerveau (et une certaine pudeur) ne s’en mêlait pas systématiquement (où est le bouton Off de ce truc-là ?).
A mes parents : Sans aucun doute, je devrais leur dire que, oui, je les aime, oui, je les ai un peu détestés quand ils m’ont dit « Non, tu ne pars pas avec Choupinet à l’autre bout du monde à ton âge, merdus ! », et oui, je suis heureuse d’être leur fille. Et oui, j’aimerais aussi entendre la réciproque. Sur ce point, je sais que c’est un peu de l’utopie, mais déjà un geste tendre (autre chose qu’un bisou sur la joue en guise de bonjour) serait grandement apprécié. Le graal, en sorte !
A mes parents encore : que je suis fière qu’ils soient tels qu’ils sont et qu’ils devraient être heureux, enfin et arrêter de se demander pourquoi leurs parents ne leur ont pas dit qu’ils les aimaient, parce que là, dans ce cas précis, cela sent la névrose familiale à plein nez.
A mes frère et sœur : que je suis fière d’eux, que je les trouve magnifiques et qu’ils sont des merveilles (mais, cela, je crois que je leur ai déjà dit !).
A ma meilleure amie : qu’effectivement la vie est plus agréable depuis qu’elle est là et que, oui, je sais, je suis géniale et unique !
A mes ami(e)s : que c’était mieux avant, mais que, maintenant, ce n’est pas mal non plus !
A (un) mon ex : que, tout bien considéré, la fin était plus belle que prévue.
A (deux) mon ex : qu’il avait raison mais que je n’avais pas totalement tort.
A la vieille dame dans le bus : Que, oui, merci, bonne journée à vous aussi, Madame.
A ma collègue du bureau : que c’est toujours un plaisir le matin de la voir arriver avec le sourire, même quand elle n’a pas envie. Cela illumine ma journée.
Au chauffeur de bus : que le compliment était un peu lourd, cependant charmant, mais je ne sais toujours pas accepter les éloges !
Aux lycéens qui s’embrassent sans respirer en soupirant qu’ils vont se manquer : que, oui, la journée va être longue pour moi aussi.
Au joli garçon d’en face : que, oui, il me plaît, mais s’il me parlait au lieu de me sourire bêtement à la boîte aux lettres, on avancerait un peu.
A l’épicier du coin : que, oui, je m’en fous du résultat de l’échographie de sa femme et du fait qu’elle veut un garçon, enfin (après six filles, tu m’étonnes !).
A la jeune fille du bus qui regarde le sol et s’habille comme ma vieille tante : qu’il faudrait qu’elle soulève le nez et s’aperçoive que le petit blondinet qui gesticule avec ses copains, un brin crétins, la dévore du regard depuis trois semaines !
A ma voisine : que, oui, je viendrai prendre le thé au risque de rester cinq heures à l’écouter parler de l’homme de sa vie qu’elle a laissé passer par raison.
Au joli garçon d’en face (bis) : que, rien que sa façon de (me) sourire vaut tous les compliments du monde.
A mon chef : que, oui, moi, aussi, je suis ravie quand il part plus tôt « pour profiter d’une belle journée ».
A la dame au chien : que sa boule pleine de poils me hérisse le mien à vouloir me lécher sans préavis !
A la fille qui fait signer une pétition pour la défense des animaux : que son fard à paupières est franchement et drôlement trop bleu canard pour être honnête !
A moi-même : qu’il faut que j’arrête de me prendre la tête et d’écouter ma raison pour laisser s’exprimer mon cœur (Qui a dit « encore faudrait-il le localiser ? »).
A l’imbécile qui a dit cela : mon cœur n’a jamais tort, malheureusement pour mon raisonnement.
Et vous, vous diriez quoi, à qui ?
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