Le jour où l’on ne supporte plus son propre reflet BEAUTÉ

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Ça commence par un cheveu blanc qui apparaît comme cela sous le néon du miroir. On le regarde dubitativement dans un premier temps, puis on ne peut nier l’évidence, il est là, présent, il s’est installé insidieusement sans aucune invitation. On prend alors la pince à épiler, on l’enlève. On n’y pense plus, mais quelques semaines après le voilà de retour, et avec lui, quelques amis. On s’y fait, on prend sur nous, on accepte… à contrecœur. Nous voilà au rayon couleur à chercher « couvre les cheveux blancs », ils n’auront pas notre peau ces vilains garnements. Nous sommes trop jeunes pour paraître vieille. Ce fameux paraître qui va nous suivre toute notre vie. La couleur efface cette première angoisse du devenir, et on oublie.


 


Ce dernier finira par être suivi par quelques ridules que nous masqueront tranquillement par du fond de teint. D’abord, nous n’y prêterons pas attention, après tout, on parle surtout des marques d’expression. Celles-ci sont sexy à proprement parler, ça démontre que nous rions, réfléchissons, que nous ne sommes pas botoxées. Pourtant, nous les regardons de plus en plus. Nous remarquons que notre visage se transforme avec le temps.


 



Alors, nous tombons sur une photo de nos vingt ans. Jeune et jolie, respirant la fraîcheur, même au réveil. On se rend compte que non seulement nous avons changé, mais en plus que ce reflet du miroir ne nous convient plus. Particulièrement au réveil si je puis dire !


 


La maternité n’arrange rien, au contraire. Nous sommes de plus en plus fatiguée. Notre teint s’en ressent, ainsi que nos cernes. Le maquillage ne suffit plus, malgré lui nous savons ce que nous cachons en-dessous.


 



Si cela s’arrêtait au visage, mais non, la naissance de nos enfants nous aura marquée à jamais. Vergetures et compagnies resteront là pour toujours. Notre corps ne sera plus jamais le même, la perte de poids ne nous ramènera pas le doux souvenir de nos courbes harmonieuses. Tout change, notre corps, notre image, celle que l’on se donne, celle que l’on renvoie. Mais intérieurement, il y a un grand bing bang… on ne se voit pas vieillir, et pourtant.


 



L’autre jour, je me suis surprise à regarder une dame qui a le même âge que moi, et à me dire que si j’ai le même âge qu’elle, cela veut dire que je ressemble à ce que renvoie cet âge. Pourtant, à l’intérieur, je ne me sens pas comme cela. J’aimerais toujours ressembler à mes vingt ans, définitivement révolus !


 



On se regarde, on s’apprivoise. On apprend à se découvrir de nouvelles qualités. On apprend à accepter son nouveau corps, et donc son nouveau moi. On accepte, puisqu’il est là, en nous, et que quoi que nous voulions, cela ne changera pas. Il faut laisser le temps au temps, mais pas trop longtemps pour ne pas rater le plus beau.


 



Parce que finalement, à trop se regarder, on loupe l’essentiel, non ?


 


Article rédigé par Adventure Mom.


 
 


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