L’art d’être heureuse BEAUTÉ

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Je suis en train de taffer en robe de chambre, posée sur le canapé, devant de vieilles rediff’ de Sex & the city.  Mes multiples carnets de notes chéris s’étalent autour de moi et je les noircis au gré de mes inspirations soudaines. Un croquis par-ci, quelques lignes par-là…


 


Je me sens incroyablement vivante. Epanouie. Je commence tout juste mon nouveau job d’illustratrice / auteure / blogueuse freelance ; pour le moment, je n’en tire aucun revenu… et pourtant ! Ce que j’aime ça ! J’ai beau retourner la question des dizaines de fois, je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas continué sur cette voie plus tôt ! Comment j’ai pu, durant toutes ces années, me tenir aussi éloignée de ce que je suis vraiment ?


 


J’ai le sentiment de retrouver une vieille amie. Vous savez, cette nana perdue de vue avec le temps et avec qui pourtant on partageait pleins de bons moments. Cette nana, c’est moi.


 


Je me retrouve enfin. Cette nana qui, malgré des expériences enrichissantes et stimulantes, n’a jamais en 10 ans, réussi à trouver sa place dans le salariat ; n’a jamais réussi à rentrer dans les cases du 9h-18h si confortables de la vie d’entreprise. Tout ça est tellement éloigné de la vraie moi !


 


Comprenons-nous bien, je suis une très bonne employée ; mais je n’y trouve pas autant de joie qu’en étant à mon compte dans des domaines qui me passionnent.


 


LA JOIE. Je crois que c’est un bon indicateur, la joie. Le signe que l’on se trouve sur la bonne voie. Pas nécessairement sur la meilleure voie, ni sur une voie parfaite, mais sur une voie faite pour soi, celle qu’il nous faut, celle qui nous est utile à cet instant présent.


 


J’ai toujours trouvé curieux que les gens, notre société en générale, prennent en compte bien souvent la seule rentabilité pécunière d’une activité  pour la classer, ou non, parmi les professions sérieuses dignes de ce nom, parmi les hobbies créatifs, le bénévolat, loisirs en tout genre, ou bien même parmi les actions totalement stériles et implacablement étiquetées de « perte de temps » !


 


Ainsi, salaire = activité noble, qui mérite d’être exercée, productive et utile car génératrice de rentrée d’argent. Tout ce qui n’est pas rémunéré est d’office déclassé.


 


Et s’il existait une autre forme de rétribution ? Si la passion que l’on mettait dans une activité non rémunéré mais exercé avec cœur nous nourrissait au centuple ? Qu’est-ce qui au final impacte le plus dans nos vies ? Bien sûr, loin de moi l’idée de me nourrir d’air pur et d’eau fraîche, mais tout de même ! La seule réception d’un bulletin de paye ne devrait pas à lui seul définir ou non la raison d’être d’une activité. C’est une notion que j’intègre de plus en plus et de façon concrète dans mon quotidien.


 


OUI. La joie est un bon indicateur. Je suis même convaincue que c’est un signe de bonheur. Toute tâche peut être merveilleuse si elle est faite avec joie. Et contrairement à un salaire, qui peut être très variable, mérité ou non, suffisant ou non, la joie impacte directement l’Âme, elle ne déçoit jamais. Elle laisse, même après son passage, l’empreinte légère et tendre d’un moment heureux. De l’argent ou de la joie, seule la joie a la capacité de créer un souvenir.


 


Un salaire permet de survivre, de manger. La joie permet de vivre. Vivre en tant qu’être humain. Je ne pourrais pas vivre sans vibrer. Et c’est ce que me procurent mes nouvelles activités. Ou devrais-je dire, le retour à ce que je suis ! Car la reprise de ces activités, c’est la reprise de ma vie. Une réconciliation avec moi-même ! Non pas que nous étions en froid, mais c’est fou comme avec le temps et la course des évènements qui jalonnent une vie, on arrive à oublier qui on est, ce qui nous fait vibrer, ce vers quoi notre cœur se dirige spontanément.


 


La (re)découverte de cette immense partie de moi me remplit de joie, et grâce à ça, je sais que je suis sur le bon chemin. LE MIEN !


 
Source photo : www.jardinfleuri.centerblog.net
 


Article rédigé par Mademoiselle Jo.


 


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