« Joyeux Noël ! » a hurlé Tante Dinde dès le 15 décembre ! On croit rêver dans cette famille !
GAT lui a expliqué « par A+Z+Merdus » que cela porterait « horreur, malheur » (sic) ! Tante Dinde lui a répondu que c’était fêter la nouvelle année en avance qui portait le poisse !
Mais GAT s’est claquemurée dans un silence de cathédrale et a fait la gueule jusqu’au 22 décembre, la veille des grandes courses pour la semaine.
Autant dire que quand j’ai débarqué dans la maison familiale, la smala était à feu et à sang et cela rejouait la bataille de Verdun à tous les étages.
Il faut dire que j’avais un peu mis le feu par téléphone en annonçant que la partie « rattachée à FlowerPower » allait venir passer les fêtes avec nous.
La partie rattachée n’est d’autre que l’ex-mari de Flower et, on est tous plus ou moins sûrs que Flower a, encore, plus que des sentiments pour lui.
Power fait, généralement, bonne figure un moment (deux heures), puis part se « dégourdir » les jambes et ne revient qu’à la nuit tombée !
Par conséquent, quand Bis est arrivé, Flower s’est pâmée et Power a disparu la journée. GAT a accueilli le « nouveau » avec délectation (elle a toujours eu un faible pour le beau gosse) et Trois a piqué une crise de nerfs. Il faut dire que cela chamboulait l’ordre des choses et que Trois déteste bouleverser sa routine !
Donc, à mon arrivée triomphale à la gare (vous vous souvenez, l’abri bus au milieu de nulle part), j’ai bien senti que quelque chose se tramait. Il n’y avait personne à ma descente périlleuse du TER. J’ai appelé à la maison, personne. J’ai essayé un portable, hors réseau. Bref, j’ai appelé un taxi. Le temps qu’il arrive et m’achemine à la maison, j’avais déjà eu un résumé « explosif » de la part de Quatre qui se terrait avec Lord of the Rings au fond du jardin.
La dispute homérique avait éclaté au petit déjeuner quand Bis avait remercié d’un poétique « l’éclat de tes yeux fait scintiller ma biscotte » Flower qui lui avait tendu, sans signe particulier, deux toasts grillés sur un seul côté.
Evidemment, le fait d’aller me récupérer était passé au dernier plan et tout le monde avait pris parti soit pour Power, soit pour Flower.
Quatre et Lord of the Rings (qui réalisait que son « intellect » aurait « pu être issu de Bis », en pleurnichant) m’informèrent qu’il valait mieux faire « profil très bas » quand je pénètrerai dans la maison.
J’ai décrété que « Merdus » j’arriverai en grandes pompes et qu’ils avaient tout intérêt à être présents à mon entrée.
Ils étaient bien présents mais soumis à la torture du « pourquoi Bibi est déjà là ? ».
Quand j’ai pénétré dans l’antre familiale, tous les regards se sont posés sur moi et GAT m’asséné un « Mais, enfin, Bibi, pourquoi es-tu arrivée si tôt ? ». Tôt ? 13 heures 27 ? Ils m’attendaient à quelle heure ces idiots du village ?
Suprême m’a informé que ma « prise en charge effective » n’était notée que pour 16 heures 47 et que je n’avais qu’à patienter à la gare au lieu de « récupérer un transport privé et faire la star ».
« Oh là, me suis-je dit, tous aux abris ! »
J’ai regardé Quatre, Lord of the Rings, Pétunia et ce pauvre Cousin Edmond et nous avons fui dans l’abri de jardin. Nous y sommes restés jusqu’au Tea Time familial où nous avons assisté au grand déballage sentimental des FlowerPower et de Bis.
Après ce « méga » drame, dixit Deux, le lendemain, la veille du réveillon, nous sommes allés faire les courses. La smala dans sa totalité s’est déplacée comme un seul homme au Super U du coin et nous avons, un peu, envahi les rayons.
Je passe rapidement sur l’hystérie de chacun devant les chocolats et le fait que nous sommes repartis avec autant de boîtes que de personnes présentes et que Trois en a acheté trois que pour elle sous les regards inquisiteurs de Suprême et de Un.
Nous voilà, donc, à la veillée du 23 décembre, dans l’église du village avec quelques courageux qui ont bravé le froid de saison (-11° à 20 heures) et qui sont arrivés transis dans une église réfrigérante. Le curé, son diacre et deux aides battaient des mains et des pieds façon compagnie Créole pour se réchauffeur et tenter de maintenir les troupes éveillés !
Nous avons chanté à tue-tête pendant trente minutes avant de repartir vers la maison en marchant façon « Légion Romaine en formation tortue » dixit Suprême, LA référence en Histoire de Rome.
Lord of the Rings avait pris un peu d’avance pour allumer les guirlandes extérieures mais a foiré son coup et gisait sur le trottoir en piaulant.
GAT nous a gratifiés d’un discours historique sur la légende des Noëls familiaux sur un siècle et nous étions proches, sauf Trois et Cousine Sidonie « méga-motivées », dixit Deux, du suicide collectif.
Un nous annonça que la journée du lendemain était « planifiée dans ses moindres détails » et que le premier qui s’avisait à transgresser un conseil (un ordre, donc) allait « voir ce qu’il allait voir, merdus de merdus de merdus, bordel ! ». Je crois que GAT a tourné de l’œil au deuxième merdus.
Quatre et moi nous sommes repliés avec nos « conneries » (iPhone, BlackBerry, iPad, Nano, iPod, Xbox, Jeu de l’Oie, Perds pas la Boule, Trivial Pursuit, le Cochon qui Rit, etc.), dixit Cousine Aglaé, au grenier (aménagé en dortoir géant avec décoration de Noël « du tonnerre » selon la formule de Quatre) avec Deux et Lord of the Rings et nous nous sommes enfermés de l’intérieur « au cas où». Les chats sentant l’excitation familiale au premier étage ont également atterri avec nous.
Nous avons joué au Cochon qui Rit© pendant deux heures… Cela hurlait « Au liiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit » du premier toutes les dix minutes ! « On s’en fout ! » répondait Quatre en mettant le bureau en chêne derrière la porte d’accès !
Article rédigé par ItemLiz Girl.
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