Parler de ce restaurant-là va être pour moi un exercice un peu différent de l’ordinaire… Si vous avez suivi le volume 1, alors vous savez que Jean-Pierre Xiradakis m’a conviée, ainsi que l’Homme, à un déjeuner autour de la pibale.
Tout naturellement, je m’attendais à y déguster le petit alevin d’anguille… Et je n’avais pas imaginé le déjeuner qui suivrait. Et qui était tellement, tellement bon… ! Petit état des lieux avant de plonger dans la marmite. (Tous les restaurants ci-dessous appartiennent en effet à la même personne !)
Dans la rue Porte de la Monnaie, à Bordeaux, vous pourrez trouver les restaurants suivants : La Tupina, avec sa cuisine & sa décoration traditionnelles, articulées autour d’une magistrale cheminée. Votre repas y aura un bon goût de terroir, et des traditions de nos ancêtres. Il y aura aussi le Café Tupina, sa déclinaison un peu « bistrot » où vous pourrez au choix prendre un verre ou déguster la fameuse « Cocotte ». L’ambiance vous évoquera ces bars mythiques où se sont accoudés tous les anciens du village, où se sont transformés tous les ragots, où se sont jouées les grilles de Loto. Les adorateurs de Bacchus trouveront aussi leur compte dans le Bar-Cave, où règne sans nul doute cette odeur typique des bons vins mêlés en rang d’oignon. Si vous désirez emporter chez vous un peu de magie, vous irez plutôt au Comestible, jolie épicerie pleine de charme.
Et enfin, vous préférerez peut-être goûter à un curieux mélange, celui des traditions et de la modernité. Celui de l’acier et du bois brut, des photos sépia et des chaises en alu. Alors vous irez plutôt manger à la Kuzina ! Et c’est précisément là que j’aimerais vous emmener.
Vous pourriez passer tout votre dîner à contempler les photographies assemblées dans un but précis sur les murs de ce restaurant. Pour peu qu’il ait un peu le temps, M. Xiradakis pourrait même vous conter l’histoire de certaines d’entre elles ! Au fond du restaurant, un bar à poissons vous donne une idée de la beauté des morceaux qui fondront ensuite dans votre bouche. Travail d’orfèvre, la mosaïque donne une ambiance très « Poséïdon » (oui, aujourd’hui, les dieux grecs et romains sont à la carte !), assez chic, tendance et rétro à la fois… En un mot comme en cent, j’ai adoré la décoration de la Kuzina, vraiment.
Mais surtout, j’y ai mangé, et pour ça aussi je bave encore. Outre des pibales qui se sont de nouveau conviées sous notre palais, nous avons pu goûter un autre mets rare : de l’esturgeon ! Celui-là même qui pond le fameux caviar. Celui-là même dont la chair a un goût très prononcé, totalement inédit, totalement à tester ! Mais je dois dire que j’ai été particulièrement charmée par les accompagnements. De fondants raisins qui venaient éclater sous mes dents, une purée à tomber par terre, un petit gratin dauphinois tout aussi goûteux, et de fondantes lamelles de légumes. Le tout proposé dans des petits ramequins, façon « libre service », et moi ça, j’adore. Faute de temps, nous n’avons pas eu la possibilité de goûter le dessert, mais les autres blogueuses m’auront appris qu’il s’agissait d’un bon riz au lait aux amandes. En tous les cas, tout était parfaitement maîtrisé et les saveurs explosent dans la bouche : exactement ce que je demande à un restaurant.
Autant vous dire que le soir où vous aurez envie de manger un très, très bon poisson dans un décor qui a une âme, pensez à ces quelques lignes et foncez à la Kuzina, ou ailleurs dans cette rue très très Gourmande… !
Article rédigé par No Surrender.
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