Non, je ne vais pas te parler de la fin du monde qui doit être pour aujourd’hui. D’habitude, je n’écris pas trop sur moi, ou du moins rien de trop personnel. Mais aujourd’hui, c’est un jour spécial et je voudrais te parler de quelqu‘un de spécial.
Le 21 décembre 1926 naissait quelqu’un qui allait marquer ma vie, cette personne c’est mon papi. Il est le premier homme de ma vie, la figure masculine de mon enfance, celui qui m’a tout donné et que j’ai si souvent déçu.
Il m’a tout expliqué de ce que je connais sur la forêt, les plantes et les champignons. Il m’a expliqué les choses de façon à ce que je les comprenne étant petite et à ce que je les applique une fois grande, même si à l’adolescence je ne l’ai pas souvent écouté. Et je le regrette bien aujourd‘hui car ça m’aurait servi. Il m’a donné toutes les clés pour que je devienne une bonne personne, une bonne adulte. Il m’a aussi raconté son passé d’enfant, son adolescence pendant la guerre. Il m’a appris des chants que je ne chanterai jamais à mes enfants. Il m’a appris que les hommes peuvent être bons dans leur folie, qu’il fallait juste voir ce qui se cachait dessous. Il m’a appris qu’il fallait toujours croire en soi et en l’avenir.
Le 10 mars 2012 naissait sa dernière arrière-petite-fille, nous sommes allés lui faire voir à la sortie de la maternité. Je n’ai pas pris de photo ce jour-là, je me suis dit qu’on avait encore le temps pour ça. On est partis et je lui ai dit « à bientôt » sauf que quinze jours plus tard, cette personne si chère à mon cœur, on me l’a prise pour toujours.
Aujourd’hui, il aurait eu 86 ans, il a rempli les 28 années que j’ai passées avec lui de joie, de bonheur et de souvenirs. Mais il me manquera toujours cette photo que je n’ai pas prise. Il avait oublié de me dire qu’il faut faire les choses quand on le peut encore.
Alors même s’il n’est plus là, je voudrais lui dire que je l’aime, qu’il me manque et surtout merci pour tout ce qu’il m’a donné.
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