Redevenir un couple sans enfant… BEAUTÉ

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Et voilà, les grumeaux sont partis pour une semaine pleine… Chose assez rare pour être notifiée, ils sont tous les deux absents. L’homme et moi nous retrouvons  tous les deux, quasi désœuvrés, comme des flancs, à se regarder dans le blanc de l’oeil avec ce sentiment flou qu’il « manque quelque chose ». Deux « quelque chose », en fait… Quand nous nous sommes retrouvés dans la maison sans eux hier soir, c’était tellement vide que ça résonnait presque, tu sais, comme un appartement que tu vides des meubles lors d’un déménagement : la même, tout pareil. Limite quand on se parlait, ça faisait de l’écho ! Ils nous manquaient, on parlait d’eux, je me suis même surprise à sentir le pyjama de zibourline, son odeur si familière et rassurante…


 


Et puis, on a commencé à se détendre, à ne plus les chercher du regard ou de l’oreille. On a parlé de tout de rien sans être interrompu par une dispute, un conflit, un pipi, un truc, un muche.


 


Comme je commençais à m’ennuyer, j’ai décidé de me couler un bain, chaud, presque brûlant, bourré d’huiles essentielles car pour une fois, il n’y aurait pas de squatteur en bas âge et j’ai été surprise de réaliser que personne de moins d’un mètre n’allait débarquer dans la salle de bain au moment où en tenue d’EVE(comprendre, à poil), je me baissais sans complexe aucun, dos à la porte d’entrée pour installer le tapis de douche…


 


Je me suis vautrée dans le canapé et j’ai dégainé mon second tome de Fifty shades que je galère à terminer, parce que non seulement il est planplan, mais je suis tellement pas disponible psychologiquement avec mes deux grumeaux que je relis dix fois la même page. L’homme s’est vautré à côté de moi sans être assailli par grumeau un ou deux pour délit de câlin… On a pris le temps, le temps de savourer d’être là, tous les deux, sans obligation, ni l’un, ni l’autre… C’est tellement bon de se retrouver comme nous l’étions au tout début.  On a mangé sans stress, on a même pu regarder les informations du début à la fin! Tu t’rends compte ?


 


On s’est couchés en faisant autant de bruit qu’on voulait dans le couloir, en s’esclaffant comme des ados pour une connerie… Pas de « chuuuuuuuuuuut », pas de « mais arrête de trainer des pieds ». On s’en fichait, on pouvait faire tout le bruit qu’on voulait, même pas peur ! On a parlé fort, on a rigolé, c’était la folie !


 


Ce matin, on s’est levés du bon pied avec un seul objectif : ne penser qu’à notre poire ! Je me suis maquillée en une fois sans être entrecoupée de moult demandes. On a papoté de la journée qui allait se passer, on a bu un café en tête à tête, on a commencé la journée comme toutes les journées devraient commencer : CALMEMENT ! Sans  » mais dépêche toi, mets ta culotte » (enfin, remarque…) , « bois ton chocolat », « ahhhh bordel, elle a fait caca ! », « Où sont tes chaussures ? », « Tu as pris son doudou ? non ? Mais où est son fucking doudou ? »  » raaaaaa pas le temps de boire un café/ », « F***, j’ai oublié de me laver les dents (fausse bonne idée quand tu as des élèves à qui tu parles de manière proche, très proche)…


 


Toi qui n’as pas d’enfant, imagine la violence du truc !


 


Ce soir, j’ai pris mon temps, je suis rentrée avec le sentiment que je devais faire des choses et en fait, je n’avais rien à faire… Juste à me poser et à savourer une vraie soirée de détente post-journée de travail.  Et quel plaisir d’en savourer chaque minute ! Quel plaisir de n’avoir que des conversations d’adulte, des gestes d’adulte. Quel plaisir de ne pas se sentir surinvestie par « les autres » et de ne plus se sentir envahie. Quel plaisir de retrouver le temps d’apprécier une soirée de semaine sans pression aucune…


 


Et quel bonheur de se dire que l’on peut organiser un truc sur un coup de tête sans échafauder un plan digne d’un ingénieur pour que tout se passe bien.


 


Je compte savourer chaque minute de cette semaine de quasi-repos (oui parce qu’il y a quand même le travail, hein, je repeins pas la girafe…).Recharger les batteries, prendre le temps de réfléchir à la vie, prendre le temps pour notre couple, discuter, se câliner. Et repartir d’un très bon pied avec eux !


 


Semaine salvatrice… le couple qui se retrouve…


 


Mais quand même, soyons honnêtes… Cela passe si (trop) lentement sans eux. On réalise quand ils sont absent à quel point ils rythment notre vie, conditionnent nos pensées et nos gestes. A quel point ils la remplissent de leurs rires, de leurs mots, de leur présence… A quel point ils nous manquent quand ils sont absents nos petit-tout !


 


Article rédigé par Les tribulations d’une Poulette


 
 


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