Journal intime d’une call girl de Belle de Jour BEAUTÉ

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Journal intime d'une Call girl


 


« La première chose que vous devez savoir, c’est que je suis une pute.


Je n’emploie pas ce mot à la légère. Je ne l’utilise pas pour « secrétaire », « employée sous payée » ou pour « jeune pigiste travaillant dur pour gravir les échelons ». Pour beaucoup de mes amis, travailler comme intérimaire ou vendeuse équivaut à de la prostitution. C’est faux. Je le sais, j’ai fait de l’intérim et j’ai baisé pour de l’argent, et cela n’a rien à voir. Il y a un monde entre les deux. »


 



Je pense que la plupart d’entre vous connaissent la série « Journal Intime d’une call-girl ». Pour ma part, je l’ai suivi pendant plusieurs saisons et j’ai littéralement craqué pour cette jeune fille pleine d’entrain qui nous présente son métier sous un jour très glamour, le tout saupoudré d’une petite touche d’apprentissage qui ne vire pas dans le glauque. Pour un sujet tel que la prostitution, ne pas tomber dans quelque chose de sordide et répugnant est quand même un exploit vu les énergumènes qu’on doit sûrement croiser tous les jours !



 


Alors, en fan modeste, quand j’ai appris que cette série télévisée était tirée d’un roman, j’ai su qu’il me le fallait. Je suis tombée dessus complètement par hasard au salon du livre cette année et je n’ai même pas eu le temps d’hésiter qu’il faisait déjà parti de mes achats ! Il s’est littéralement jeté dans mon sac le coquin !


 



Le premier point qui saute aux yeux (ou plutôt aux doigts… Sans mauvais jeu de mot) est la matière de la couverture. Alors, c’est joli, agréable au touché et doux mais, si jamais un jour vous avez expressément besoin des empreintes digitales de quelqu’un, out le verre cliché, et bienvenue au Journal de Belle de jour ! Et je vous assure qu’après application d’une crème pour les mains le résultat est encore plus probant même si cette dernière a déjà pénétré l’épiderme…


 


Mon exemplaire est désormais constellé de délicieuses traces de doigts… Croyez-moi, c’est du plus bel effet ! J’adore…


 



« L’idée de vendre mon corps grandit peu à peu. Pendant un temps j’essayai de réprimer ma curiosité. J’empruntai de l’argent à des amis et commençai à fréquenter un jeune homme. Tout cela était bien agréable, jusqu’à ce que ma banque m’envoie un avis de découvert. Ma curiosité me titillait un peu plus à chaque lettre de refus ou entretien raté. […] J’étais capable de le faire, il le fallait. »



 


Le ton est donné dès les premières lignes, on sait plus ou moins à quoi s’attendre et on comprend également les raisons qui ont poussé Belle à vendre son corps : l’argent principalement. Ce qui donne une touche plutôt sereine à ce livre est le fait qu’elle le fasse de son plein gré. Il est certain que si elle avait été contrainte et forcée de se prostituer, on aurait fait face à quelque chose de bien plus sinistre.


 




En ce qui concerne le contenu, le style est plaisant sans être lourd. Belle nous conte son quotidien sans s’appesantir sur les moments sans intérêts. On suit ses relations, qu’elles soient amicales, amoureuses ou « professionnelles ». Ça reste assez soft dans l’ensemble même si elle nous parle parfois de certaines pratiques un peu hard, mais comme elle ne s’étend pas quinze plombes sur le sujet, ça passe. Il ne faut juste pas être trop frileux au niveau des perversions sexuelles parce que certaines scènes m’ont fait froncer le nez de dégoût.



 


Donc forcément, comparé à la série c’est déjà un peu plus trash, quand on met des mots sur des choses qui ne peuvent être éludées en images comme à la télé, ça a tout de suite plus d’impact. Belle ne s’embarrasse pas de savoir si elle choque ou non son lecteur, elle se contente de nous exposer ce qu’elle vit sans tabous même si les passages un peu trop dérangeants sont racontés plutôt rapidement et ce n’est pas plus mal. Cela apporte même une touche d’authenticité, tout comme le fait que ses journées n’aient pas la même consistance, certaines s’étalent sur trois pages, d’autres sur trois lignes et d’autres encore ne sont même pas abordées.


 



Malgré tout, durant les 300 pages, je n’ai pas eu l’impression de lire un vrai témoignage, plus une fiction qu’un véritable journal intime. Je gage tout de même que cette autobiographie a sûrement été pas mal romancée.


 




Pour le côté « apprentissage » de la série, la seule chose qui y fait vraiment écho ici, est « L’Abécédaire d’une call-girl par Belle de Jour » où une partie nous attend sagement à chaque début de chapitre pour nous apprendre quelques mots relatifs à son univers avec une petite explication à la clé.


 




En dehors de l’aspect très sexuel de son métier, le Journal de Belle de Jour reste tout de même un roman très girly où l’on suit une jeune femme qui subit les même déboires que les autres : prendre soin de son apparence (les produits de beauté, le shopping compulsif, l’épilation…), les problèmes de couples, les sorties entre amis, etc…


 




C’est un roman à lire sans réelle comparaison entre la série et le livre car ce sont deux médias différents et le ressenti n’est évidemment pas le même. C’est une lecture agréable mais qui m’a malheureusement paru quelque peu superficielle, ça manquait un peu de profondeur dans l’ensemble — pour les personnages comme pour l’intrigue. Une lecture qui ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable mais qui se lit vraiment rapidement.


 




Par contre, il ne comporte pas réellement de fin au sens propre du terme même si l’on soupçonne une certaine prise de parti pour Belle suite à sa recherche d’emploi. On peut donc en tirer quelques conclusions en lisant entre les lignes. Je ne vous en dis pas plus, à vous de découvrir tout cela maintenant !


 


Article rédigé par Ivy Read.


 


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