Un café gourmand sinon rien ! BEAUTÉ

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« Un petit dessert après cette tartiflette/raclette/cassolette de diots au vin blanc ? », demande le serveur avec un sourire entendu, en ne distribuant les cartes qu’à la partie féminine de la tablée…


 


- « Oh, non, ça va faire trop… », réponds-je hypocritement en salivant sur la crème brûlée au café, ganache chocolat et chantilly au Bailey’s ; les nems de poires, nuage de chocolat et sorbet cacao ou le méli-mélo de fruits exotiques, crémeux de chocolat blanc au citron vert*. « Mais si vous aviez un café gourmand, je me laisserais bien tenter… ». Le garçon acquiesce. Soulagement général de toutes les nénettes qui se précipitent comme un seul ventre sur cette perspective de plaisir sucré décomplexé, et c’est une tournée de cafés (avec ses variantes : déca gourmand, verveine gourmande, p’tite poire gourmande…) !


 


Ah, le café gourmand ! Avec une lichette de ci, un petit morceau de ça, un mini-trop bon et un entremet modèle réduit… prendre un café gourmand, c’est avoir le choix sans avoir à choisir. C’est le salut de la gueule sucrée, ce petit supplément d’espoir qui fait qu’elle ne se jettera pas sur la plaquette de chocolat en rentrant à la maison pour avoir sa dose journalière de saccharose. C’est la petite faiblesse qui ne vous perdra pas, l’abandon sans la mauvaise conscience, la possibilité d’assumer son péché capital en se persuadant que dans ces proportions, normalement, on devrait quand même pouvoir échapper à l’Enfer. Le café gourmand, c’est la version glamour du café-langue de chat, celle qui permet de céder à son vice avec élégance, plutôt que d’avoir l’air de se jeter tous crocs dehors (tel le vampire sur le cou d’une vierge) sur la pâtisserie maison.


 


Le problème, c’est que ce concept génialissime est parfois victime de son succès. A l’image de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf, il lorgne sur ses voisins de carte, se rajoute un tortillon de chantilly par ci, une boule de glace par là, se taille de vraies parts de gâteaux, se fait servir sur des plateaux à dessert à étages (véridique !)… il s’an-kilo-se et on explose ! Quand on le voit arriver, porté à bout de bras par deux serveurs, on s’entend regretter de ne pas avoir choisi de le partager… c’est pas un comble, ça ?! C’est comme se retrouver au volant d’une Fiat 500 L alors qu’on a toujours rêvé d’un pot de yaourt ; essayer d’avaler des brochettes tomates coeur de boeuf/boules de mozzarella pour l’apéritif ; mettre au monde un bébé de 6,5 kg ou attendre la chute d’un épisode de  « Bref » de 45 minutes… on n’est plus dans le concept.


 


Alors revenons-en aux fondamentaux. Pour en préserver l’essence même, soit le plaisir de grignoter, minauder, goûter du bout des doigts, le café gourmand doit être servi dans des proportions raisonnables. Evidemment, il ne suffit pas, pour assouvir dignement ET pudiquement notre gourmandise de fin de repas, de voir arriver trois spéculoos sur une sous-tasse, mais sachons tout de même raison garder.


 


Je vous invite donc toutes à porter avec moi ce message de salut pour la communauté des gourmandes pas tout-à-fait assumées :


Do not supersize my cahoua !


Non aux mignardises élevées aux hormones


Non à la gonflette des chouquettes


Oui à la gourmandise XS pour toutes !


 


*Tous ces fantastiques desserts existent vraiment, au restaurant la Chaudanne à Morzine (Haute-Savoie): http://www.lachaudanne-morzine.com/


 


Article rédigé par Ma vraie vie de MAF.


 


Si vous avez aimé cet article, vous pouvez retrouver Ma vraie vie de MAF directement sur son blog.





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