Quand un garçon et une fille se rencontrent… BEAUTÉ

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Aimer.



 


La plupart du temps, on utilise le verbe aimer pour partager ses goûts. Je pourrais vous dire que j’aime lire, que j’aime le chocolat blanc ou bien la couleur rose. Et si je voulais en rajouter, je pourrais même vous dire ce que j’adoooooore.


 



Mais il y a une autre façon de conjuguer ce verbe, une belle façon. L’histoire commence toujours de la même manière. Il y a un garçon. Et il y a une fille. Ou il y a deux garçons, ou deux filles, ou un poulpe à rayures. On n’est pas là pour juger hein, chacun fait ce qu’il veut dans la vie.



 


Bref, dans ma vie, il y a un garçon. Et il y a une fille. Le garçon rencontre la fille. Ou la fille rencontre le garçon. Parfois, c’est dans un lieu cocasse, parfois dans un lieu de tous les jours. Parfois, c’est une rencontre en douceur, un sourire. Parfois, c’est un véritable crash test, café sur les chaussures. Ensuite, on se découvre, on s’apprivoise, on parade, on fait le paon, on apprend à se connaître, on se séduit. Ça peut prendre du temps, ou pas. Ça peu être une surprise ou une évidence. On se cherche, on se trouve, on rit, on rougit, on est excité, nerveux, angoissé… Est-ce que je lui plais ? Est-ce que j’ai dit/fait ce qu’il fallait ? Va t’ il/elle m’embrasser ? On fait son possible pour avoir le plus de contact physique fortuit avec l’autre sans oser aller jusqu’au contact voulu. On se protège. L’être humain craint la souffrance et la déception. On se prend à rêver, à espérer.


 



Et puis, un jour, l’un des deux fait le premier pas. Baiser chaste ou non, chacun fait comme il sent. Chaque premier baiser est comme le tout premier baiser. C’est souvent au moment de dire au revoir. Parfois, c’est par surprise, parfois on le voit clairement venir, parfois on ne l’attendait plus. Et quand on y repense, on ne peut s’empêcher de se toucher les lèvres comme pour être sûrs que c’est vraiment arrivé. Et on sourit. Et on glousse bêtement.



 


Le temps passe, les jours défilent, les baisers et les contacts physiques se multiplient jusqu’à devenir une drogue. Comme lorsqu’on conduit on passe à la vitesse supérieure, à l’étape suivante. On passe une première nuit ensemble. Ici, il n’est pas question de sexe. On parle juste de passer la nuit blotti contre une autre personne. De sentir sa chaleur et sa présence chasser comme par enchantement les angoisses et les craintes tapies dans le noir. On parle de beaucoup de choses. Il finit par dire : « on est partis pour un bout de chemin. » Ou elle le dit. Ça peut être à à trois heures vingt-deux du matin, au petit-déjeuner ou quelques jours après. Mais peu importe, les mots sont là.



 


Alors on officialise. On a envie de le crier sur tout les toits, de l’écrire dans le ciel avec de la fumée ou de le faire placarder sur tous les murs de toutes les villes du monde. On se contente d’un sobre « est passé du statut « célibataire » à « en couple »" sur son mur Facebook. L’acte génère des likes en pagaille et parfois quelques questions.



 


On passe une autre étape. On présente l’heureux(/se) élu(e) aux parents, grands-parents, frères, soeurs, cousins, cousines, amis, chats, chiens… Il/elle est abreuvé de question, toujours les mêmes, formulées différemment selon l’âge ou le statut de la personne. Puis on fait l’inverse. On sert les dents, on sourit, on répond bravement. On accepte d’être scanné, jugé, décortiqué sans rien dire. On fait comme si c’était une situation normale, comme si on était déjà en terrain conquis. Alors qu’on a juste envie de fondre en larmes, de s’enfuir en courant ou de vomir. Mais on y survit, on franchit un nouvel obstacle.


 



Puis on angoisse. L’autre s’en rend compte. Et sans qu’on ait rien demandé, il/elle nous rassure à grand renfort de bisous, de câlins et de mots qu’on rêvait d’entendre. Et qu’ il/elle dit parce qu’on est sur la même longueur d’onde. Et parce qu’ il/elle les pense du plus profond de son coeur.


 



On avance petit à petit à pas hésitants, on tâtonne, parce qu’on ne sait pas ou on va. On s’interroge. On interroge. « Je crois que je suis en train de tomber amoureux (/se) de toi. » La sécurité l’emporte encore sur les sentiments. On ne veut pas être le premier. On a peur du rejet, du chagrin, de l’abandon. Et puis parce que c’est dur d’en être parfaitement sûr. Alors on attend un signe, le déclic.



 


Et puis un matin, une nuit, un après-midi on se réveille en sursaut. Durant une fraction de seconde, on a cru que l’autre n’était plus là. Et cette simple idée nous a détruit, déchiré, dévasté. On essaye de calmer les battements de son coeur et cette impression de vide immense qui nous laisse un goût amer. On a peur d’être aussi attaché à l’autre, d’être dépendant de l’autre. Mais plus encore, on a peur de le/la perdre. Alors on se lance. On conjugue ce foutu verbe à la première personne. Et on le dit.


 



Hier, il me l’a dit pour la première fois. Il avait peur mais il me l’a dit. Il avait peur que je le rejette, que j’aie peur aussi, que ça aille trop vite. Mais il l’a fait quand même. Il me l’a dit. Ca et un tas d’autres choses qui ont bouleversé mon petit coeur et fait couler mes larmes. Parce qu’il craignait encore plus de ne pas pouvoir me le dire. Au risque de tomber dans le cliché, la vie est courte et certains d’entre nous attendent des années dans l’espoir d’entendre ces ridicules mots.



 


Et quand je me suis rendue compte que je ne supportais l’idée d’être ne serait ce qu’une heure loin de lui, j’ai compris que moi aussi, je devais le conjuguer. Et c’est tellement bon de l’entendre et de le dire. Nous ne devrions jamais en avoir peur. Ce ne sont que quelques mots. Et ceci n’est qu’une histoire. Mais c’est la mienne. Ma première histoire. Et à mes yeux, c’est bien plus qu’une fille et un garçon qui un jour se rencontrent. C’est une histoire d’amour. Parce que j’ai conjugué le verbe aimer à la première personne. Parce que je l’aime. Parce que je t’aime.


 


Article rédigé par Mademoiselle A.



 
 


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