Toi aussi, tu as sûrement connu ou tu connaîtras ce moment précis où tu appréhendes la fin de tes études.
A un mois de la date fatidique, tu commences à légèrement stresser et la vie qui te semblait suivre son cours, comme un long fleuve tranquille, ressemble soudainement à un film en avance rapide. Tout s’accélère : examens finaux à valider, mémoire à rendre, oral à soutenir, entretiens pour des stages/jobs, déménagement de l’appart’ et autres réjouissances.
Quoi ? Mais déjà ? Ça y est, les études supérieures sont terminées ? Mais c’est impossible, j’ai eu mon BAC hier ! Hier, j’avais 15 ans et je portais des colliers en pâte Fimo. Je passais ma vie dans les cafés, cherchant à tuer le temps pendant les heures d’études, fumais des cigarettes au chocolat et jouais aux cartes avec mes copines pour la vie. Je faisais le mur pour boire une Smirnoff (trop une rebelle) et trafiquais ma carte d’identité pour rentrer dans la seule boîte de nuit de ma ville.
Oui mais ça, c’était il y a 5 ans cocotte ! Et aujourd’hui, tu es « grande » et « mature ». La vie active s’offre à toi. Souviens toi, tu l’as pourtant rêvée à une époque. Et non, tu ne feras pas un master supplémentaire « Parce que tu comprends, vu la conjoncture actuelle, vaut mieux avoir un maximum de bagages… » Mouais, non, entre nous, petit coup de gueule sur ceux qui font 15 000 masters différents : avouez, vous avez juste la flemme de bosser en fait !
Donc, c’est la fin d’une époque, d’une épopée, d’une aventure. Tu as presque fait un quart de ta vie comme ils disent. Au lycée, ce fut lassant et épuisant. Après le lycée, ce fut prenant, intéressant et puissant. Tu as vécu à 100 à l’heure, rencontré des gens extraordinaires, fait les 400 coups, es sortie en boîte jusqu’à pas d’heures (à en oublier les sms envoyés à ton ex). Tu as râlé, souvent pour la forme et parfois pour le fond, dit que les cours de ce prof’ n’étaient pas à la hauteur de tes attentes. A contrario, tu as été impressionnée par certains, dont les incroyables expériences pourraient donner le vertige à n’importe quel funambule.
Ce qu’il y a de bien avec le moment des études supérieures, c’est que c’est exactement là que tu découvres ce que tu as envie de faire de ta vie et ce qui va te passionner. Et qu’est-ce que ça peut être jouissif d’avoir trouvé sa voie ! (fingers crossed)
J’ai la conviction d’avoir eu une vie étudiante plus que parfaite, je ne vois aucune ombre au tableau, vraiment. Mais je n’ai pourtant pas envie d’y rester.
Il me tarde de quitter les locaux de salles de classes pour rejoindre ceux d’une entreprise. Enfin, pouvoir appliquer tout ce que j’ai appris grâce aux professeurs, aux intervenants et aux professionnels lors de stages, boulots saisonniers ou de simples rencontres. Il me tarde d’intégrer une équipe, un palace, un hôtel renommé. D’être utile. Apprendre, me tuer à la tâche, échouer puis réussir et obtenir satisfaction.
Je vais quitter incessamment sous peu la région bordelaise et mon Béarn profond pour découvrir la vie à la Capitale, je vous en parlerai rapidement, ça risque d’être folklo :)
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