L’accouchement : check ! BEAUTÉ

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Lecteur, me voilà de retour. Eh oui, tu t’en doutes, j’ai accouché il y a deux semaines exactement. Notre petite bonobo s’est finalement décidée de sortir de sa grotte et c’est à ce titre que j’écris cet article aujourd’hui. L’accouchement, ta mère t’en a parlé. Elle t’a raconté ta naissance un paquet de fois. Si tu as des amis déjà parents, tu as eu droit à plein de récits d’accouchement plus ou moins effrayants. Alors, comme tu es certainement déjà habitué, je ne vois pas pourquoi je t’épargnerai ! A mon tour de te raconter ce qui a été à la fois la pire et la meilleure journée de ma vie.



 


Faut être honnête, les contractions ça fait super mal. Une douleur jamais ressentie jusqu’à présent mais qui doit être similaire à un coup de taser (jamais essayé). Une contraction dure entre 1 et 2 minutes. Et je peux te dire que ces minutes-là sont très très longues. La douleur, la fréquence et la durée interminable des contractions m’ont gâché mon enregistrement des Vraies Housewives que je m’étais réservée pour ce moment spécial.


 



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Source image : www.petits-canaillous.fr

 


La sage-femme m’avait conseillé de prendre un bain car l’eau chaude soulage la douleur. Je me suis donc exécutée sauf que mon gabarit et mon ventre proéminent ne me permettaient pas d’être totalement immergée dans l’eau. L’effet relaxant du bain chaud était donc atténué.


 


Pendant que je souffrais le martyre et que j’essayais de me concentrer sur ma respiration pour survivre, Chabichou se rongeait les sangs et me proposait tout un tas de choses pour m’aider. Rien, RIEN ne peut aider à supporter les contractions. RIEN ! Ni les massages, ni la serviette chaude dans le dos, ni les chatouilles, ni l’amour absolu. RIEN ! Et c’est quand j’ai fait ce terrible constat que nous nous sommes rendus à la maternité.


 


Une fois à la maternité et après un examen vaguinal des plus désagréables, la sage-femme me confirme que NON je ne suis pas en train de mourir, mais juste en train d’accoucher. OUI j’ai droit à la péridurale. MAIS faudra attendre un peu car l’anesthésiste est pris par une césarienne. Et là, black out. Deux heures sont passées avant que la péridurale vienne me sauver la vie. La douleur a été telle que je ne me souviens presque plus de ce qui s’est passé durant ces deux heures. La sage-femme a dû venir me voir toutes les 30 minutes. Chabichou m’a sûrement parlé, voir tenu la main. Il m’a peut-être dit de tenir le coup, que j’étais courageuse, que ça allait bien se passer. Il s’est certainement passé plein de choses mais j’en ai aucun souvenir. Puis en l’espace de dix minutes, je suis redevenue moi-même. J’ai dit à Chabichou que c’était bon d’être défoncée (le premier effet de la péri ressemble de près à celui d’une cigarette qui fait rire) et que je rêvais d’une bière bien fraîche. Totalement moi-même, j’te dis !


 


On oublie souvent de dire que la péridurale n’est point anodine. Dans mon cas, elle m’a provoqué de vifs tremblements et la nausée, pendant et après l’accouchement. Chabichou m’a vu vomir après trois ans et demi de relations durant lesquelles j’avais réussi à nous protéger de la violence de certaines expressions corporelles. Toutefois, je ne regrette pas d’avoir eu recours à ce fabuleux remède. Il m’a aidé à apprécier la naissance de ma fille.


 


La suite ? Une longue attente. Il faut que le passage se fasse, que le bébé glisse dans le toboggan, POUSSEZ MADAME, POUSSEZ ! UN, DEUX, TROIS ON BLOQUE ! Tout comme dans Babyboom en fait. Mon bonobo étant assez costaude, j’ai eu droit à une cicatrice de guerre et le médecin a dû la sortir à l’aide d’une ventouse. Encore une fois, je ne me souviens pas de ces instants-là. J’étais dans un état second. Par contre, Chabichou a tout vu, tout entendu et franchement, je ne sais pas comment il a fait pour tenir le choc. Je pense que l’accouchement est d’une plus grande violence émotionnelle pour le père que pour la mère.


 


Puis mon bonobo est sortie à 22h10 après 16 heures de travail. Pendant qu’elle découvrait le monde dans les bras de Chabichou, le médecin me rapiéçait. Thank God, la péridurale faisait encore son p’tit effet et je n’ai quasiment rien senti. Deux heures après, j’ai eu le droit de boire de l’eau. On m’a montée dans ma chambre et on m’a dit « tenez, mettez de la glace, ça va vous faire du bien »… je n’ai compris que le lendemain ce qui c’était passé sur le champ de bataille. Mais lecteur, je te raconterai ça ultérieurement.


 


A posteriori, je ne regrette pas d’avoir fait cette expérience. Ma fille est super cool et très intelligente. Elle a vite compris que pour que ses parents l’aiment à la folie et s’occupent d’elle comme il se doit, elle doit dormir quand ils regardent la série Scandal, qui est über guenial !  Et puis Chabichou m’a offert une magnifique bague d’épisiotomie. Voui voui, tu as bien compris, une bague d’épisiotomie ! Et je t’assure que c’est mérité.



 


To be continued…


 


Article rédigé par Anashoots4fun.



 
 


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