Le JV en arcade : mort et enterré ? BEAUTÉ

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Depuis quelques temps, avec ma petite bande d’amis, on se cherche un nouveau de point de crash.
D’habitude, on a notre repère au Snook N’ Pool – une salle de billard – où on passe de super soirées à augmenter notre acuité visuelle et notre style :D Mais depuis quelques semaines, ça commence à devenir une routine et on se lasse petit à petit. On a bien essayé le Bowling où on avait trouvé un flipper Monster Bash mais le proprio l’a retiré pour le remplacer par un Pirates des Caraïbes car il coûtait trop cher en entretien et tombait souvent en panne à cause de son mécanisme assez complexe.
 


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Bref, on n’avait plus grand-chose à se mettre sous la dent !
C’est là que l’envie m’est venue de me faire un House Of The Dead pour me consoler. Du coup, direction le deuxième bowling où se trouvait cette borne… qui a disparu, elle aussi, au profit d’une table de billard. Et je me suis dit « merde, on manque cruellement de salles d’arcade en France ! ».


 


Du haut de mes 25 ans, j’ai eu la chance de tester trois salles d’arcade : une sur Bordeaux, pas loin de la rue Ste-Catherine (pourrie !) ; une deuxième sur Poitiers, tout près du Futuroscope (bien avant mais depuis 2012 : pourrie !) ; et la Tête dans les Nuages sur Paris (dans le 9ème). C’est de très très loin celle qui m’a laissé les meilleurs souvenirs même si, au final, les bornes ne sont pas non plus grandiose comparé à ce qu’on peut voir dans certains pays. Faut dire qu’en France, on n’est jamais bien gâtés… surtout de nos jours où ces salles d’arcade ont tendance à s’effacer progressivement.


 


Et pourtant, il fut un temps que les djeunz d’aujourd’hui ne peuvent pas connaître : le temps où la borne avait encore une place au milieu des volutes de fumée de cigarettes qui empestaient les bars (eh oui, à l’époque, fumer dans les lieux publics n’était pas encore proscrit). Un temps désormais révolu.
 


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GAME OVER – Continue ?


 
Aujourd’hui, si on est réaliste, je ne pense pas qu’on puisse vivre uniquement grâce aux bornes de jeux.
Les djeunz ne se déplacent plus vraiment pour aller jouer, surtout depuis l’arrivée massive des consoles de salon nouvelle génération style Wii, Kinect, et PS Move.


 


Les djeunz ont leurs consoles chez eux donc à quoi bon se déplacer pour aller jouer sur un simulateur de tir ?
On a déjà Wii Sports…
Un simulateur de survie en milieu apocalyptique ?
On a déjà Zombi U…
Un simulateur de danse ?
On a déjà Just Dance…


 


Pas besoin de chercher bien loin pour se rendre compte que chaque borne de jeu a son homologue sur console de salon avec – ou sans – un système de détection de mouvements.


 


Pour que les gens se déplacent jouer à une borne, il faudrait que le jeu n’existe pas ou qu’il y ait un tournoi d’organisé. Autant dire que ça n’arrive que rarement et ponctuellement, du coup ce n’est clairement pas suffisant pour en vivre à l’heure actuelle.
 
Je suppose que c’est pour cette raison qu’aujourd’hui, quand on a la chance de trouver des bornes de jeux, elles accompagnent souvent d’autres activités type bowling, billard, ou cinéma. Et quand on sait que La Tête dans les Nuages est la plus grande salle d’arcade d’Europe, on en déduit vite qu’ailleurs il sera quasi-impossible de se faire plaisir en trouvant de bonnes vieilles bornes alignées les unes à côté des autres, n’attendant plus qu’à être tapotées frénétiquement.


 


En plus de ce manque géographique de bornes de jeu, le fait même de produire un nouveau jeu ainsi que l’entretien et toute la maintenance de la machine a un coût assez conséquent qui n’est plus amorti par les joueurs qui se déplacent de moins en moins.
 
En gros : pas de nouveaux jeux > pas de joueurs > pas de sous > pas de maintenance des bornes > pas de nouveaux jeux… etc. Un vrai cercle vicieux !


 



Paul Emploi ?


 
C’est donc un triste constat pour nous gameurs : le jeu vidéo en arcade est une denrée beaucoup trop rare dans l’hexagone.
Je suppose largement que c’est comme pour le Monster Bash, l’équation « désertion des consommateurs + coût de la production/maintenance des bornes » est victime de la sélection naturelle qui place les bornes de jeux bien loin du sommet de la chaîne alimentaire.


 


Je suis triste de constater que le marché est en train de dépérir et qu’il ne semble plus y avoir de débouchés pour l’arcade au pays du saucisson et du fromage !


 


Article rédigé par The Geekette Inside.


 


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