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Paraître plus jeune : atout ou handicap ? BEAUTÉ

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femme-ridee

 


Je vais aborder aujourd’hui un sujet qui me tracasse pas mal ces derniers temps. Pas au point de me ronger les sangs certes, mais qui me turlupine quand même.


 


J’ai sous peu 30 ans (et toutes mes dents), là n’est pas le problème ; seulement voilà, les personnes qui ne me connaissent pas ou celles me voient pour la première fois me donnent tout au plus 20/22 ans…


 


Alors de prime abord, quand on voit la course contre la vieillesse engagée par certaines (Madonna et Cher, pour ne citer qu’elles), on a légitimement envie de se dire : « wouaw, c’est génial de faire 10 ans de moins ». Sauf que non. 30 ans c’est le mauvais âge pour paraître trop jeune.


 


J’veux dire par là, à 30 ans, tu t’attends à voir une femme, une vraie. Presque mariée avec les gosses (ça, c’est encore une autre histoire), mais surtout une femme mature, adulte, dans la « fleur de l’âge ». C’est ce que je suis dans ma tête : en couple, responsable d’un point de vente, une maison, 2 chiens, des envies de maternité.


 


Physiquement, c’est une autre histoire. Je ne parle pas du « style »… J’ai un style somme toute classique, mais je fais attention à ne pas mettre de truc trop « ado » ; en revanche, je mets souvent des talons  : ça fait plus « femme ». Sinon, c’est également maquillage soft, j’évite les couleurs trop vives, toujours dans ce souci de pas me rajeunir encore (oui, le matin, je suis un calvaire).


 


Bref, ça rend fout. J’ai 30 ans, pas une ride… des problèmes d’acnés (maudites hormones), alors quand je vois des cheveux blancs pointer leur nez, je dois le confesser : je suis presque ravie de voir un signe de vieillissement visibles aux yeux de tous (j’pense que dans 4/5 ans j’aurai déchanté !).


 


Et pourquoi je vous parle de tout ça ? Parce que ça me pose problème au niveau de ma « crédibilité », notamment professionnelle. C’est tout bête, mais je suis responsable d’un commerce, j’ai une équipe à gérer (saisonnière, donc que des étudiantes),  et c’est parfois déstabilisant. De même quand je parle avec d’autres responsables qui font leurs 30 ans, et qui semblent tomber des nues quand je leur dis que oui, moi aussi, j’ai le même poste.


 


Tout ça me turlupine… professionnellement, ça a toujours joué en ma défaveur, il a toujours fallu que j’argumente pour « prouver » que non, je n’ai pas le cerveau d’une ado de 15 ans. Quand on est confronté à cette problématique, on doit prouver encore plus que l’on est capable et que oui, on peut avoir des responsabilités.


 


J’pense aussi avoir raté certaines évolutions à cause de ça et manquer de crédibilité sur le terrain, notamment à l’époque où j’allais rencontrer les clients pour créer des partenariats.


 


Le hic, c’est que j’envisage une réorientation vers l’immobilier… Et je sens bien que, là encore, ça va coincer. [D’ailleurs, pourquoi ça coince ? Ne peut-on pas être jeune et performant ?] Au niveau des rencontres sociales, pareil…  Souvent on me parle comme à une gamine.


 


Un exemple : il y a peu une cliente me dit : « à votre âge, on n’a pas encore de rides »…  ce qui est risible, c’est que cette dame avait 30 ans…  donc 6 mois de plus que moi. Du coup, ce type de clientes m’achète mes crèmes antirides, persuadées qu’elles sont génialissimes (je ne sais pas car je n’en mets pas !).


 


Très souvent, ces femmes de 30/35 ans m’appellent « mademoiselle » aussi. Bref, de temps en temps c’est flatteur, mais au quotidien c’est presque… vexant voire parfois, blessants.


 


Certes, quand j’aurai 60 balais, je serai ravie d’en paraître 10 de moins. Mais pour l’instant, ça me gêne plus que ça ne me profite et je voudrais juste… faire mon âge.


 


Alors, selon vous : atout ou handicap ?


 


Article rédigé par Mazelle.


 


Si vous avez aimé cet article, vous pouvez retrouver Mazelle directement sur son blog.





L’émerveillement : chronique de l’éveil tardif d’une jeune étudiante BEAUTÉ




éveil - matisse - femme assise le dos tourné à la fenêtre ouverte 1922


 


Etudiante dans une ville peuplée d’étudiants dans ce pays qu’est la France, je termine mes études cette année : c’est le grand moment du bilan de fin de semestre. Je réalise à mon plus grand bonheur que je me suis réveillée d’une torpeur interminable. Sous l’emprise d’une pensée négative paralysante, j’étais alors plongée, à mon insu, dans un étourdissement des plus brumeux. La garce m’avait jeté le triple sort de cécité, de mutisme, et de surdité. Je n’étais qu’un ersatz de moi-même.


 


Puis, un jour sans crier gare, bam ! La claque. Le cauchemar prend fin et tu émerges dans la vie, tes premiers pas témoignant déjà d’une démarche plus assurée. Le déclic, il se manifeste un jour, quoi qu’on en dise, et quelle euphorie quand vous avez la chance d’y goûter. Ce jour-là, ce sont des larmes de joie et d’émerveillement qui se mettent à couler sur vos joues. Ce jour-là, vous avez ce sentiment, cette conviction intime de comprendre le Monde dans son intégralité, ne serait-ce l’instant d’un dixième de seconde, de saisir le pourquoi de votre venue sur Terre.



 


Pour moi, la re-naissance se fait plutôt tardive. A l’âge où je serai diplômée Bac +5, d’autres font l’expérience mystique à 15 ou 18 ans. J’ai cette vague impression, erronée peut-être, d’être en retard, d’avoir pris des années de congé du Soi et qu’un impératif de dernière minute m’a rappelé au devoir, m’a rappelé à moi-même.



 


En y réfléchissant à deux fois, tant mieux, si cette révélation spirituelle me fait pousser des ailes, mieux vaut qu’elle se fasse sur le tard plutôt que de ne jamais connaître la félicité fugace et la métamorphose active du regard porté sur le monde. Aujourd’hui, j’ai donc des envies adolescentes, de crier sans raison pour exprimer mes joies et mes déconvenues, et témoigner de mes plus belles surprises. J’ai décidé, en outre, de congédier explosions de colère intempestives, remarques blessantes, jugements de valeur, et autres émotions chargées de négativité qui encombraient un rapport sain à l’Autre.



 


Vivre une vie bonne a commencé à s’imposer à moi, comme un principe dont l’empreinte se trouvait au fond de moi depuis toujours, mais auquel il manquait cette impulsion pour en faire un fondement pratique au creux des actions que je mène au quotidien.


 



J’ai donc fait la liste des plus belles idées dictées par ce principe. Je veux parler de celles qui ont changé ma vie depuis que j’ai changé de regard sur celle-ci :


 



- partir en périple dans le sud de la France en stop (une partie du chemin s’étant effectuée à pied sur l’autoroute => super dangereux d’où ce côté enivrant style « waouh, je prends des risques là, ouh là là ! »),



 


- faire croire à mes parents que j’ai pris le train (le plaisir reste entier dans son mystère !)



 


- m’installer en coloc’ en fin de parcours d’études quand tous les autres le font au sortir du Bac. Et devenir « la vieille » de l’appart.


 



- écouter de la musique classique. Et apprécier.



 


- avoir des petits flirts sans lendemain après 6 ans de couple. Et apprécier. (Ah, cette liberté retrouvée sur mon corps !). Corollaire de – être à nouveau susceptible de recevoir de l’attention masculine. D’où  – se sentir comme une abeille qui s’empresse de voleter de fleur en fleur pour en butiner tant et tant jusqu’à n’en plus pouvoir et s’évanouir, le nectar aux lèvres, et dans une vapeur embrumée de plaisir.


 


(Ce qui m’amène à – écriiiiire sans pouvoir s’arrêter parce que le flot de ma pensée est plus rapide que le parcours de mes doigts pianotant sur le clavier !)


 


- envisager de débuter un nouveau cursus d’orientation. M’octroyer la réalisation du fantasme/de la croyance « vivre plusieurs vies dans une ».


 



- prendre progressivement conscience que le monde environnant n’est pas mon ennemi et que je n’ai pas à le redouter. Faure un atout de notre similarité, « se comprendre, c’est apaiser la crainte ».



 


- être vraie avec mes amis. Entretenir ce lien spécial qui nous unit.



 


- avoir soif de rencontres. D’échanges. De discussions. De bœufs musicaux jusqu’au petit matin. De films époustouflants dont on discute après la séance autour d’un thé.



 


- passer mes weekends à enchaîner découverte culturelle sur découverte culturelle. – « Les envies jaillissent dans ma tête, une multitude de bulles de savon en pleine éclosion, et un éclatement de joie déferle en moi, et m’ouvre à un océan de possibilités. »


 


Et m’émerveiller. Et apprécier ma vie ainsi.


 


Article rédigé par Erin Ailene