Showing posts with label Vintage. Show all posts
Showing posts with label Vintage. Show all posts

Bibis et voilettes : une success story (vintage) franco-américaine BEAUTÉ

  • 0


Quand cette « image du jour » proposée le 3 mai dernier, par mon éphéméride Taschen m’est retombée sous les yeux, j’ai immédiatement pensé à deux choses : Grace Kelly et le film « El » de Bunuel.


 


Ce profil à la fois délicat et énergique, cette blondeur aux cheveux tirés en un chignon dégageant le visage, pouvaient être ceux de Grace Kelly. Y compris cette pose de recueillement, cette attitude de fiancée ou d’épouse rangée et religieuse, que démentent toutefois l’abondance de fleurs piquées dans la mantille et les rangs de perles blanches et noires sur le gant blanc. Sans parler du rouge de la veste, couleur de la passion ! Tout rappelle les rôles que lui a donnés Alfred Hitchcock qui jouait sur le contraste entre les traits classiques, et quasi virginaux, du visage de l’actrice et les passions qui agitaient ses personnages – et agitaient aussi Grace Kelly dans la vie.
 


Chapeau  et manteau par Lilly Daché 1948, source thecouturetouch.blogspot.fr


 


Cette beauté froide, qu’on suppose agenouillée dans une église, m’a fait me souvenir aussi du film de Luis Buňuel « El ». Ce film en noir et blanc de 1953 développe l’amour insensé, jaloux, possessif et profondément délirant du riche Francesco pour la belle Gloria qu’il arrache à son fiancé Raul, notamment en la poursuivant dans l’église où elle fait ses dévotions. L’église, la messe, comme lieux de rencontres et de séduction relèvent bien de l’univers de  Buňuel, qui, tel un Hitchcock espagnol, a souvent cherché le volcan amoureux sous la banquise des conventions sociales.


 



 


A gauche, photo de Lilly Daché devant son miroir, source bobbinsandbombshells.blogspot.fr ; à droite, la femme avec une voilette créée par Lilly Daché photographiée par bobbinandbombshells.blogspot.fr

 


La légende de cette image est « Lily Daché Hair nets, 1944 ». Bien avant  Buňuel et Grace Kelly (qui aurait eu 15 ans) donc … Et le « é », bien français, de Daché m’intriguait. Qui était donc cette Lily Daché dont le nom me faisait penser à Ella Baché *?


 


Lilly Daché est née en France le 10 octobre 1898 à Bègles en Gironde. Formée à Paris par la célèbre modiste Caroline Reboux (1837-1927) qui coiffait Marlène Dietrich et Elsa Triolet dans sa boutique de l’avenue Matignon, elle est partie très tôt aux Etats-Unis (en 1919 ou 1924) poursuivre sa carrière.


 



 


Turban de Lilly Daché, source photo : thecouturetouch.blogspot.fr

 


En 1931, elle épouse le parfumeur Jean Desprez qui travaillait pour le parfumeur et industriel François Coty – la vie de ce dernier est un roman à elle seule-. Jean Desprez est l’auteur de nombreux parfums dont le célèbre « Bal à Versailles » avec son adorable flacon rétro et son slogan « Lorsque le parfum est une œuvre d’art », créé en 1962, mais aussi de « Votre main » en 1943 ou  de « Schéhérazade ».



Bal à Versailles de Jean Desprez, source image : shearwizards.com

 



 


Votre main de Jean Desprez, source image fr.hprints.com

 



Publicité bal à Versailles, source image : fr.hprints.com

 


Lilly Daché dessinait des chapeaux excentriques, des turbans aux drapés sophistiqués, des voilettes à l’inspiration surréaliste. Sa personne mêlait l’esprit d’entreprise de Coco Chanel et l’extravagance de Hollywood. Son salon  de présentation des modèles était une pièce ronde couverte de miroirs. Deux salons d’essayage différents avaient été conçus pour les stars et starlettes : l’un couvert de métal argenté pour les brunes, l’autre de métal doré pour les blondes. Quant aux acheteuses en gros pour les grands magasins, Daché les recevait dans une pièce couverte de satin rose. Elle-même affectionnait les couvertures, châles, vestes et « slippers » en léopard qu’elle faisait doubler en rose shocking. Après la Seconde guerre mondiale, portée par le succès, elle dessina également des gants, des sous-vêtements féminins et des vêtements d’intérieur et publia deux livres « Talking Through My Hats » en 1946 et « Lilly Daché’s Glamour Book » en 1956. Son magasin principal sur Park Avenue à New York employait alors 150 modistes et elle avait des antennes à Chicago et Miami Beach. Sa devise : « Le glamour c’est ce qui fait qu’un homme vous demande votre numéro de téléphone. Mais c’est aussi ce qui amène une femme à vous demander le nom de votre couturier ».


 



 


Ella Baché, source photo : le-jardin-de-laetitia.over-blog.com

 


Elle a travaillé jusqu’à l’âge de 70 ans et a fini sa  vie en France. Avait-elle gardé, comme la sculptrice Louise Bourgeois, un terrible accent français ? On ne le sait pas, mais si c’était le cas, dans le grand melting-pot qu’est New-York, ça ne pouvait qu’ajouter à la French Touch, si appréciée des Américaines.


 


*Ella Baché, née à Budapest, y apprend la pharmacie avant de s’installer à Paris vers le milieu des années 1920. En 1929, elle crée sa propre ligne de soins cosmétiques qu’elle vend dans sa boutique de la rue de la Paix. Son credo : offrir aux femmes des produits à emporter chez elles et faciles à utiliser. En 1930, elle lance en Europe la première ligne de cire chaude pour l’épilation, My Epil, qu’on pouvait faire chauffer chez soi dans une petite casserole. En 1952, elle est également la première à lancer la cire froide en bande à utiliser chez soi. Sa société est devenue internationale très rapidement et existe toujours.


 




Accéder directement à son blog
Voir tous nos articles sorties


Vous avez aimé cet article ? Alors faites tourner !





Pourquoi faut-il s’habiller vintage ? BEAUTÉ



friperies-vetements-soldes-vintage
 


Adepte des tenues vintages 50s et 60s, j’ai pris l’habitude de fouiner dans les friperies ou autres Emmaüs. A tel point que l’on s’inquiète de ma santé mentale lorsque je porte un jean. Pour vous convaincre de m’imiter, je vous ai concocté une liste des raisons qui me poussent à remuer des tas de vieux vêtements qui puent, pour y dénicher des trésors.


 


1) Avant, c’était plus beau (ou le discours de grand-mère à grand renfort d’« autrefois » et de « jadis »). Peut-être suis-je seulement nostalgique des années 50 et 60, parce que je ne les ai pas vécues ? En tout cas, je craque beaucoup plus facilement sur une belle jupe longue taille haute que sur un jeans.


 


2) Les friperies sont les seuls lieux où vous pourrez dénicher un pull de papi, des chaussures rouges et bleues (en même temps), et un pantalon à carreaux taille haute au même endroit. Et si vous vous posez la question, oui, je possède les trois. C’est quand même plus original que d’arborer les mêmes bottines que le monde entier, non ?


 


3) Parce que des escarpins en cuir à 3€, cela ne se refuse pas. Eh oui, le vintage coûte moins cher, si l’on fuit les pseudos friperies qui gonflent leurs prix à l’extrême. Parce que bon, 30€ pour un vieux short en jean découpé, il ne faut rien exagérer. Autant en recycler un que l’on possède déjà.


 


4) Se prendre pour Sherlock Holmes l’espace d’une minute. On est d’accord, il n’y a rien de plus agréable que d’exhumer, d’un tas de fringues toutes plus immondes les unes que les autres, LA chemise bleue à col claudine de la mort qui tue  ! Et de répondre fièrement à vos copines jalouses « Tu ne la trouveras pas, elle est vintage ».


 


5) L’impression d’accomplir une bonne action d’envergure mondiale (au moins). Aucune culpabilité, car l’argent que vous dépensez chez Emmaüs ne sert pas à engraisser une chaîne gargantuesque, mais à aider les sans abris. Et ça, ça fait du bien au moral.


 


6) Essayez de trouver une jupe taille haute aussi solide, vous m’en direz des nouvelles. Plus de manche qui se déchire, de boutons qui se font la malle ou de pantalon qui se détend. Même si les vêtements ont déjà été portés, ils sont pratiquement  indestructibles par rapport à ceux qui se vendent aujourd’hui. Et si ce n’est pas le cas, au pire vous n’aurez perdu que 3€.


 


7) Le jean était auparavant composé de… Jean. Et non, pas d’une espèce de coton tout fin. Pour moi qui fuis le polyester, acrylique et autres polyamides, c’est le paradis. Le coton, la laine, le velours, le lin sont rois au pays du vintage.


 


8) La mode est un éternel recommencement, vous ne pourrez donc jamais être has been. A moins que ce ne soit le but recherché. Souvenez vous de ces pulls de Noël multicolores et kitschs à souhait, au summum du fashion cet hiver. Comme quoi, rien n’est impossible en matière de mode.


 


9) On peut les retoucher sans scrupules (et parfois ça s’impose). Parce que bon, les robes aux manches montgolfières qui raclent le sol, on évite dans la rue. Mais rien n’est irréparable avec deux coups de ciseaux et quelques points de couture.


 


Alors, convaincues ?


 


Article rédigé par Lena.


 
 


Si vous avez aimé cet article, vous pouvez retrouver Lena directement sur son blog.





Mes petites emplettes dans la Supérette Vintage BEAUTÉ



Pour celles et ceux qui suivent régulièrement mon blog, vous connaissez mon goût immodéré pour tout ce qui est vintage, rétro, ancien ! Petite fille, je traînais déjà mes salopettes dans les brocantes. Se retrouver au petit matin aux puces de La Feyssine pour trouver aux côtés de ses parents l’objet ou le meuble rare, ça marque une petite « bonne femme ». Ces puces étaient situées à Villeurbanne, près de Lyon. Si vous voulez tout savoir, ces puces ont été réhabilitées et s’appellent aujourd’hui les Puces du Canal. Adulte, j’ai gardé ce goût pour les brocantes et les antiquaires. Fouiner dans une malle ancienne à même le sol pleine de vêtements dans la merveilleuse brocante de la Place du jeu de Paume à Bruxelles ou dans les foires aux miettes parisiennes et au petit antiquaire du coin, ça me plaît.


 


Sauf qu’aujourd’hui entre mon travail et ma vie de Maman, je n’ai plus vraiment le temps de m’adonner à ce loisir.


 


C’est en lisant le blog Cess de citron (ce très joli blog est écrit et mis en image par une Maman de trois enfants, qui aime chiner sur Internet, la mode et la déco. À découvrir !), que j’ai connu et suis tombée amoureuse de la Supérette Vintage.


 


Si vous êtes comme moi, vous serez ravie de savoir que vous pouvez chiner « en ligne », une main sur le clavier de l’ordinateur et une autre tenant le biberon (mère indigne ! Ou plutôt multitâches… Une femme de son temps, quoi !).


 


La Supérette Vintage, qu’est-ce que c’est ?


 


C’est une boutique en ligne tenue par trois super Mamans blogueuses dénommées Bumcat, Poulette Magique et Zess. Leurs blogs sont également à visiter, car ils sont vraiment beaux. Vous trouverez dans cette supérette le fruit des balades dominicales de ces trois Mamans du Sud aimant chiner pour nous des jouets et vêtements pour enfants « so vintage », des livres pour les petits, mais aussi des objets, de la déco, des tissus rétro et des polaroids ! À surveiller les mardis, il y a des nouveautés ! J’aime aussi la rubrique « Promo – 30 % » !


 


Pour avoir la sensation de faire les brocantes et de retrouver le plaisir de fouiner dans des cartons et autres malles anciennes, la Supérette Vintage est par !


 


Des photos de mes petites emplettes dans la Supérette Vintage :enfant-pull-bebe-ma-superette-vintagebavoir-bebe-ma-superette-vintage


© Photos : La reine des pois.


 


J’ai également craqué sur la petite carte de ce beau vide-grenier collée à mon joli paquet avec du masking tape à pois ! Merci aussi à Bumcat pour la belle carte avec la petite voiture et les petits stickers ronds à paillettes. J’adore !


 


Vous aimerez certainement :Supérette VintageSupérette Vintage 2


 


Article rédigé par La Reine des Pois.


 


Si vous avez aimé cet article, vous pouvez retrouver La Reine des Pois directement sur son blog.