T’as pas d’enfant alors tu peux pas comprendre ! BEAUTÉ

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Eh oui… quelle est celle d’entre nous qui n’a jamais entendu cette phrase ? Et moi, je dis ras-le-bol de ces préjugés qui veulent qu’une femme qui n’a pas (ou pas encore) été mère ne connaît rien à la vie et encore moins aux enfants !


 


Je ne suis pas maman, c’est vrai, pourtant j’en ai gardé des enfants, cousins, cousines, neveux, nièces, enfants d’amis ; j’ai même été baby sitter et jeune fille au pair. Je crois pouvoir dire que j’en connais un rayon… et puis, j’ai été moi aussi une enfant !


 


Est-il besoin d’avoir donné la vie pour savoir quelles sont les valeurs essentielles dont tout enfant devrait être pourvu ? A commencer par ces mots basiques : bonjour, au revoir, s’il vous plaît, merci.


 


Tiens, dans le métro par exemple, quand un petit haut comme trois pommes vous balance délibérément ses pieds dans vos jambes en vous fixant du regard et en rigolant, et lorsque vous avez l’audace de lui demander d’arrêter, une voix s’insurge : – « Oooooh mais ce n’est qu’un enfant, il a besoin de se défouler ! » Se défouler certes, sur mes jambes est-ce bien utile ?


 


Lorsqu’ un wagon de train devient une véritable cour de récréation durant plus de trois heures sous prétexte que le petit (qui souvent n’est plus si petit que ça, d’ailleurs) a besoin de se dépenser, j’ai envie de dire, à quoi donc peuvent bien servir  livres, jeux, consoles, lecteurs MP3,etc… si ce n’est durant les voyages justement ?


 


Quand vous vous pliez en quatre pour recevoir votre meilleure amie accompagnée de sa « petite »    (cinq ans tout de même) qui en moins de dix minutes a réussi l’exploit de vous casser une lampe (votre préférée, celle que vous avez ramenée de voyage, un modèle unique), désarticuler votre étendage, mettre à sac votre bibliothèque en déchirant au passage quelques pages de la dernière pléïade de théâtre classique que vous venez tout juste d’acquérir (une collection rare), et même renverser votre coupe de champagne (alors là, c’est la goutte d’eau !) :


- Tu ne penses pas que ta fille aurait peut-être besoin d’un léger, comment dire, « recadrage » ?


- Non, ma fille est juste hyperactive !


 


Aaaah oui, « l’hyperactivité », ce mot à la mode…


- Chez nous, on a pris l’habitude d’enlever tout ce qui est à sa portée.


Je pense : oui mais voilà… petite chérie n’est pas toujours chez elle, donc pas très utile cette initiative…


 


- Le mieux serait peut-être de lui apprendre à ne pas tout toucher, non ?


- T’es marrante toi, si tu crois qu’elle pige (à cinq ans, sa mère la prendrait-elle pour une idiote ?) ! Oh et puis fais pas ta rabat-joie, d’abord tu peux pas comprendre, t’as pas d’enfant !


Je pense : ma mère m’a toujours dit « un enfant comprend tout au berceau », elle sait de quoi elle parle, elle qui en a eu trois… Mais bon je dis rien, bah oui, je n’ai pas d’enfant


 


Et quand nous abordons le sujet « alimentation », là aussi, thème sensible : La faute à la cantine, la bouffe est tellement dégueulasse que ça les dégoûte !Après une journée de boulot, j’ai bien autre chose à faire que de me prendre la tête pendant les repas !


- Quand j’étais haute comme trois pommes et même plus haute encore, mes parents travaillaient tous les deux, ça ne les a pas empêchés de nous apprendre à respecter et à aimer la nourriture.


- M’enfin ! Tu peux  pas comparer la vie dans une grande ville avec la vie en province, voyons !


Je pense : mouais, quoique… lorsque j’étais jeune fille au pair à Paris (capitale de la France, je le rappelle) les enfants dont je m’occupais mangeaient de tout ou quasiment, suffisait juste d’agrémenter  leur nourriture et d’insister un tant soit peu… Et apparemment, ils ne m’en ont pas tenu rigueur, ce sont aujourd’hui de grands adultes et nous sommes encore et toujours les meilleurs amis du monde. Mais bon, je dis rien, j’ai pas d’enfant…


 


N’empêche, quinze ans plus tard, ce sont ces mêmes mères que j’entends se plaindre :


- Roooh je suis fatiguée, épuisée, complètement nase.


- Ah bon ?


- Ben oui, tu comprends, le boulot, la bouffe, le ménage, j’en peux plus moi !


- Et si tu te faisais aider par tes filles ?


- Ah ben non, les pauvres petites (20 et 24 ans), elles ont déjà tellement de boulot, je peux pas encore leur demander ça !


Je pense : nous n’en avions pas, nous, c’est sûr… mais je dis rien, j’ai pas d’enfant.


 


- Dis-moi, tu  donnais jamais un coup de main à tes parents, toi, quand tu vivais chez eux ?


Rire moqueur (de mon amie)


- Oui mais… non… mais c’était une autre époque, tu peux pas comparer !


Je pense : donc si je comprends bien, donner un coup de main à ses parents aujourd’hui, c’est ringard ? Je me souviens encore de ces kilos de vaisselle que j’ai nettoyée ou essuyée durant mon enfance voire même mon adolescence (eh oui, à mon époque ringarde, pas de lave-vaisselle) et… oh… dis donc, je suis toujours en vie et en bonne santé ! Aujourd’hui cela relèverait de l’exploit. Mais je dis rien, j’ai pas d’enfant…


 



Dis maman, comment t’as fait pour t’occuper de nous comme tu l’a fait, trois enfants en trois ans et demi, un job à plein temps, un  père très souvent absent et pourtant des plats frais et variés chaque jour sur la table et pas un jour de relâche dans notre éducation (ne nous en déplaise) ?


 


Aujourd’hui, je réalise combien tu as du en baver… Et toi tu peux l’dire, t’en as eu 3 !


 


Article rédigé par La Gazette de Martine.



 
 


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