Ce lundi matin, je suis allée à la pharmacie. Je voulais acheter des trucs pour maigrir. Je ne savais pas quoi exactement, mais la veille en me déshabillant et en me regardant dans le miroir, je me suis sentie tellement grosse. Et en me pesant le matin, 65 kg affichés sur la balance.
Bon, je sais bien que je ne retrouverai pas mon poids d’avant, mais là je veux perdre 5 à 10 kg. Bref.
Déjà, je suis allée dans une pharmacie d’un autre quartier. Je ne voulais pas aller dans celle où je vais tout le temps. Peur qu’on me reconnaisse, peur du jugement, déjà.
A peine entrée, la pharmacienne se « jette sur moi » (j’étais la seule cliente, elle devait s’embêter). Déjà dans une boutique traditionnelle, j’ai horreur de ça, mais là encore plus.
Je repère un caleçon amincissant (hors de prix bien sûr), je le prends. Il n’existe qu’en taille 42/44. Tant pis, je l’achète, de toute façon je fais du 42 en ce moment. Oublié le 36 que je faisais il y a 5 ans seulement.
Elle me regarde d’un air dubitatif, et quand je lui demande ce qu’elle a en compléments et gélules, j’ai droit à un laïus :
« Vous faites du sport ? Non, mais vous devriez, au moins 30 minutes de marche par jour ! » Après, elle me donne plein de « conseils » sur comment manger, quoi, etc…
Au bout d’un moment je la coupe, plutôt sèchement. « Non mais vous savez, tous ces conseils je les connais. Là j’ai besoin d’un coup de pouce ».
Voilà, j’avais prononcé le mot. Besoin. C’est plus psychologique, c’est vrai, pour m’aider. Fin de l’allaitement, etc…
La pharmacienne m’a même sous-*entendu que je devrais « consulter », car j’avais plus besoin de ça que de compléments (rapport au sevrage, vu qu’elle m’a fait parler).
Elle m’a finalement donné un drainant et un petit coupe faim, mais limite elle voulait rien me vendre, j’ai failli lui demander pourquoi ils étaient en rayon si elle ne voulait pas les vendre !
Je suis sortie de là en retenant mes larmes, en essayant de me maîtriser.
Pourquoi doit-on être jugée dès qu’on espère maigrir un peu ?
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