Je suis éducatrice spécialisée, je travaille donc avec des collègues qui soit n’ont pas la télé, soit zappent entre Arté et France 5, voir France 2 les jours fastes. Du coup, j’ai un peu honte d’avouer dans mon cercle professionnel que j’ose, oui moi, regarder la télé-réalité.
Il y a de la télé-réalité soft qu’on peut encore légitimer : les Pékins express et autres Top-chef ou Koh-lanta qui sont devenus des rendez-vous familiaux partagés par beaucoup de français. Ceux-là tout le monde les connaît, les regarde et en parle. C’est d’ailleurs un moment que je partage avec plaisir avec l’Homme, même s’il râle et me reproche que je parle trop pendant les diffusions. Sachant qu’on les enregistre et les regarde quand on peut, souvent la Chose s’ajoute à la fête, et ne nous épargne pas ses commentaires dès qu’elle voit un « chat » (tous les animaux possibles et imaginables), un « bébé » ou que les gens applaudissent ou dansent.
Et puis, il y a des programmes plus honteux, dont je ne parlerai jamais à mes collègues. Ma télécommande erre parfois sur les Anges de la téléréalité et je vais même vous avouer que j’ai programmé l’enregistrement de « La Belle et ses Princes presque charmants ». La dernière fois, il y avait une photo de Nabila dans le journal et ma collègue ne connaissait pas. Je vous dis pas sa grimace quand j’ai tenté une explication…
Mince, après tout, après une journée de boulot à slalomer entre jeunes en crises et collègues fatigués, j’ai besoin de me vider la tête. Et les blondes siliconées et les drames de jalousie faussement exagérés sont excellents pour penser à autre chose. Et puis quand ma fille se lève à 6h un dimanche, et qu’elle a besoin d’une tétée là tout de suite, comater sur le canapé devant la tentative de séduction loupée d’un gentleman à peu près charmant me semble la seule solution.
On a tous nos petits travers, la télé-réalité ne me semble pas si grave. Et puis, au moins, ça me donne de l’inspiration pour bloguer… Et vous, real tv or not ?
Article rédigé par The Desesperate Working Mom.
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