Les vertus du blogging BEAUTÉ

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J’ai commencé à tenir ce blog à la rentrée 2012. Je ne m’étais jamais posée la question du pourquoi ou du comment. C’est arrivé à un moment où j’en ressentais le besoin.  J’avais des choses à dire, des choses à partager et surtout l’envie intense de coucher tout ça par écrit.


 


Je suis une ancienne « littéraire », une vraie, une pure, une nulle en maths mais surtout, une rêveuse qui s’extasiait devant l’Assommoir de Zola. Alors que mes  copines galéraient à le terminer, en râlant, moi je l’avais déjà lu plusieurs fois. En terminale, mon cours préféré était celui de lettres. Et quand il fallait faire des études de texte, je m’éclatais littéralement à chercher les codes de chaque auteur en fonction du courant. Et j’ai toujours aimé écrire, j’écrivais de longues lettres à mes amoureux(oui, enfin, il n’y en a pas eu des centaines, hein), je passais tout, tout, tout par l’écrit : c’était le moyen d’expression que je maîtrisais le mieux, par lequel j’arrivais à faire passer des messages forts, là où à l’oral, les mots se buttaient contre ma colère, ma timidité ou mes chagrins.


 


L’année scolaire qui a précédé celle-ci et qui a suivi la naissance de ma deuxième, j’ai souffert de dépression du post-partum. Quelque chose d’intense, de douloureux que mon médecin n’a pas voulu soigner par le biais de médicaments, juste un mois, mais me jugeant trop jeune et assez forte pour en réchapper, il m’a guidée vers une psychologue qu’il connaissait bien. J’ai tardé à sauter le pas. Moi, consulter ! C’était admettre que le problème venait de moi et pas forcément des autres et cela n’était pas concevable. J’ai tardé de longs mois, pendant lesquels je n’avais pour oreilles attentives mon conjoint, éponge de mes crises, de mes up and down… L’ombre de moi-même, cette hystérique, cette folle, cette malheureuse… Moi qui respirais la joie de vivre, toujours la blague à la poche, toujours le mot pour faire rire les collègues, toujours la banane, j’étais devenue une pauvre chose aigrie, triste et grincheuse. Et un jour, n’en pouvant plus, j’ai pris la décision d’y aller. Et j’ai découvert le bonheur et les bienfaits de s’épancher sans être jugée, en étant guidée, par une personne qui ne me portait ni d’affection ou le contraire. Quelqu’un d’objectif. C’était ma parenthèse dans la semaine. Je visais mon sac, elle me faisait rebondir ici et là et de fil en aiguille, on a démêlé tous mes noeuds… Des noeuds, c’est vraiment l’image que je me faisais de ces problèmes.


 


Un jour, ma thérapeute m’a » relâchée », elle me jugeait prête à affronter le monde sans elle.  Et elle a eu raison. C’est deux mois plus tard que j’ai commencé mon blog. De la même manière, il me fallait écrire, partager et vider mon sac. C’était mon modus operanti. C’était salvateur !


 


Mon blog, j’en parle avec une certaine fierté. Il est là quand ça ne va pas, il est là quand ça va. Je sais qu’il ne me lâche pas, forcément, c’est le mien, c’est moi qui le contrôle.  Je peux décider de le laisser en friche quelques temps, il ne m’en voudra pas, je peux l’inonder de tristesse, de joie, de créativité, il ne sature jamais. Je ne le personnifie pas mais je le considère comme une partie de moi. Il a pris le relai de ma thérapeute. Il me permet de faire passer des messages quand je n’arrive plus à m’exprimer verbalement. Il est la perche entre les autres et moi quand je ne sais plus comment faire.


 


Depuis que j’ai inscrit mon blog sur Hellocoton, il y a quelques mois, j’ai trouvé des oreilles attentives, des personnes qui avaient un peu ce mode opératoire et cela m’a non seulement transcendée, motivée mais surtout rassurée.  Il existait donc ce monde parallèle de mamans, des femmes et des hommes qui, de la même manière, s’épanchaient sur la toile, à la recherche de réponses ou de soutien objectif. Et de la même manière, des personnes qui racontaient avec une humilité touchante des morceaux de vie, d’expérience… Qui criaient leur joie, leur bonheur, leur amour pour leur(s) enfant(s), leurs angoisses face aux choses simples de la vie. Des gens comme toi, des gens comme moi.  Des personnes qui m’ont arraché des larmes et des rires.


 


Quand je couche mes mots sur la toile, je grandis, je travaille sur moi-même, je fais mon cheminement. Je prends de la distance face à mes sentiments et impressions parfois fouillis… La tension que je ressens quand je les écris, s’évacue dans les touches de l’ordinateur. Quand j’efface une phrase, un mot, j’effectue un vrai travail de soin de mon âme. Tout est réfléchi, tout est analysé. Ces mots que j’arrive à extérioriser sont le reflet de mon être au moment M. Les retours que je reçois sont étonnants ! J’ai la chance de n’avoir jamais été agressée par un anonyme mal intentionné, par le biais des commentaires.


 


C’est avec plaisir que j’entends les personnes qui suivent mes écrits, me dire qu’il faut que j’en écrive plus, toujours plus, que ça leur manque quand je n’écris pas, quand je ne partage plus. Quel plaisir pour un blogueur que de créer ce manque et ce besoin chez un lecteur… Et quel bonheur d’entendre que pour telle ou telle situation, je n’étais pas « la seule ». Ecrire un blog, c’est s’ouvrir à un monde plus large que sa sphère personnelle.


 


Parfois, je me laisser aller à rêver d’écrits sur le papier, un papier imprimé… J’aime tellement écrire…


 


Article rédigé par Les tribulations d’une Poulette


 
 


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