L’art de faire les courses ! BEAUTÉ

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Il y a quelques jours, une de mes collègues et moi sommes arrivées à un point de non-retour sur une tâche de la vie quotidienne : les courses (option nourriture). Elle m’expliquait avoir pris la décision de faire une liste et de s’y tenir « à peu près ».


 



Pour ma part, il y a quelques façons différentes de faire les courses :


 



  1. Je suis seule (et personne n’a prévu de s’incruster at home !)


 


Dans ce cas-là, c’est extrêmement simple. J’ai établi une liste eu égard aux menus prévus, et je m’y tiens. Bon, d’accord, honnêtement, j’évite certains rayonnages car depuis l’enfance, j’ai une tendance nette à ne pas pouvoir résister à des biscuits salés.


 


Donc, hormis ce rayon « biscuits apéritifs » maudit, j’arrive peu ou prou à la caisse avec l’intégralité de ma liste sans ajout inconsidéré.


 


Cependant, il existe deux exceptions (sinon, ce n’est pas drôle !) : Noël et Pâques. Impossible de ne pas repartir avec des marrons (crème, frais, cuits, etc.) à Noël et du chocolat à Pâques (j’adore les poussins et les lapins de Pâques) !


 


Notez bien que, systématiquement, quand j’arrive à la maison, j’ai oublié un truc, je le note sur la liste suivante et je peste contre mon manque d’organisation !


 



  1. J’ai du monde à la maison mais j’y vais seule.


 


Là, idem, j’ai une liste, mais elle est scindée en trois parties : logistique, basique, extra.


Pour la logistique, cela dépend du nombre d’individus s’étant incrustés chez moi ; pour le basique, je m’en tiens aux menus élaborés, seule, qui seront soumis à l’opprobre dès mise sur la table ; pour les extras, cela rassemble les désidératas de tous et à chacun sa marotte et sa marque attitrée.


 


Je finis à la caisse, épuisée, énervée, ayant répondu dix fois au téléphone pour rajouter « trois fois rien » sur la liste « extras » et, au vu de l’ampleur du caddie, la caissière me fait un malaise et je reste stoïque devant le tapis roulant en attendant que la « Chef » arrive pour suppléer au mieux son hôtesse.


 


Ma Visa vire rouge écarlate dès je l’introduis dans le plod prévu à cet effet et mon visage se décompose.


 


Quand j’arrive finalement à la maison, c’est pour voir tout le monde penché sur mes sacs en détaillant chaque objet et repérant le sien. Un troupeau d’affamés qui râle car je n’ai pas « trouvé » le « truc le plus important de la semaine » (le fromage dans le cas précis de notre famille).


 


J’en passerai bien quelques-uns par la fenêtre, mais la copropriété ne souhaite pas de publicité négative pour notre résidence.


 



  1. J’y vais avec mon père ou ma mère.


 


Dans le deux cas, je déprime avant même de monter dans la voiture !


 


Quand j’y vais avec mon père, c’est invariablement un cours d’économie ou de politique intérieure, tendance « Je suis Dieu » ; quand c’est avec ma mère, c’est tendance « Vas-y Chérie, je pousse le caddie »… histoire de me faire galoper dans les rayons en ne faisant pas trop grand-chose….


 


Dans les deux cas, donc, je suis une liste établie par la partie « adverse » qui commente tout article déposé dans le caddie avec moult détails et explications sur l’utilité de la chose. Comme je suis en mode « plus vite on aura fini, plus vite je pourrais retourner à la casbah », je ne réplique rien ou alors (grave erreur) je souffle et ronchonne, ce qui me fait passer pour « la chieuse » de service avec la réplique parfaite du duo à l’appui : « La prochaine, tu y vas seule ! ».


 


Avec papounet, la fin des courses finit par un apéritif à la maison, en mode incrustation longue durée et en finissant la bouteille de Pineau (et moi le Cognac !) ; avec ma mère, c’est « vas-y, range tout, sinon tu vas râler ! », en s’affalant dans le fauteuil, me regardant courir partout et en parlant aux chats « Ah, là, là, mes poussins ! Quelle galère ces courses ! Heureusement, votre sœur est un génie du caddie ».


 


Un, je rappelle que j’ai déjà deux frère et sœur, plus une adoptée, plus une semi-adoptée, et que je ne suis pas un chat (peut-être un lion d’après mon horoscope, mais cela varie, quelque fois je suis vierge… pff… n’importe quoi !). Donc, parler aux chats (même de la famille) en me référençant comme « sœur », c’est quand même une avanie !


 



  1. J’y vais avec Choupinet.


 


Comme expliquer les courses avec Choupinet (quel que soit le choupinet d’ailleurs !). Le dernier en date (oui, actuellement, Choupinet est en mode Off) était du style « Encore des courses, pourquoi faire ? ». Comme si nous avions le ravitaillement automatique ! Il avait beau m’expliquer que ce n’était « pas grave » s’il manquait un truc, il finissait par le noter sur la liste « des courses à faire ».


 


Il venait contraint et forcé (sinon point de Pringle’s !) et commençait à râler dès l’entrée dans le parking (trop de monde, pas de place, trop de français – précision il était anglo-irlandais,  etc.) et se réfugiait dans le mode « je ne comprends pas le français » pour éviter de parler au boucher, charcutier ou autre magasinier !


 


A la caisse, il sortait gentiment sa Visa Premium comme s’il était face à un peloton d’exécution et me regardait sourire délicatement à l’hôtesse de caisse qui lui expliquait le bon de réduction sur les soupes en s’essayant à la langue de Shakespeare. Il était à chaque fois « consterné » sur la « nullité des français en anglais » (lui qui parlait français « comme une vache espagnole »).


 


Gentleman, il montait quand même les courses dans notre appartement en prenant bien soin de cacher « ses » Pringle’s, au cas où…. Du coup, on s’engueulait dès le retour sur sa mauvaise volonté et son côté « Rosbif ». Il me reprochait mon côté « tour de contrôle » et trop aimable (ce qui faisait hurler de rire mon papounet !).


 



  1. J’y vais avec mes copines.


 


Alors, là, point besoin d’expliquer… On se marre dès l’arrivée au parking car :


 


1) Il y a un beau garçon dans la voiture d’à côté qui nous sourit l’air déprimé.


2) Le caissier est tout aussi sublime et drague ouvertement Olive.


3) Stéph a encore oublié la liste.


4) On met trois quart d’heure à choisir un paquet de chips.


5) On reste deux heures devant les shampoings en essayant d’être en accord avec « nos blogs ».


6) On s’envoie des textos débiles « t’es où ? » ; « rayon fromages » ; « lequel ? » ; « y’en a qu’un ! ».


7) On remonte le moral de Sophie qui pleurniche sur son mec « qui fait du jogging tous les matins pendant une heure au lieu de faire câlin ».


8) On rit avec elle en pensant qu’il la trompe sûrement avec une jolie joggeuse.


9) Olive glisse à Stéph qu’elle va se contenter de « deux paquets de pépitos » cette fois-ci.


10) On en découvre dix dans le sac à l’arrivée.


 


Bref, on est des filles, on fait les courses en papotant et en trouvant cela « amusant ». Bien sûr, nous ne l’avouerons jamais devant nos moitiés respectives (pas folles, les guêpes ! Cf. point 4). Et vous ?


 


Article rédigé par ItemLiz Girl.



 
 


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