La guerre des poussettes BEAUTÉ

 

Nénette et moi sommes deux aventurières des bus ! Nous partons toutes les deux sans savoir quand nous allons rentrer, parfois même sans trop savoir où nous allons mais nous sommes parées à affronter la jungle. Oui la juuuuungle !

 

Les quatre premiers mois, j’étais dans le monde des bisounours, les gens étaient chaleureux, accueillants, charmés par les majestueux pleurs de mini Princesse, elle les honorait de sa présence… Bref, un cosy ou une nacelle arrive et les cœurs s’attendrissent. Alors, je ne sais pas si c’est le passage à la poussette pour « grand » ou le manque de soleil hivernal mais d’un seul coup, tout a changé.

 

Notre carrosse s’est transformé en citrouille. Nous avons été reléguées dans le couloir, même plus droit à l’espace des fauteuils roulants ou des strapontins. Non, les gens s’y installent et ne se poussent plus d’un millimètre. Nous sommes toutes les deux perdues, sans place fixe, essayant de nous faire toutes petites – facile à dire – bloquant le passage, manœuvrant pour laisser sortir les gens. Au final, nous gênons le bus entier pour quelques personnes qui ne veulent pas se décaler de deux mètres.

 

Mais ce n’est rien à côté de la guerre des poussettes ! Pour vous situer l’histoire : un bus, deux mamans, un papa, trois poussettes. Maman M comme malpolie se précipite pour me doubler, moi Maman S comme Sympa, caler sa poussette et… s’asseoir sur un strapontin. Là ou deux poussettes pouvaient rentrer, il n’y avait plus que ses fesses, bien ancrées et son fils. Laissant le papa et moi étourdis par tant de culot. Nous nous sommes regardés mais n’avons rien dit. Je me suis donc parée d’une nouvelle réplique pour la prochaine rencontre exaspérante :

 

« Les poussettes dépliées doivent obligatoirement stationner sur l’emplacement matérialisé ou l’emplacement réservé par priorité aux Utilisateurs de Fauteuil Roulant (…). » Règlement RATP, les fauteuils roulants restant prioritaires.

 

Quant aux places prioritaires, voici l’ordre de priorité :

1. Mutilés de guerre et mutilés militaires ;
2. Aveugles civils ;
3. Invalides du travail ;
4. Infirmes civils avec station debout pénible ;
5. Femmes enceintes ;
6. Personnes accompagnées d’enfants de moins de 4 ans ;
7. Infirmes civils sans précision de la station debout pénible ;
8. Personnes titulaires de la carte station debout pénible ;
9. Personnes âgées de 75 ans et plus.

 

Vous savez ce qu’il vous reste à dire si vous vous retrouvez à boucher tout le bus alors que vous pourriez « garer » votre petit bolide pour bébé ! Je ne sais pas si j’aurais la verve pour, mais si je recroise une Maman M, peut être… Qu’en pensez-vous ?

 

Article rédigé par Satine et Paladins.

 

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