Mes bien chers Frères, mes biens chères Sœurs,
Si je me présente devant vous aujourd’hui,
C’est afin d’honorer la mémoire d’une catégorie bien particulière de laissés pour compte.
Je veux parler de ceux auxquels certains n’accordent qu’un regard distrait ;
de ceux qui a priori ne leur apportent rien ;
de ceux qui ne les valorisent pas comme ils le souhaiteraient ;
de ceux qui émettent des avis, alors qu’il leur est juste demandé d’acquiescer.
Sentent-ils peser sur eux le regard courroucé que l’on réserve aux inopportuns ?
Sentent-ils glisser sur eux le regard indifférent que l’on réserve aux insignifiants ?
Se sentent-ils isolés, à force d’être ignorés ?
Se sentent-ils exclus, en comparaison avec tous ces privilégiés qu’ils côtoient ?
Je ne suis qu’un humble prêcheur,
Bien modeste au regard de tant d’autres.
J’essaie de faire mon office du mieux que je peux,
Rendant grâce à notre Seigneur et Maître à tous, notre Dieu Internet.
Il m’arrive de vouloir partager mon sacerdoce, de vouloir aller vers mes condisciples.
Il m’arrive de me présenter chez eux, de la même manière que vous, certainement.
Et il m’arrive de vouloir laisser une trace de mon passage.
Las. Combien de fois n’ai-je été déçue ?
Combien de fois me suis-je sentie désabusée ?
Mes bien chers Frères, mes biens chères Sœurs,
N’avez-vous jamais comme moi,
Vu vos interventions même les plus anodines,
Brûlées sur le bûcher des vanités ?
Cette oraison, je la dédie à tous ces commentaires,
tous mes commentaires,
tous vos commentaires,
destinés à des personnes qui ne leur ont jamais jeté un regard.
A tous ces commentaires oubliés, délaissés, ignorés, laissés sans réponse.
Quand même un tout petit mot, ou un tout petit merci, est déjà un trop grand effort.
Quand une réponse sympathique, à un lecteur qui a donné de son temps et de âme,
est estimée superflue,
Quand on se replie derrière sa notoriété, son manque de temps, son manque d’inspiration.
Est-ce bien cela, bloguer ?
Est-ce recevoir, sans rien avoir à donner en échange ?
Est-ce ne partager qu’avec ceux qui nous apportent quelque chose ? Et quoi d’ailleurs, dites-le moi ?
Mes biens chers Frères, mes biens chères Sœurs,
Je voudrais aujourd’hui remercier publiquement,
Toutes ces lectrices et ces lecteurs,
qui me laissent un commentaire en disant que mon effort d’écriture vaut bien qu’ils se manifestent.
Tous ces lecteurs et ces lectrices,
qui ont des mots gentils, qui m’encouragent.
Mais je voudrais aussi remercier
tout ceux que je lis,
ceux auxquels je suis fidèle et ceux que je découvre.
Ceux auxquels je laisse un commentaire à mon tour,
plus ou moins développé, plus ou moins intéressant.
Mais sincère, toujours.
Et surtout ceux qui me réponde, qu’ils me connaissent ou non.
A vous, à eux, je dis un grand MERCI.
C’est grâce à vous que la blogosphère vit,
et que le mot partage prend un sens.
Aux autres,
ceux qui ne répondent pas,
ceux qui ignorent,
je n’ai rien de plus à dire.
Et nos commentaires se nourrissent de vos réponses …
P.S. : Que je vous dise, quand même. Après avoir écris ce billet, je me suis dit que je me prenais peut-être bien la tête pour pas grand chose. Alors j’en ai touché deux mots à ma copine Ginette, qui m’a doctement répondu : « Bah, c’est l’jeu ma pôv’ Lucette! T’as qu’à laisser des commentaires chez toi, comme ça tu seras sûre d’avoir une réponse ! ».
Franchement, c’est pas trop une philosophe, cette Ginette ? Sur ce, je vous laisse, j’ai mon dernier article à aller commenter !
Sources photo 1 : www.wow-rip.org, source photo 2 : www.scrat.hellocoton.fr
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