Toute la smala vous le dira, la plus atteinte de tous à l’approche de Noël, c’est « BIBI ! ». Je ne m’en cache pas, j’adoooooooooooooooooooooooooore les fêtes de Noël. Bon, je dois avouer que je pousse un peu le vice, chaque année, à décorer de plus en plus la maison familiale qui ressemble largement à une publicité pour le père, la mère et les enfants Noël.
Quatre aimant aussi cette période (pour les cadeaux) et Lord of The Rings (pour les chocolats) sont de précieux alliés.
Dès le quatre décembre (et donc la Ste Barbe), l’hystérie collective familiale se met en route… Cousine Sidonie, Pétunia et Trois ouvrent le bal en plantant des lentilles et du blé (coutume provençale) sur du coton (qui va pourrir mais atterrir sur la table le 25 décembre !), synonyme « d’argent dans l’année suivante ». Comme dirait Quatre : « Cela n’a jamais doublé mon argent de poche, cette saloperie de blé » ! Pas faux !
Bref, ce jour-là, je suis « hors service ». Je coupe le portable, j’ouvre les valises des décorations et j’étale le tout sur la longue table de la cuisine. J’envahis l’ensemble des chaises, fauteuils et autres dessertes avec les bougies, les santons, les papa-noëls, les guirlandes, les boules à facettes, les animaux, les électrostatiques, les anges et autres joyeusetés (« saloperies à poussière » dixit Suprême !). Sans parler du sapin…
J’organise alors LA décoration de l’année et hulule à chaque installation d’une guirlande. Quatre est généralement occupé à me prendre en photo, sautillant autour de la crèche, le santon du Ravi à la main. La réputation de « tarée de Noël » n’est pas usurpée dans mon cas.
Trois aussi aime décorer, mais son goût peu sûr fait que personne ne veut qu’elle approche les valises. La dernière fois, elle a assemblé une crèche qui ressemblait plus à une Gay Pride qu’à la préparation de la naissance du Petit Jésus.
Ah, tiens, celui-là, aussi, nous pose des problèmes. Chaque année, on discute une heure pour le planquer à un endroit « accessible à tous, à l’abri de casse éventuelle et de jetage dans la poubelle » (on en a perdu quelques-uns précédemment). Trois et Suprême s’entendent, à ce moment précis, comme larrons en foire et hurlent de concert « dans la boîte à sucre ». GAT demande à ce qu’il « repose en paix » dans un tiroir de sa table de nuit et Pétunia le bénit dix fois avant qu’il atterrisse dans une des poupées russes.
Systématiquement, Cousin Edmond souligne que la poupée et le Petit Jésus sont faits l’un pour l’autre et Suprême profite de l’occasion pour lancer un « Oh, oh, jolie Poupée » qui est repris en cœur par les FlowerPower.
Donc, cette année ne coupera pas à l’ambiance résumée ainsi dans la smala « La stupide Bibi attitude de Noël ».
Voici un aperçu de la décoration prévue pour cette année :
Guirlandes blanches partout (tables, dessertes, vaisseliers, lustre etc.), boules à facettes au-dessus de la table de la cuisine, papa-noëls partout sur les buffets, habits de noël pour les chaises (emmitouflées dans un revêtement en feutre vert et rouge), électrostatiques à toutes les fenêtres, petits éléments illuminés collés aux vitres, sur le frigo et même sur les miroirs des étages, etc.
Les nappes aussi sont « noël » avec des étoiles, des anges, des papa-noëls, des branches de houx et autres symboles christiques.
Je reconnais que je charge bien la décoration chaque année, mais cela fait plaisir à GAT qui me félicite à chaque fois pour ma « participation active et délicieuse » à « rassembler la famille autour de la Chrétienté ». Un compliment de GAT, cela vaut open-bar pour l’année chez nous !
Bon, évidemment, GAT lance également LE sujet qui fait débat un mois chez nous : que va-t-on manger ?
Même si nous mangeons les mêmes choses pendant les trois jours (24, 25 et 26 décembre) avec les associations de nos cultures (franco-anglo-irlando-russo-italiano-hongroise), rites, croyances et autres superstitions, GAT, garante de notre unité, nous oblige tous les ans à un acte détesté : établir le planning des repas.
Trois tente à chaque fois « la photocopie » qui tue GAT : les repas de l’année dernière. Le refus est clair et net, mais cela finit invariablement de la même façon : on remange pareil !
Le 24 décembre au soir est lié aux crustacés, poissons, mollusques et autres blinis, vodka, cognac, whisky et fondue de poireaux.
Le 25 décembre midi est le léger assortiment foie gras-confit de canard-pomme de terre salardaise-fromage-salade-pudding-café-pousse-café-glace-chocolats de noël-treize desserts et autres joyeusetés.
Le 25 décembre au soir, on mange les restes (mais vu que nous sommes restés à table depuis midi, il ne reste plus grand-chose, surtout après le énième passage de Lord of Rings et Quatre !).
Le 26 décembre s’oriente vers la cuisine russo-hongroise et la délicatesse du paprika avec la touche du Christmas Pudding en fin de repas.
Si vous ressortez des trois jours sans avoir mal au cœur et sans avoir la gueule de bois : bienvenue dans la smala !
Bon, après cela arrive le 31 décembre, et là, c’est panique dans la smala ! Mais en attendant, il faut survivre aux quinze derniers jours de l’année !
Article rédigé par ItemLiz Girl.
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