Comment concilier sa vie de maman sans abandonner son boulot ? BEAUTÉ

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Quand j’ai eu Raphaël, je ne me suis pas du tout posée la question. Je travaillais alors en grande distribution, comme manager commerciale (traduire « chef de rayon »). Assimilée cadre, j’avais les responsabilités qui allaient avec, les horaires, mais pas le statut officiel. La paye suit, bien sûr, et j’ai toujours aimé ce métier que je fais depuis maintenant dix ans. Après un BTS Action Commerciale chez  Bricomarché, je suis entrée dans le groupe Casino en apprentissage pour la licence Distech, commerce et vente en grande distribution.


 


Après la naissance de Raphaël, je suis retournée au travail. Il est né début septembre, avec un mois d’avance, j’ai donc eu un mois de plus pour profiter de lui, plus un mois d’allaitement.


 


Je suis retournée bosser en janvier 2011. Naturellement, j’ai repris mes anciens horaires. Souvent au travail à 6h, en tout cas entre 6h et 7h maxi. Une longue pause entre 12h (voire 12h30) et 15h. Je ne rentrais pas à mon domicile, car j’en avais pour une heure aller-retour de voiture. Usant en essence, en temps et en énergie. L’après-midi, les horaires habituels faisaient qu’on terminait vers 18h.


 


Ça, ce sont les horaires « normaux ». Il faut ajouter les permanences : soit de 13h à 18h, soit le matin jusqu’à 13h puis de 18h à la fermeture (20h30 ou 21h selon le jour). Il faut compter au moins une fermeture par semaine. Pas de jour de repos complet, uniquement des demi-journées, deux par semaine, à placer comme on peut, parfois sans avoir trop le choix…


 


Une collègue, maman aussi, est revenue de maternité après moi. Elle a décidé de ne venir qu’à 7h, rarement avant. De prendre tous ses mercredis et vendredis après-midi. De « respecter » son rôle de maman.


 


En réalité, au début, je ne l’ai pas comprise. Je me vouais à mon travail, et si mon rôle de maman comptait bien sûr énormément, je jonglais comme je pouvais avec mes horaires et j’organisais ma vie privée en fonction de ma vie professionnelle. Elle a décidé de faire l’inverse.


 


Avec le recul, je m’aperçois que c’est elle qui avait raison. J’ai le sentiment d’avoir « perdu » deux ans. Je n’ai quasiment pas vu grandir mon Raphaël.


 


Son père l’a amené chez la nounou et ramené tous les jours. C’est lui qui l’amenait aux rendez-vous médicaux. Lui qui le gardait le mercredi après-midi et le samedi. Son père qui l’a vu grandir, qui m’envoyait des photos par texto quand je ne pouvais le voir, parfois pendant deux jours, à cause des permanences.


 


Quand, pour le rendez-vous des 18 mois, je l’ai amené avec son père chez la puéricultrice, et que, me voyant pour la seconde fois seulement, elle s’est exclamée « tient, on voit la maman aujourd’hui ? », j’ai eu le cœur qui s’est serré tellement fort. J’en ai les larmes aux yeux d’y repenser !


 


Et puis, Gabriel est arrivé. Pas en avance, comme son frère. Moins de temps pour profiter de lui sûrement. Et je me suis posée la question, pendant une grande partie de ma grossesse. Ce qui m’avait semblé si évident deux ans avant ne l’était plus du tout. Reprendre le travail, mais à quel prix ?


 


Je ne veux pas revivre ça. Ou plutôt ne pas revivre cette absence.


 


Un congé parental ? Je l’ai dit plus haut, il y avait des contraintes à ce travail, mais le salaire suivait, et le congé parental n’est pas suffisant pour rembourser le prêt de la maison. Surtout que maintenant, mon mari est en CDD, donc aucune garantie qu’il garde son job.


 


Une rupture de contrat, donc, mais mon enseigne ne pratique pas cela, alors que pourtant c’est bien inscrit dans la convention collective comme une possibilité, signée par les syndicats et les patrons. Mais c’est soit la démission, soit le licenciement pour absence injustifiée.


 


Or, après avoir regardé de plus près, le licenciement pour absence injustifiée est en fait considéré comme un abandon de poste, donc une faute grave. Et pas moyen d’avoir des indemnités de licenciement, et a fortiori le chômage d’après ce que j’ai comprit.


 


Alors, que me reste-il ? Travailler à mi temps ? Faire autant de route pour gagner peu ? Qui a la solution ?


 


J’ai sous le coude un projet qui me tient à cœur, essayer de me salarier d’une ludothèque associative que je voudrais monter, mais cela ne dépend pas que de moi bien sûr, et les temps sont durs, donc le dossier ne sera peut-être pas accepté…


 


Comment avez-vous vécu la reprise du travail après votre congé maternité, avez-vous décidé d’une réorientation ? Avez-vous pris un congé maternité, comment s’est passée la reprise ?


 


Vos réponses m’aideront peut-être à y voir plus clair, prendre la bonne décision…


 


Article rédigé par Simplement moi.
 
 
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