Ce musée / expo / concert que je referais volontiers BEAUTÉ

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J’aurais pu écrire sur un de ces trois thèmes, mais pour compliquer les choses autant parler des trois dans le même article. Evidemment, nous avons tous connu un moment fabuleux lors de la découverte d’une exposition, de la visite d’un musée, ou lors du concert tant attendu (vous savez celui où vos parents refusaient de vous emmener sous prétexte que le chanteur était maquillé « comme une voiture volée, chérie ! »).


 


Ce sont ces petits moments que vous garderez en mémoire même à quatre-vingt ans passés avec des petits trémolos dans la voix. Le genre de souvenirs qui ne s’affadissent jamais et qui s’embellissent avec les années (oublié votre mec qui râle pendant le concert à cause de votre dévotion envers le guitariste, votre père qui vous oublie dans le musée, etc.).


 


Quelquefois, il ne suffit qu’un rien pour marquer à jamais un moment qui n’est pas plus beau que les autres, mais qui dénote, chez vous, un pur instant de bonheur.


 


Voici les trois moments que je referais volontiers si j’avais une machine à remonter le temps (Retour vers le Futur !).


 


Musée : De tous les musées que j’ai visités, et même si j’en aime un autre plus particulièrement (Orsay), je ne me lasse jamais de faire un tour à la National Gallery à Londres. Déjà, l’Angleterre et moi, c’est à la limite de l’histoire d’amour fusionnelle. Mes proches vous le diront quand on en vient à parler de l’Angleterre, de son Histoire, des anglais et autres petites choses additionnelles (cuisine, sportifs, lieux, musique, etc.), je ne suis plus capable de me raisonner véritablement.


 


Je précise bien « Angleterre », car je tourne nettement moins obsessionnelle avec le Pays de Galles et l’Ecosse (dois-je préciser que l’Irlande entre dans l’obsession, ou c’est évident pour tout le monde ?).


 


Bref, revenons à nos moutons : le musée… Si vous arrivez à Londres, il y a des endroits immanquables, of course, mais la National Gallery est pour moi le musée le plus incroyable. Vieux bâtiment, colonnes, entrée majestueuse, chefs d’œuvres à tous les étages, dans toutes les salles, et mes tableaux de Constable et de Turner préférés. Ne parlons même pas du Bronzino et du Raphaël qui me font m’évanouir de bonheur.


Si, je devais en refaire qu’un jusqu’à la fin de mes jours, j’opterais pour celui-là (même si Orsay, Cluny et le Louvre me conviendraient aussi)…


 


Expo : Bizarrement c’est une petite exposition sur Soulages que j’avais vue au Musée Cantini à Marseille quand j’avais quinze ans. Cantini est un petit musée de province avec pas grand-chose à l’intérieur (à l’époque et aussi maintenant). Ce jour-là, j’avais un peu oublié d’aller en cours (si je ne souviens bien c’était athlétisme en plein air, un jour de mistral !), et j’avais déambulé jusqu’au centre ville pour prendre un café avec mes copains du lycée du coin. Je les avais attendus au musée où j’étais rentrée par hasard. Du coup, j’avais passé les deux heures les plus intéressantes de ma vie « artistique » en regardant les quelques toiles de Soulages, quasiment seule dans le musée. Du noir, de la lumière, des effets, et des visions soyeuses ont eu raison de ma propension à vouloir m’encanailler avec mes copains. Je les ai oubliés pour rester en tête à tête avec Soulages. Depuis, je suis nostalgique de ce moment passé, seule, dans une exposition, assise face à ma découverte de la peinture contemporaine.


 


Concert : évidemment, je pourrais vous en citer pleins (de Depeche Mode à Vampire Weekend en passant par Arctic Monkeys, Travis, Madness ou même Julien Doré – oui, je sais !-) mais de tous les concerts auxquels j’ai assistés, il y en a un qui est plus cher à mon cœur que les autres : 11 novembre 1990 – ULU (University of London Union). En tête d’affiche : Blur.


 


Ce concert a changé ma vie musicale, et c’est peu de le dire. Depuis le printemps, j’avais une idée précise de la musique que j’aimais (j’avais entendu une démo) et quand je les ai vus sur scène, j’ai su non seulement qu’ils allaient être connus d’ici peu, mais aussi qu’ils seraient présents musicalement dans mon environnement pendant longtemps (j’ai fêté mon vingt-deuxième anniversaire avec eux en 2012).


 


Ils étaient jeunes (moi aussi), brillants (moi aussi), énergiques (moi aussi) et anglais (moi non). Cela suffisait amplement à mon bonheur et cela suffit toujours.


 


Petit extrait (même période, autre concert)


 

 
 


Article rédigé par ItemLiz Girl.



 
 


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