Le week-end dernier, j’ai enterré ma vie de jeune fille (EVJFpour les connaisseuses). Vous prenez 16 filles, vous les mettez dans une baraque en pleine nature, vous mélangez bien, vous laissez reposer 48h et vous avez de mémorables souvenirs !
Comme à Vegas, on s’est jurées (croix de bois croix de fer) que ce qui se passait dans les trous paumés de l’Ardèche restait dans les trous paumés de l’Ardèche ! Mais je n’ai pas besoin de vous raconter les détails qui n’intéressent que mes copines et moi pour vous faire ressentir cette atmosphère si particulière d’un EVJF.
Le fil rose de mon week-end a été la confidence. Avec 16 filles, ça vous étonne ? Voici quelques astuces qui ont fait de ces 48h un « melting Potes » réussi :
Le lieu : nature, piscine et une grande maison où l’ambiance colo nous fait immédiatement retomber en enfance : on court dans les couloirs, on choisit sa chambre, sa colocataire d’un soir et on pouffe de rire pour presque rien.
La bouffe : c’est fou tout ce que 16 estomacs féminins peuvent ingurgiter ! Entre soirée terroir, barbecue, burgers… c’est simple, je crois que j’ai passé le week-end à me remplir le bidon de bonne pitance. Car les filles, ça cuisine en papotant mais ça sait aussi allumer un barbecue. Habituellement, ce sont les mecs qui s’y collent et je me demande pourquoi car là c’était cuit ET pas cramé ! Un vrai miracle pour nos papilles.
Les anecdotes : Après avoir soûlé mes copines pendant des années sur mes exs et avoir ruiné plusieurs de leurs oreillers à pleurer sur ma rengaine passée : « tous des cons », voilà qu’elles osent me ressortir mes vieux dossiers ! Non mais what the fuck ?! Moi qui allais me marier telle une vierge colombe avec le seul et unique être important de ma vie de femme (chéri, si tu lis cet article), vous osez me parler de mes anciennes conquêtes ?! Bon ok, je l’ai peut être mérité… A savoir : les amies ont une mémoire plus féroce qu’un disque dur. Chacune porte en elle un bout de notre histoire. Mais on les aime justement pour ça, non ? L’idée qui a fonctionné : une boîte à souvenirs avec des objets faisant référence à une anecdote. En retrouvant sa propriétaire, je replongeais dans notre passé commun. Entre rires, honte et larmes : émotions garanties ! Et qui dit passé dit terminé. Même si ces moments ont existé, ils se sont envolés pour toujours. Alors pas de regrets même si on n’est pas toujours fière, car sans ces moments, on ne serait pas toutes là autour de la table !
Les cocktails : qui dit manger dit grosse soif après. Et autant boire des trucs frais et gouleillants, non ? Atelier mojitos ou marquisette, j’étais servie comme une princesse, le but du week-end étant of course que mon verre ne soit jamais vide.
Les jeux : pour sociabiliser, il faut s’amuser ! Mettez une raquette de ping-pong entre les mains de 16 filles ou lancez un blind test années 80 et vous vous retrouvez vite avec une ambiance de bord de terrain de foot avec contestations aberrantes et noms d’oiseaux. Pimentez les jeux avec de l’alcool et le tour est… bourré !
L’insouciance : premier week-end sans bébé oblige, j’avais enfin un moment pour moi à me faire cocooner sans timing. Et comme mes amies sont trop sympas, elles m’ont même laissée (un peu) dormir. Dire que mon minipouce ne m’a pas manqué serait mentir, une maman l’est en toutes circonstances. Quoi qu’il arrive, on ne « décroche » jamais complètement mais suffisamment pour s’éclater sans retenue. Comme je n’ai pas vu le temps passer, j’en déduis que le pari est gagné ! (Si on ne compte pas les milliers de photos de bébé dont je les ai abreuvées…).
La piscine : passage obligé malgré le vent et le soleil encore timide de ce début mai. J’ai pu sauver mes fringues et puis ce petit plongeon n’était rien à comparé au grand que je m’apprête à faire !
Les photos : une jolie séance avec Réflex, de belles tenues, de jolies modèles, un cadre idyllique… sans compter la perruque ridicule et les idées saugrenues : « vas-y, monte sur ce muret au-dessus du vide et nous on te porte toutes en faisant une pyramide humaine » ! Heureusement qu’on avait assuré la séance photos posées car toutes les autres illustrent de la non-photogénie de ce type de week-end et sont donc classées secret-défense.
Et puis vous : même si on s’est surprises à être de vraies enfants pendant ces 48h, nos discussions ont été agrémentées de mots tout récents dans notre vocabulaire : « maman », « mariage », « futur », « engagement », « bébé »… avec cette douce sensation que notre entrée dans la vie d’adultes ne signifie pas la fin de nos délires de petites filles. On peut jouer à être des grandes mais pas pour de vrai. En témoigne nos lipdubs années 90 et notre magnifique choré sur 2be3…
Aux 16 femmes de ma vie de jeune fille, j’ai aimé vous avoir à mes côtés et j’aime encore plus savoir que vous serez dans ma vie de femme mariée. On regarde avec nostalgie en arrière, mais j’ai pour habitude de préférer regarder devant. Ce qui m’est arrivé dans la vie a pour seul but de m’avoir conduit ici avec vous, avec lui. Les étapes ne servent qu’à être passées, celle-ci l’a été avec succès. Cas de force majeure, ce message s’adresse aussi à celles qui n’ont pu être là. Petite pensée émue pour mon témoin qui me montre par toutes ses attentions que je compte pour elle autant qu’elle compte pour moi.
A charge de revanche les copines, dans un mois, c’est vous mes invitées !
Crédit photo : StudioStella
Article rédigé par Mam’aParis.
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