Houston, on a un problème ! BEAUTÉ

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Houston, on a un problème !
Vous m’entendez ? Y a quelqu’un ??
Je ne vous comprends pas!
On va s’écraser !
Arrrrrgh !


 


Ça, c’est ce qu’il se passe malheureusement, tous les jours, toutes les nuits, partout dans le monde.
 
Une fille envoie un texto à un garçon. Elle attend. Attend (la fille est super patiente). Elle reçoit une réponse. Extrêmement courte la réponse. Elle pleure (on ne sait pas trop pourquoi mais elle a sûrement ses raisons). Elle re-répond, et là, silence radio. Et c’est le drame.
RIP (je t’aimais bien pourtant)


 



bouteille-a-la-mer



 


Voici quelques petites choses à ne pas négliger (ça peut, entre autre, sauver des vies) :



 


Le texto spontanée-mais-pas-du-tout-spontanée : « Je peux passer te voir? »



 


Dans les faits (pour la fille) : Je suis déjà en bas de chez toi, j’ai décidé que j’allais venir te voir il y a deux heures, c’est pour ça que je suis parfaitement maquillée et coiffée et que je porte une tenue particulièrement flatteuse (mais tu dis que je suis belle, je dirais « oh ça, c’est rien ! »).


 


Dans les faits (pour le garçon) : C’est une question, il a donc, a priori, le choix de la réponse. Soit il est chez lui, soit il n’est pas chez lui. Soit il veut nous voir, soit il ne veut pas. Sa réponse peut donc varier du :


 



 « Ok, cool, passe quand tu veux ! »



Auquel on répondra : « Ça tombe bien, je faisais, par hasard, des courses dans ton quartier, j’arrive dans pas longtemps ». Driiing !



 


Par hasard, son quartier est devenu notre nouveau repère, quitte à faire trois kilomètres pour acheter une baquette de pain (de toute façon, marcher ça fait maigrir. Et de toute façon, on a toujours de très bonnes raisons à, à peu près, tout). Il en sera de même pour notre coiffeur, notre esthéticienne, notre nouveau bar d’attache, le petit primeur bio et la laverie automatique qui auront, donc, la particularité de tous se trouver dans sa rue.



 


Au : « Non désolé, je suis pas chez moi, je t’appelle plus tard ».



 


Auquel on répondra par : « Pas de souci, c’est juste que j’étais dans ton quartier alors je pensais à toi et je me suis dit que… »



 


On s’enfonce, on creuse notre propre tombe, en laissant dégouliner du mascara sur nos joues roses. L’enfoiré, on s’est préparé pour rien, il a aucune idée de combien c’est dur de tracer un parfait trait d’eye-liner (effectivement, il n’en a aucune, mais alors vraiment aucune idée), quel connard, de toute façon il pense qu’à lui. Nous, on se jette à l’eau, on ravale notre fierté, on fait le premier pas et, lui, cet horrible goujat, il nous envoie balader.



 


 Le conseil : Respirer profondément et se souvenir, qu’on a posé une question et qu’il a le droit d’être sorti de chez lui sans nous avoir prévenu. Aussi dingue que cela puisse paraître.



 


Le texto de début de relation : « tu fais quoi ? Je pense à toi »


 


 


Dans les faits (pour la fille) : Je suis allongée sur mon lit, repensant tendrement à nos deux derniers (qui se trouve aussi être les deux premiers) rendez-vous, j’écoute du Lene Marlin en boucle, j’ai allumée des bougies, et j’imagine à quoi ressembleront nos futurs enfants. Et il est impossible que l’homme responsable de tout ça, ne soit pas en communion totale avec moi, et ne soit pas en train de faire la même chose. Impossible.



 


Dans les faits (pour le garçon) : Il fait quelque chose ou il n’a pas son téléphone sur lui (l’activité la plus probable étant qu’il joue à la PS3, il a donc déjà les mains prises par une manette, il ne peux pas surveiller son iPhone. Puis crier à chaque fois qu’il réussit une passe, ça couvre pas mal le bruit d’une éventuelle sonnerie). Soit il ne fait rien. Et bon, il a pas super envie de répondre « je fais rien », de peur de passer pour un gros loser. Soit. Pas de réponse.



 


Le lit où on imaginait notre vie à deux, c’est transformé en radeau voguant sur une mer des plus tumultueuses. On pleure toutes les larmes de notre corps en le maudissant. Il ne pense pas à nous, d’ailleurs, il est sûrement trop occupé à en baiser une autre pour pouvoir nous répondre. On envisage un suicide à grands coups de vodka.


 



 Le conseil : Se rappeler que ce n’était pas vraiment un texto qui exige une réponse. La question n’était pas très ouverte, c’est pas comme si on lui avait demandé l’heure, « là tout de suite, maintenant, c’est une question de vie ou de mort ». Puis, honnêtement, ça nous aurait avancé à quoi de savoir qu’il est en train de faire sa lessive ?


 


On pense à lui –> il reçoit un texto de nous –> il pense donc forcément à nous (soit en se disant que c’est cool, soit en se disant « fait chier, elle commence à me saouler », mais ça c’est un notre problème).




 


Le texto bourré « je t’aime » :


 


 


Dans les faits (pour la fille) : Je viens de passer la soirée avec mes deux meilleures amies, à vanter les mérites du girl power, on a vidé une bouteille chacune, quand soudainement une des copines (celle qui ne faut jamais écouter) lance que « ça ne pose absolument aucun problème de le dire en premier, merde, t’es grande, t’as le droit de dire ce que tu penses, téléphone-lui et repasse-moi un mojito ». Comme, évidemment, je n’ose pas l’appeler, je me dis qu’un petit texto, tout mignon-mignon, envoyé à 3h du matin, ça le fera très bien. Il reste plus d’eau gazeuse, ça te va si je me mets juste un peu de sirop de menthe dans le rhum ?


 


 


Dans les faits (pour le garçon) : Wow, wow, WOW! (mais pas comme dans World Of Wracraft, le jeu qui bouffe des jours de ta vie, sinon, il t’aurait déjà demandé en mariage). Il lit le message, ne comprends pas de suite de quoi il s’agit. Il se dit que Wow ! C’est quoi son problème à cette meuf avec qui il sort depuis trois semaines ? Puis vous n’avez pas encore vraiment discuté de la nature de votre relation, si relation il y a. Puis, merde, il est 3h du matin ! Tu t’attends sérieusement à ce qu’il réponde ?


 



Le problème c’est que oui, bien sûr, tu t’entends à ce qu’il réponde. Normal. C’est pour ça que tu tiens encore ton téléphone dans tes petites mains  moites et glissantes alors que tu es en train de vomir. Attention, il  va tomber. Trop tard… (et voilà une raison de plus, de le haïr, à cause de ce connard insensible, tu n’as plus de téléphone…).


 



Le conseil : Fais la morte. Toute tentative de trouver des circonstances atténuantes se transformera en une situation humiliante, pour toi comme pour lui. Et il y a de fortes chances qu’il préfère faire comme si ce n’était jamais arrivé.


Puis tu ne préférerais pas qu’elle se produise en live, en stéréo et en 3D, si jamais cette scène devait vraiment avoir lieu ? Disons dans… trois mois ?


 


 


Pour résumer :



 


Le fond :


 


Quand on envoie un message qui n’a aucun sens, c’est normal de ne pas avoir de réponse.


 


Quand on envoie un message mais, qu’en fait, on n’a strictement rien à dire, idem.


S’il n’y a pas de question (genre, « j’ai mangé du poisson à midi, ça m’a fait penser à toi »), rebelote.


 


Quant tu décides que, rien à foutre, tu as envie d’exprimer un truc (« j’aime les chats, les chiens c’est con ») ça n’engage que toi, tu ne peux (décemment) pas lui en vouloir de n’avoir rien à ajouter à ça. C’est un peu comme tu jeter une bouteille à la mer… sauf que là, sur l’étiquette de la bouteille vide de Beaujolais, c’est son prénom à lui que tu as écrit avec ton rouge à lèvres.



 


2. Le délai :


 


Tu as mis trois heures à écrire ton sms de façon à ce qu’il soit, à la fois, détaché, drôle, cool et à forte poitrine. De toute évidence, tu as perdu la notion du temps, ce n’est donc pas (entièrement) de ta faute. Ne panique pas s’il ne répond pas dans la seconde. Ou même dans l’heure. On laisse aussi tomber tous les scénarios improbables dans lesquels au choix, il serait dans le coma, se serait fait  kidnappé par une ex jalouse, se serait cogné la tête et serait devenu amnésique (du coup, il sait plus comment on fait pour se servir d’un téléphone, le pauvre). De toute façon, cette période où l’on culpabilise de l’avoir insulteé mentalement ne durera pas. Bientôt, on l’insultera sur la place publique.  En oubliant que, peut-être, contrairement à toi, il ne dort pas avec son téléphone


 



3. La forme :


 


Tu as donc mis trois heures à écrire ton sms de façon à ce qu’il soit détaché, drôle, cool et à forte poitrine. Sauf qu’en fait, c’est juste un texto, et à par y ajouter véritablement une photo de tes seins, ça ne va pas devenir quelque chose d’autre. Alors tu peux, d’ores et déjà, laisser tomber les « Salut salut, comment ça va ? J’espère que tu as passé une bonne journée, je me demandais si par hasard, tu avais quelques chose de prévu (même si c’est vendredi et que donc je pense que oui) et que peut-être, par hasard, si tu n’avais rien, on pourrait faire un truc ensemble, en plus je connais un endroit sympa…». Dans le meilleur des cas, il va répondre un « ok pourquoi pas ». Sans ponctuation, sans majuscule. Et même là, il y aura une partie de ton inconscient pour se dire que putain, ce type n’a aucun respect pour tous les efforts que l’on fait, y a aucune magie, aucune poésie, merde. Pourquoi ne pas juste tenter un bref « Ca va ? On se fait un resto ce soir ? ». C’est ni cool, ni détaché, ni hype et encore moins à forte poitrine, mais ça risque de marcher étant donné qu’il ne sera pas perdu dans les multiples questions.


 


Ah oui, et juste pour finir, les trois petits points qui chez nous veulent dire « ahem ahem, possibilité de faire des trucs hum hum mais je le dis pas parce que je suis mystérieuse il fait chaud d’un coup tu trouves pas », ben c’est juste trois points à la suite…  et pour lui ça veut juste dire que… ben non, en fait, pour lui, ça ne veut rien dire.


 


Article rédigé par La fille H.


 
 


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