Être mère, c’est l’angoisse BEAUTÉ

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Cette nuit, ou plutôt au petit matin, j’ai fait un terrible cauchemar. Je me promenais dans la rue avec mon petit loulou. Maintenant qu’il sait marcher, il aime pouvoir circuler seul, alors je lui avais rendu sa liberté pour qu’il arpente les rues en jeune conquérant fier de lui. Il marchait vite, ça me surprenait, presque aussi vite que moi, je le devançais à peine. Et puis, soudain, le drame. Il descend la bordure juste là où il y a une énorme bouche d’égout. Sans que j’ai le temps de faire quoi que ce soit, à peine avait-il posé le pied dessus que je le vois, impuissante et désespérée, glisser d’un seul coup au fond de l’égout qui s’était transformé en toboggan de l’enfer.


 


Je me réveille précipitamment, sous le choc, les yeux grands ouverts sur l’obscurité de ma chambre. Ouf, tout cela n’était qu’une macabre et horrible mise en scène de mon inconscient détraqué et angoissé. Tout de même, je suis horrifiée de tout ce que mon esprit peut imaginer, jusqu’aux pires choses qui pourraient arriver à ma petite crapule.


 


J’ose à peine en parler car je me sens coupable d’avoir ce genre de pensées. « Heureusement », j’ai une amie qui est également victime de ces angoisses morbides. Alors, je me sens moins seule et j’ose.


 


« Bonjour, je m’appelle Tytania et j’angoisse souvent à l’idée des possibles accidents, petits et dramatiques que pourraient subir mon fils. »


 


Je me donne l’impression en pensant à ces choses horribles qu’une partie de moi, une partie bien cachée, souhaite que cela se produise. Et je culpabilise. D’un autre côté, je me rassure en me disant qu’y penser c’est prévoir, prévenir et peut-être éviter le pire, voire conjurer le sort.


 


Aussi vais-je dresser une petite liste non exhaustive des scenarii que je ne veux pas imaginer mais qui sont tout de même dans un coin de ma tête, pour mieux les exorciser :


– l’égout est naturellement devenu mon « number one » des pièges machiavéliques à éviter


– la chute de mon petit bonhomme trop heureux de marcher et qui se précipite tout le temps, entraînant le faux pas en direction de l’arrête du meuble qui fend son adorable petite bouille et fait de lui un être sanguinolent et hurlant


– une de ma copine d’angoisses morbides : le fer à repasser. Déjà, c’est un ennemi naturel qui nous oblige à accomplir une tâche ménagère. Avec un enfant dans les parages, il devient une arme mortelle, à l’affût du mètre douze qui circule impunément pour lui sauter dessus, brûlant et lourd, par surprise et intenter à sa vie


– le biscuit du goûter, quoi de plus innocent que cette nourriture prévue pour nos jeunes têtes blondes. Mais voilà, à peine 8 dents, les incisives qui ne mâchent pas donc inutile pour consommer le produit et le bout de biscuit trop gros vient se loger au fond de sa bouche pour l’étrangler. Même combat avec l’arête de poisson qui n’était pas sensée être là mais qui a résisté au poissonnier, à mon examen minutieux et au mixeur pour mieux s’attaquer à ma progéniture.


– les escaliers sont aussi réputés pour être dangereux. C’est si beau de le voir grandir et franchir une nouvelle étape de son évolution, il sait désormais monter les escaliers… mais pas les descendre. Quelques secondes d’inattention et là, c’est le drame. Il a monté plusieurs marches en silence mais en a loupé une et tout ce qu’on entend, c’est le « BOUMBADABOUM » de sa dégringolade qui finira en pleurs, bosses et plaies ouvertes.


– être moi-même l’arme du crime en ne le tenant pas par la main dans la rue, en ne le suivant pas partout, en faisant malencontreusement tomber le fer à repasser, en n’ayant pas sécurisé3 sa nourriture et les escaliers…


 


Maintenant que c’est écrit, je peux ôter de mon esprit toutes ces vilaines pensées et en espérant qu’elles ne reviennent pas me hanter.


 


Article rédigé par Tytania.


 


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