Avoir un blog : attention, drogue dure ! BEAUTÉ

  • 0


blonde,collage,creative,cutout,glitter,headache-d3bde44b9270f07bcd16e81c72752162_h_large

 


Ce n’est pas la première fois que je viens vous parler ici de la blogosphère, de mon rapport aux blogs ou de mon passage « de l’autre côté du miroir ». Je suis toujours aussi épatée de la diversité de talents que l’on trouve sur la toile. Tant de styles, de façon de voir les choses, de récits différents et pour autant tout aussi riches et enrichissants les uns que les autres.


 


Ce qui m’a le plus surprise, ce à quoi je ne m’attendais pas du tout mais qui me ravit plus que tout, ce sont ces incroyables et parfois improbables relations virtuelles qui se créent bel et bien entre blogueuses.


 


Quand on commence à écrire, on n’imagine pas forcément que quelqu’un va venir nous lire. Comment va-t-on nous trouver dans cet immense océan de blogs ?  Puis le premier commentaire arrive, on est tout surpris, on se dit que nos écrits intéressent quelqu’un. Notre journal intime ne l’est soudain plus, mais finalement c’est un peu ce que l’on cherchait, pas vrai ?


 


Les premiers commentaires chez moi ne venaient pas de blogueuses. J’étais inscrite sur Hellocoton, mais il faut tout de même un certain temps avant de réussir à trouver sa place. Notez bien, je dis trouver sa place, et non faire sa place. Pour moi, la nuance est importante.


 


J’ai mis à peu près six mois (oui, je suis toujours un peu longue à la détente) avant de comprendre tout l’intérêt « social » de cette plate-forme. Comme j’avais l’habitude en tant que lectrice de ne commenter que rarement, j’avais du mal à franchir le pas en tant que blogueuse. Et puis un jour, illumination, je me suis enfin dit que si des blogueuses se manifestaient sur mon blog, elles avaient aussi peut-être envie que je me manifeste sur le leur. Dont acte.


 


C’est là que j’ai commencé à trouver un intérêt différent à l’écriture. Mon blog n’était plus seulement mon exutoire. Il n’était plus uniquement la trace de mon quotidien. Il était devenu un moyen de socialisation. C’est d’ailleurs à peu près à ce moment-là que j’ai commencé à écrire pour les So Busy Girls …


 


J’avais déjà découvert un certain nombre de blogs que je ne connaissais pas avant de bloguer, et que je ne serais peut-être pas aller lire si je n’avais pas mon blog et cette porte qu’il m’ouvre sur de nouvelles découvertes. Des blogueuses qui viennent commenter chez moi, et que je prends plaisir à lire. Des blogueuses qui m’envoient des mails en mode privé, et avec qui j’adore échanger. Des liens qui se créent. Des affinités qui se découvrent. Des nouvelles qu’on a envie de prendre malgré la distance, malgré le virtuel, malgré le peu de liens concrets. Des personnes, des familles, auxquelles on s’attache et qui font partie de notre quotidien. Sans parler, pour moi qui n’utilise que peu Facebook, des échanges toujours plein de pep’s et de bonne humeur via Hellocoton.


 


Avoir un blog, c’est ouvrir son univers et parfois son coeur aux autres. Mais c’est aussi et surtout une sorte de réseau social un peu particulier. Difficile de tricher, de se cacher, de mentir. Si on ne plaît pas à une personne, il y a a priori peu de chances pour que l’on tisse des relations avec elle.


 


Il y a peu, je disais que mon blog était ma drogue douce. Je me suis rendue compte qu’il m’était impossible de cesser d’écrire. Ce besoin, que je n’avais jamais exprimé auparavant et que j’ai découvert un jour en rédigeant mon premier billet, est devenu complètement vital. J’ai ainsi pu exprimer nombre de mes peines, relativiser beaucoup de doutes, et partager certaines joies.


 


Mais il n’y a pas que cela. Il y a aussi tout ce qui gravite autour du blog. Toutes celles qui sont présentes plus ou moins chaque jour, qui s’expriment ou non mais que je sais être là. Il y a tous ces échanges qui me font du bien, et qui remplissent mes journées.


 


Il y a tout cela, oui. Et encore une fois, je voudrais remercier toutes celles auxquelles je pense en écrivant ces mots, je sais qu’elles se reconnaîtront.


 


Mais, parce qu’il faut bien un mais, je me suis rendue compte ces derniers jours que j’étais tombée dans un travers auquel je ne m’attendais pas non plus. Je sais que je ne suis pas la seule, mais l’écriture me comblait tellement que je ne m’attendais pas à ce que cela se produise.


 


J’ai réalisé que loin d’être une drogue douce, mon blog était en réalité devenue une drogue dure. Et que j’étais en train de faire une over-dose.


 


Mon blog.


Il est la première chose que j’ouvre sur mon ordinateur le matin en arrivant au boulot, avec Hellocoton. Regarder les commentaires, les requêtes qui ont permis d’arriver ici. Les stats aussi, pourquoi s’en cacher ? Toute la matinée, entre deux dossiers, lire, commenter, ne rien rater. Le midi, pas de pause déjeuner ou presque. Je cours pour faire deux ou trois courses, puis j’écris un billet, puis je lis, puis je commente. L’après-midi, pareil. Le soir, vite, vite aller sur Facebook parce que j’en suis privée la journée. Cliquer sur j’aime, parce que j’aime, vraiment. Participer aux échanges qui m’intéressent. Les enfants… Quels enfants ? Me relever la nuit pour aller voir mes mails. Penser à tout ce que je veux dire, tout ce que je veux écrire. Réfléchir à des titres, mettre des phrases en ordre dans ma tête. Oublier. Me réveiller parce que j’ai une idée. Ne pas réussir à me rendormir. Penser à tout ça, encore et encore. Le week-end, être derrière l’écran, prendre des photos juste pour le blog, même plus pour moi ou pour le plaisir. Ne plus voir les choses qu’à travers mon blog. Oublier mes priorités, ma vie. Ne vivre ma vie que pour pouvoir la raconter. Refuser les déjeuners avec les collègues. Perdre toute sociabilité réelle pour n’être plus que dans le virtuel.


 


STOP !


Mon blog a phagocyté ma vie.


J’avais l’impression de ne pas m’en sortir, de ne pas réussir à gérer mes enfants, ni ma famille, ni mon boulot qui en pâtit. Je croyais être débordée, over-bookée, au bord du burn-out à cause de tout ça. C’était vrai. Je n’étais pas loin du burn-out. Mais à cause de mon blog et de toutes les contraintes que je m’imposais pour lui. A cause de lui. Et pour gagner quoi au final ? Avoir 50 ou 200 lecteurs, quelle importance ? Est-ce que ma vie va changer parce que j’ai 200 abonnées sur Hellocoton, ou 100 « j’aime » sur ma page Facebook ?


 


Je ne crois pas.


Par contre, pour mes enfants, voir que je préfère jouer avec eux plutôt que d’être collée à mon écran, ça peut tout changer. Pour mon Amoureux, être près de lui même pour ne rien faire plutôt que de lui tourner le dos en lui répétant « j’arrive, j’arrive » pendant la demi-heure passée sur Internet après que les enfants soient couchés, ça peut tout changer.


 


Et pour moi, pour mon bien-être, remettre un pied dans la réalité, ça peut tout changer…


Je ne renie pas mon blog. Je veux juste que ce soit moi qui décide, et non lui qui me dicte mes actes.


 


Maintenant, il n’y a plus qu’à… Changer des habitudes récentes et pourtant bien ancrées. Trouver de la légèreté dans tout ça. Ne pas lui accorder une importance qu’il n’a pas. Lever le nez du guidon, cesser de me créer des contraintes inutiles.


 


Comprendre le réel intérêt de ce blog et le limiter à ça : écrire sincèrement. Pour vous, pour moi.


Et merci, encore, toujours. Je ne vous le dirai jamais assez…


 


Source image : www.data.whicdn.com


 


Article rédigé par Malise.



 
 


Si vous avez aimé cet article, vous pouvez retrouver Malise directement sur son blog.





No comments:

Post a Comment