Tu me plais, moi non plus ! BEAUTÉ

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Alors, le sujet du jour, si c’en est un, est de comprendre mon incapacité envers autrui à lui avouer que j’ai le cœur qui s’emballe à son égard.


 


Pour commencer, je dirais qu’avoir quelques kilos non assumés empêche de dire au type « Tu me plais ! Baisons ! ». Tu te caches derrière une apparence qui ne te ressemble pas, que tu ne souhaites pas. Tu te demandes même parfois comment ce boudin sur pattes pourrait plaire et séduire. Mais, JAMAIS, tu ne te dis que si tu ne te plais pas, il sera forcément difficile de plaire à quelqu’un d’autre.
 
Alors tu bouffes de la salade sauce vinaigrette à l’eau en espérant un jour rentrer dans un slim 34, tu te bandes les yeux dès que tu passes devant un fast food et pourquoi pas même lâcher un « salope » discret et courtois à la première fille venue plus mince, plus belle, plus tout que toi. Gilles de la Tourette, bonjour ! Et dire que le premier pot de Taztziki n’y résistera pas…


 


Pourtant, tu rêves secrètement que le type te susurre au creux de l’oreille que tu es belle, qu’il n’attendait que toi, qu’il te dise que tu es celle, juste faite pour ses bras.


 


Ensuite, j’opte aussi pour le rêve ultime de la belle rencontre. Celle qui te fait frétiller. Celle que tu imagines inlassablement chaque soir avant de t’endormir. Celle qui ne viendra peut-être jamais. C’est fou ce qu’on peut-être vieux jeu parfois, nous, les filles à vouloir que l’homme fasse le premier pas, à vouloir qu’il vienne à notre rencontre spontanément et nous déclamer tout son amour. Parfois, on pousse le mythe jusqu’à imaginer que l’on va rencontrer un homme inconnu au bataillon comme ça, en claquant des doigts : tu sais le prestataire de ta boîte qui sera en fait un vieux, le pote de machin qui est le raciste de service, le plombier qui plus moche que ce que tu l’avais imaginé…
 


 


{Anecdote véridique sous-jacente à ce billet que l’on essaiera par la suite d’oublier pour éviter d’y fonder toute forme d’espoir : je connais une nana qui rentrait de soirée à pieds. En chemin, elle croisait le regard d’un bel inconnu, vraiment beau, un vrai regard insistant. Ils passaient tout deux leur chemin. Puis, il accourait vers elle et lui disait qu’il avait senti qu’il se passait quelque chose de fort dans ce regard, qu’il ne pouvait pas la laisser partir comme ça. Ca fait deux ans qu’ils sont ensemble}


{Salope !}


{On oublie, on a dit !}



 


Bon, et puis je pense que je n’y arrive pas non plus pour une question d’orgueil. Et si je me prenais un râteau ? Pourquoi ce ne serait pas lui qui y aurait le droit ? Qui plus est, ce n’est pas trop mon genre de brosser l’autre dans le sens du poil, d’être doux et niaiseuse. Ca ne me ressemble guère : chez moi, c’est plutôt provoc’, humour et conversations animées. Et cela doit être à double sens : je n’aime pas les mous, sans conversation, ceux qui déclarent des mots doux à tout va et sans un zeste d’humour.


 


Enfin, je pense que le plus dur est de se lancer, d’oser le dire, au risque de paraître ridicule. C’est pas évident d’ouvrir son cœur, surtout pour quelqu’un qui ne dit jamais qu’elle aime. Un jour, il faudra bien que j’apprenne à mettre ma fierté au placard.


 


Et après, je me demande toujours pourquoi je suis célibataire !



 


Article rédigé par Marcelle.



 
 


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