Préparation au grand départ familial BEAUTÉ

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Et chaque année, c’est le même programme. Les deux derniers jours sont l’occasion des grandes déclarations, des grandes eaux (ça pleure pour un oui et pour un non), des grandes disputes et surtout du grand nettoyage.


Comme chaque année, on tire au sort pour savoir qui va régenter l’organisation du nettoyage, et, invariablement, l’affaire se corse dès les premières minutes.


 


Voyez-vous, chez nous, ce n’est pas une petite maison. Il faut accomplir le nettoyage sur trois niveaux, plus une dépendance et, au vu du grand n’importe quoi du mois passé ensemble, tous les étages ressemblent à un champ de guerre.


 


Outre les pièces communes (cuisine, salon, salle-à-manger, salle de bains, WC et bibliothèque), le reste est à la charge de celui qui y réside. Cette année, le grand gagnant, le roi des despotes, a été élu : Quatre.


 


Un, Deux, Trois et Bibi étions consternés ! Quatre menant l’opération nettoyage, autant le dire tout de suite, Trois nous a fait un léger malaise. Madame « maniaquerie et compagnie » était en larmes au fond du jardin. Elle expliquait à Un et Bibi que « non, Quatre n’y arriverait pas » et que nous allions « mourir sur scène » (sic).


 


Il faut dire que côté organisation, Quatre, ce n’est pas un foudre de guerre. Sa chambre ressemble à ce qu’il devait rester après la bataille de Gaugamèles, et encore, je suis sûre que Darius (III) et Alexandre (le Grand) avaient des troupes mieux organisées !


 


Son côté lunaire, bordélique (voire borderline), indolent et largement fainéant (comme tout adolescent masculin ?) faisait craindre le pire à la maisonnée.


 


Les animaux familiaux (cinq chats – sept en comptant ceux sauvages du jardin -, une tortue, un hérisson, une tourterelle et quelques escargots et autres limaces) ont dû ressentir le malaise et ont commencé à stocker la nourriture. Miss Tortue est partie avec toutes les feuilles de salade et l’épaisse tranche de jambon en lorgnant sur les limaces, affolées (enfin, autant qu’elles puissent l’avoir été !).


 


Quand nous sommes rentrées dans la maison, Quatre notait des colonnes sur le tableau noir de la cuisine et avait déjà affecté nos noms dans les cases prévues pour les tâches à faire. Trois sanglotait et Deux organisa soudain une grève de la faim (fin ?) prétextant qu’il y aurait moins de vaisselle à laver (elle avait aperçu son nom dans la case « grand nettoyage de la vaisselle et des deux services en porcelaine + cuivres » !).


 


Contrairement à ce que nous supposions, Quatre prenait son rôle de leader (despote ?) très au sérieux et ne manifesta aucun humour quand Un lui fit remarquer que « Javel » ne prenait pas « LLE » comme « la grande tante Sophie ». Trois me glissa que « Quatre avait pété les plombs » et que nous étions bons pour « la trique ! ».


 


En effet, Quatre ne laissa rien au hasard et nous gratifia d’une organisation au cordeau. Trois, malgré son ressentiment, appliqua à la lettre les consignes pour sa partie « Salle de bains, WC et dépendances extérieures ».


 


Il m’assigna la tâche que tous angoissaient d’avoir : « la récupération et préparation des animaux et du matos » (couvertures, paniers, etc.). Car nos animaux ont une tendance à la rébellion manifeste (c’est le sang irlandais ou quoi ?). Ils se terrent partout, stockent les jouets en plastique, déchirent le papier toilette et, le summum, se tirent sur le toit en refusant de descendre, même contre de la bouffe (le mien déjà) !


 


J’ai passé deux heures à courir après les chats (surtout le mien, encore !) pour leur mettre un nouveau collier anti-puces (tiques-conneries), les laver (il fallait voir l’état de la salle d’eau après la bataille !) et les calmer à coup de bisous (et de griffures pour moi !).


 


Un était mort de rire devant la scène où Bibi à plat-ventre devant le vaisselier entonnait une comptine pour calmer les chatons (trois mois) et les amener à venir en pleine lumière.


 


Deux ne m’aida en rien (pourtant un chat lui appartient !), et Quatre me signifia que le temps « imparti » pour ma tâche était « proche des arrêts de jeu ».


 


Quatre annonça alors que « la rigolade était terminée » (ah, parce qu’il pensait qu’on se marrait ?) et que tout devait être fini d’ici « deux heures » car il avait des « trucs à faire sur l’iPad »… Ah ouais ?


 


Trois réapparût l’air effarée et nous annonça qu’il y avait eu un « incident mineur » dans la salle de bains : « Oh, trois fois rien »… Le chauffe-eau avait rendu l’âme !


 


On puait tous le chacal (surtout moi et mes chats !) sauf Quatre (qui ne faisait rien d’autre que gueuler sur les troupes !) et Deux sanglota soudain. Trois se mit à l’unisson en pleurant à chaudes larmes et Un les menaça de les « balancer du train » au retour.


 


Après trois heures à ce régime, Un, Deux, Trois et Bibi décidâmes d’une grève sur le tas (Quatre) et obtenions l’engagement d’une femme de ménage pour le lendemain matin (soit 12 heures avant le départ).


 


Quatre donna sa démission et se retira (avec les animaux) dans le bureau extérieur en râlant contre « le système pourri des syndicats ! ».


 


Quand le soir, l’heure de boucler les valises arriva, ce fut encore un moment historique (et hystérique), car, comment expliquer que nous n’avions plus la place de ranger ce que nous avions apporté à l’aller. Moralité, dès le lendemain, Un se rendit à La Poste pour récupérer trois colissimo de sept kilos pour « envoyer les merdouilles » de Quatre et Deux.


 


Et nous attendait le voyage en train…


 


Article rédigé par ItemLiz Girl.



 
 


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