Oh My God, j’ai ajouté mes collègues sur Facebook ! BEAUTÉ

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Et oui, on est nombreux à tomber dans le panneau ! On commence à copiner, à sympathiser et BAM : on s’ajoute en « amis » sur Facebook. Sauf que, par définition, des collègues, c’est pas des amis.


 


Alors, certes, il y a moyen de ne pas tout dévoiler en manipulant les conditions de confidentialité, en cachant des trucs à certaines personnes (genre mes profs) et en dévoilant tout à d’autres (genre mes amis pour de vrai).


 


MAIS, malgré ça, il peut y avoir des hics !


 


Exemple n°1 : le collègue dont on pense qu’il est complètement sur la même longueur d’ondes que soi et que, en fait, non, pas du tout.


 


L’identité numérique est un reflet de sa véritable identité. Certes, on ne peut pas voir, à travers un réseau social, la véritable identité de chacun. Cependant, on nous en dévoile certains aspects parfois inattendus. C’est ainsi que j’ajoutai mon collègue Martin*, avec qui je m’entendais très bien.


 


Premier tour sur son « mur » : OMG ! Premier choc : cette espèce de gothique dépressif et asocial est en fait un coeur tendre qui ne rêve que d’une chose : avoir une femme et des enfants. Découverte plutôt positive.


 


Et puis, quelques semaines passent. Lors de l’horrible fusillade de Toulouse, j’écris un statut Facebook qui dédramatise un peu le truc, qui n’est pas sérieux et second degré, sans le tourner à la dérision, parce que c’était néanmoins affreux.


 


Quelques réactions de mes amis, des conseils, des messages selon lesquels ils sont choqués par cette sordide affaire. Je ne peux qu’approuver. Quand soudain, mon charmant collègue commente d’un message par lequel il fait simplement comprendre que la peine de mort, ce serait quand même bien qu’on la rétablisse. Mon sang ne fait qu’un tour. Je suis profondément contre l’idée même de la peine de mort. Mais c’est un collègue, et je dois prendre des pincettes. Je réponds donc que, bon, faut pas exagérer non plus. Et là s’amorce un débat qui va durer deux heures, sur MON mur. Lui commence à me prendre pour une conne, prenant des arguments types : « Et si toi, ça t’arrivait ? », arguments qui ne tiennent pas selon moi puisque mes études de droit m’ont données une autres conception des choses.


 


Au final, la discussion s’est achevée un peu en eau de boudin et on en a conclu qu’on ne pouvait pas s’entendre sur certaines choses. Surprenamment, si nos relations de travail sont toujours les mêmes, on sent que c’est tendu. Et je sais également qu’il m’a fermé son mur. J’ai fait la même chose de mon côté…


 


Exemple 2 :


 


Les discussions politiques. J’ai les mêmes opinions politiques que mes collègues les plus proches, à qui mon mur est grand ouvert et ce qui me facilite un peu la vie. Néanmoins, de même que Martin (cité plus haut), il y a Martine, d’un bureau à côté, dont je ne suis pas sûre des opinions et qui ne « poste » jamais de choses qui pourraient me l’indiquer. Du coup, de la même manière, je lui bloque certaines infos, histoire de ne pas la froisser.


 


Chose que n’a pas faite Hugo, un de mes proches collègues, qui affichait publiquement sa joie sur Facebook au soir du 6 mai. Aussitôt, l’un de nos collègues (qui est dans le bureau de Martine – ça va ? Vous suivez ?) commente le statut de la discorde d’un long monologue sur « l’erreur » qu’on a commise en ce 6 mai, nous donnant une leçon explicative de « pourquoi Sarko c’est mieux ».


 


Alors, soit, je respecte les opinions de chacun. J’ai des amis à l’UMP, on évite juste de parler de politique en soirée. Avec mes collègues, c’est pareil. Je respecte leur opinion, tant qu’ils ne me prennent pas pour une godiche décérébrée.


 


Je me suis donc permis de lui répondre d’un « Oups, on aurait p’tet dû de renseigner avant de voter ! ;-)  » signifiant qu’on n’est pas complètement cons non plus, mais le smiley fait passer le message gentiment. Bref, après mon message, nombreux sont ceux à s’être lâchés sur son commentaire.


 


Résultat, on arrive le lundi au boulot et, si notre attitude reste cordiale, on sent quand même un malaise.


 


Conclusion :


 


Si on ajoute aux deux exemples précédents le fait qu’on peut souhaiter ajouter certains collègues mais pas d’autres, et que ces autres nous ajoutent sans qu’on puisse leur dire : « heu… non, ça va pas être possible… » et bien au final, Facebook, ça nous fout vraiment dans la merde…


 


Les solutions ? Créer des listes et/ou customiser la visibilité de nos posts. En tout cas, aujourd’hui, je suis sur le qui-vive et dimanche, j’étais à deux doigts de supprimer mon compte.


 


Et puis je me suis dit que si certaines choses filtraient, j’assumerai, comme une grande. Après tout, mon identité numérique a pour but de refléter ma vraie identité, non ?


 


*les prénoms ont été changés, of course !


 


Article rédigé par Reine des Licornes.



 
 


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