Dès que tu dis que tu es timide, la plupart des personnes y assimilent très rapidement les mots : niais, asocial, coincé. Tu es vite fiché dans la catégorie « A ne pas fréquenter », comme si la timidité était une maladie contagieuse.
J’ai toujours été timide, c’est ma marque de fabrique. Déjà dans la cour de récré je restais dans mon coin, je n’avais pas beaucoup d’amis mais j’étais à l’aise dans mon univers.
Je suis rentrée en primaire et j’ai commencé à comprendre qu’être timide, ça ne plaisait pas tant que ça aux grandes personnes. Pour réussir dans la vie, il fallait oser. C’était ceux qui osaient qui réussissaient. Moi je n’osais pas. Je restais dans ma bulle, je m’y sentais en sécurité.
En classe, je ne parlais que quand la maîtresse m’interrogeait, je ne levais jamais la main. Je restais discrète et ça agaçait. Je crois surtout que je manquais énormément de confiance en moi. Je préférais me taire au lieu de sortir une ineptie qui à coup sûr ferait éclater de rire toute la classe. Et me mettrait très mal à l’aise.
Et puis il a fallu grandir, affronter le monde, les moqueries. Il a fallu faire face, sortir de son petit cocon. Il a fallu parler devant des amphis plein à craquer, faire du théâtre. Il a fallu se confronter à ce qui me faisait peur. Il fallait que je me force. Il fallait que je me dépasse.
Je suis allée à mes oraux, à mes entretiens d’embauche, la trouille au ventre certes, mais je les ai réussis sûrement aussi bien que les autres.
Il y a quelques années, j’ai consulté un comportementaliste. Je me trouvais à une période de ma vie où ma timidité représentait un véritable handicap dans ma relation aux autres. Il fallait réagir et ne pas laisser un trait de caractère me couper du reste du monde. Le résultat a été positif.
Être timide n’est pas une tare. Dans certaines situations, c’est même un atout. Enfin, nous ne sommes pas là pour faire l’apologie des genres.
La timidité n’empêche pas les gens de faire des choses, elle les contraint juste à faire plus d’efforts que les autres. Beaucoup doutent de la capacité des timides à mener une vie normale. Il ne faut pas.
Être timide n’empêche pas d’avoir des amis, d’aimer faire la fête, de danser jusqu’au bout de la nuit, de rire, de faire des projets, de rêver.
Chaque jour, je me lance des défis et je fête mes victoires aussi minimes soient-elles, pour que la timidité ne soit jamais un frein à mon évolution, mais reste bien un trait de caractère dont je suis fière !
Des petites astuces à partager pour lutter contre la timidité ?
Article rédigé par Marie Harmony.
No comments:
Post a Comment