Ca y est la rentrée est passée. Tu l’as attendue telle le Messie libérateur. Tu aimes tes enfants, bien entendu, mais deux mois H24, c’est long. Dans la dernière ligne droite, tu étais à deux doigts d’en prendre un pour taper sur l’autre.
Pour eux aussi, la rentrée se faisait attendre. L’ennui s’installait, l’angoisse du cartable vide, de la maîtresse sadique et de l’amoureuse évaporée, tout ceci rendait leur humeur un brin morose. Toi, ça te tapait sur le système, un chouilla.
Bref, donc ça y est, c’est fait, tu es LIBRE. Tu as dansé de joie le premier jour de classe, celui où tu as repris ton petit quotidien, le jour où tu as pu parler d’autre chose que de pâte à modeler et de tracteur playmo, le jour enfin, où tu as renoué avec la CIVILISATION. Tu as apprécié le premier jour de ta liberté retrouvée, savourant le silence et la tranquillité, appréciant d’entamer une activité sans être interrompue toutes les 3 minutes.
Sauf que non. En fait, ça ne va toujours pas. Ton homme te dira que c’est normal. Tu es une femme, tu ne sais pas ce que tu veux et donc tu n’es jamais contente. Pourtant toi, tu as un tas de bonnes raisons !
Tu ne te souvenais pas qu’à la rentrée, il fallait recouvrir les livres (c’est quoi ce plastique adhésif de mes #@*$¨^ ?), remplir les fiches de renseignements avec un tas d’infos inutiles (rogntudjuuu… mais elle est où cette p#%@!£ d’adresse de la CPAM ?!)
Tu ne te souvenais pas qu’il te faudrait faire des tresses à tes neurones en remplissant ton agenda (mes chéris, je vous aime très fort, mais hand, piano ET tennis le jeudi à 17H30 ça va être DIFFICILE à gérer pour moi…).
Tu ne te souvenais pas qu’il te faudrait passer une demi-heure, une heure trente-six à t’arracher les cheveux sur ton ordi pour redimensionner 6 photos afin d’en faire des photos d’identité à peu près potables (celui ou celle qui m’apprend à le faire sous iphoto je lui roule une pelle l’embrasse).
Pour peu que ton petit dernier fasse sa rentrée à la crèche en même temps, il t’a fallu fournir un dossier épais comme l’édredon de ta mère-grand et passer le cap de l’intégration l’adaptation (toi, je te tire mon chapeau, tu es hors concours).
En plus, il t’a fallu mettre la main à la poche pour un tas de trucs additionnels. Les Workbooks et autres cahiers d’exercices, comme si les 50 kg de fourniture ne t’avaient pas coûté assez cher, déjà que tu te saignes à blanc pour entretenir leur musculature et éveiller leur oreille musicale (franchement les profs peuvent pas faire des photocopies ?). Sans oublier les cotisations diverses et variées pour les voyages scolaires, coopératives et autres associations (sans qui nos enfants bla bla bla bla) .
Tu es donc ruinée, ou presque. Tu peux dire adieu à ta sortie shopping de septembre. Oublie aussi celle d’octobre au point où tu en es… Te voilà prise au piège dans un tourbillon infernal qui te rince et t’essore en même temps. Tu es LE-SSI-VEE. Note le jeu de mot. Maintenant ris. C’est bien, merci…
Oui, tout ça tu l’avais oublié. Maintenant, tu t’en souviens : la rentrée ça craint. Et tu te surprends à espérer les vacances de la Toussaint. Prépare-toi, cette année elles durent 15 jours. On se retrouve début novembre, pour voir où tu en es ?
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