Après avoir lu des articles pour. Des articles contre. Des critiques acerbes. Des éloges tonitruants. Après l’avoir vu paradé en tête de gondoles dans les librairies de gare comme dans les librairies de quartier, j’ai succombé (enfin pas entièrement) et je suis allée le feuilleter, un peu honteuse, rougissant comme une Anastasia, dans les rayonnages de la Fnac. Une page. Deux pages. Je le repose. Et une question me hante :
Mais pourquoi « Fifty shades of Grey » ?
Bon, je ne vais pas en faire un compte-rendu, je ne l’ai pas lu. Je n’ai pas pu. J’ai juste trouvé ça horriblement mal écrit. Ou peut-être horriblement mal traduit. Mais je n’irais pas jusqu’à aller faire l’effort de le lire en version originale, ça ne m’intéresse pas plus que ça, à vrai dire.
Pourtant j’adore lire. Et, je vais me faire frapper par celles (ceux ?) qui l’auront aimé, mais quand je lis, j’aime que ça en vaille le coup, que ça soit bien écrit. En fait, que ça soit beau. On va me dire « Oui mais c’est pour se détendre, ça fait fantasmer, c’est chaud et ça suffit ». Mouais… Après tout, c’est encore l’hiver, il ne fait pas bien chaud, ça caille même sévère. Mais sur moi, ce genre de littérature, ça aurait plutôt l’effet d’un glaçon géant (même si j’ai cru comprendre que c’était le nouvel objet SM à la mode).
Alors je vous ai concocté une petite sélection de livres, beaux et faisant AUSSI monter la température de quelques degrés. Enjoy !
« Julip » de Jim Harrison.
Julip tient son nom d’un cocktail servi dans le sud des Etats-Unis. Déjà ça, c’est la classe. Julip a vingt ans. Julip est un peu trop belle. Un peu trop intelligente aussi. Julip a trois amants mais, en fait, elle s’en fout totalement.
Je n’en dit pas plus (même si je n’ai pas dit grand-chose). C’est extrêmement bien écrit et si vous ne connaissez pas Jim Harrison (même si en fait vous le connaissez à travers l’adaptation cinématographique de certains romans comme « Légendes d’automne » avec Brad Pitt), commencez par Julip, c’est une nouvelle et ça se lit très facilement.
« Contes de la folie ordinaire » de Charles Bukowski.
Bon. Que les choses soient claires : Bukowski est un chaud lapin. Lubrique et alcoolique. Ca baise et ça picole à toutes les pages. Mais Bukowski, c’est aussi un type qui tombe amoureux comme personne.
Dans « Contes de la folie ordinaire », on trouve une vingtaine d’histoires de quelques pages chacune à peine, allant de la construction d’une machine qui fait l’amour, à « la plus jolie fille de la ville ».
« Lily love peacock » de Frédéric Bernard.
Honnêtement, je n’y connais rien en BD. Je peux juste dire que je suis tombée sur celle là par hasard et que j’ai adoré. Le dessin, le texte et surtout la fameuse Lily.
Lily est un mannequin blasée de 25 ans. Elle s’ennuie avec un fiancé trop propre sur lui. Elle rencontre Rubis et ils décident ensemble de monter un groupe de rock. A travers la musique et des rencontres, Lily par à la recherche d’elle-même. Libre, sauvage, femme. Et rock’n'roll !
« Frankie Adams » de Carsons McCullers.
Frankie Adams a 13 ans. C’est une gamine, qui joue avec son petit cousin et fait des caprices pour un rien. C’est aussi une jeune fille, qui veut être prise pour une grande, porter une belle robe blanche et des souliers brillants. Elle se bat, en veut à tout le monde, parce qu’elle est perdue entre deux mondes, l’enfance et l’adolescence. Elle rumine, fait des excursions seule en ville. Et rencontre un soldat en permission. Lui, il ne la prend pas pour une enfant. Lui, il la désire. Et elle, qu’est-ce qu’elle y connaît au désir ?
Rien à ajouter sauf ATTENTION chef d’œuvre !
« Le liseur » de Bernard Schlink.
Michael a 15 ans. Il rencontre, un peu par hasard, Hanna, femme mûre un peu rustre et, malgré leur âge et leurs différences, ils commencent une liaison passionnelle. L’un de leur rituel étant que Michael lui fasse la lecture quand elle prend son bain. Mais un jour, Michael se rend chez Hanna et découvre son appartement vide…
Deux histoires en une. Magnifique. Et si vous avez la flemme de le lire, regardez le film avec Kate Winslet et Ralph Fiennes.
« L’insoutenable légèreté de l’être » de Milan Kundera.
Impossible à résumer en quelques lignes. Je peux juste dire qu’il y a de l’amour, du romantisme, de la jalousie, de la passion, du libertinage, de la folie, de la trahison. Si, si, je vous jure, c’est bien. Excellent, même ! (Et là, je me rends compte que je suis incapable de parler de l’un de mes romans préférés)
Et je ne saurais que vous conseiller également les lectures d’« Une éducation » de Nick Horby (script du film du même nom), « La traversée de l’été » de Truman Capote ou « L’amant de Lady Chatterley » de David Herbert Lawrence.
Article rédigé par La fille H.
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