Comment reconnaître un fou de bouffe (et pourquoi le trouver génial) ? BEAUTÉ

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Il a souvent honte d’assumer ses extravagances et tente donc de se fondre dans la masse. Quelques clés pour repérer malgré tout le fou de bouffe (je me suis bien étudiée) :


 


Le fou de bouffe :


 


-  déteste qu’on lui dise comment il doit manger, “Ne mets pas de parmesan”, “Tu devrais pas ajouter de sel”, “Il ne faut jamais manger de fromage avec du beurre”. Le fou de bouffe est le seul à savoir ce qui est bon pour lui (tais-toi, quoi).


 


- est capable de passer un film entier à se demander ce qu’il mangera après la séance (et après, il dira que le film était moyen alors qu’il évaluait juste la pertinence de manger thaï le soir sachant qu’il a mangé chinois le midi) (ah bon, le film durait 3 heures 40 ?) ? Le fou de bouffe est un suractif du cerveau.


 


- peut se découvrir de dangereuses pulsions lorsqu’il ouvre son frigidaire en fin de journée (peu importe le moment, en fait) et s’aperçoit que « Putain, qui a pris le truc là ? – Mais quel truc ? – Le truc qui était là, ICI, LA, posé là, T’ES BETE OU QUOI – Bah je sais pas, c’était quoi ? – C’est toi qui l’as mangé, c’est clair, moi aussi, je vais prendre tous tes trucs dont t’as hyper envie – Bon écoute, tu veux pas dire ce que c’est, tant pis pour toi – C’était un minus bout de Brie aux truffes hyper cher, j’ai même fait un détour de malade pour aller chercher le pain qui va avec… – Ah ça, le petit morceau ridicule, oui, je l’ai donné à ma mère, elle s’est forcée, elle aimait pas… Le fou de bouffe a des circonstances atténuantes en cas de crime.


 


- est une star du « Je fais semblant de m’intéresser à la conversation ». A un mariage, il regarde le buffet en même temps que son interlocuteur (il a quatre yeux) et déploie des compétences inouïes en prétexte d’urgence pour s’emparer du dernier éclair (le fou de bouffe ne prend jamais le risque qu’il ne reste plus de ce qu’il aime au buffet, auquel cas, ça lui gâcherait presque la soirée) (bon, non, pas presque) ; au restaurant, rien ne le passionne autant que le contenu des assiettes qui circulent (il peut ainsi orienter sa sélection) (le pire étant lorsqu’il choisit AVANT de voir passer les assiettes) (à ton avis, je peux encore changer mon plat ?) ;  à un rendez-vous professionnel, il fait son motivé alors qu’il ne fait que débattre intérieurement de puis-je prendre les macarons qui sont posés là ou ça fait con ? Le fou de bouffe est un excellent acteur.


 


- n’a qu’un réflexe lorsqu’il ouvre un guide touristique. Cocher les restaurants où il ira, lire tous ceux où il n’ira pas, scruter les pâtisseries incontournables, l’épicerie fine à ne pas rater, les petites adresses de bouffe « confidentielles » (le fou de bouffe se prend pour un dénicheur). Il fait son itinéraire uniquement en fonction de sa sélection bouffienne, n’hésitant pas le moment venu à embarquer sa famille dans un long périple sans intérêt si ce n’est celui de le conduire dans cette petite ruelle où il y a LE pasteis de nata (merde, c’est fermé, c’est quoi ce guide pourri qui met pas les horaires à jour ?). Capable de ne choisir une destination qu’en fonction du nombre d’adresses « de bouche » qu’il a repérées, le fou de bouffe peut ne rien visiter sauf des restaurants et revient content de ses vacances uniquement s’il a bien mangé. Seuls deux fous de bouffe peuvent partir en voyage ensemble.


 


- change de personnalité lorsqu’il s’agit de manger quelque chose dont il raffole. Léthargique, il n’a pas peur d’avaler des kilomètres de marche pour récupérer une part de flan, d’une honnêteté sans faille il trouve de faux prétextes pour annuler un rendez-vous (en réalité, ma femme a préparé un gâteau il n’y en aura plus/ la crèmerie ferme dans huit minutes et je veux MAINTENANT de la Mimolette vieille). Le fou de bouffe a de la suite dans les idées.


 


- consacre la majeure partie de sa vie à penser à ce qu’il va manger/manger/parler de ce qu’il a mangé ou revivre mentalement le souvenir de cette tomate dingue, là, elle avait un goût, tu vois, genre hyper parfumée, et hyper bonne, et j’aurais pu la prendre nature, et c’et bon, je ne mange plus que ça jusqu’à la fin de mes jours. Même pressé, le fou de bouffe s’arrête devant les vitrines des pâtisseries. Il s’imagine croquant dans cette tarte au citron, la sentant, on voit qu’elle est bonne, là, tu trouves pas ?  Il avale les magazines qui parlent de restau,  les tests comparatifs de biscuits, les livres de recettes… Pour le fou de bouffe, s’imaginer manger, c’est aussi manger.


 


- a tout le temps des envies et sa principale activité consiste à les identifier très précisément. « Attends, je sais pas exactement de quoi j’ai envie là. Parce que d’un côté, je prendrais bien du chaud, mais la salade, là, me dit carrément », « Ben, prends la salade », « Non, parce que j’ai vraiment envie d’un truc chaud, tu vois ? ». Une fois l’envie repérée, c’est mort, le fou de bouffe ne pense plus qu’à elle, et « Non, tu peux te le garder ton clafoutis, j’ai envie d’un far, aucun rapport ». Le fou de bouffe est un perfectionniste.


 


- n’aime rien tant que « se faire des petits kifs ». Pour l’un, le Nutella mis au frigo puis fondant doucement sur la cuillère, pour l’autre, la sauce du rôti sur du pain frais, elle, le concombre dans le tzatziki, lui, son chausson aux pommes de la troisième boulangerie à gauche. Dans ces moments-là, le fou de bouffe aime se délecter seul (personne ne peut comprendre cette intensité du concombre tzatziké). Le fou de bouffe est un kiffeur absolu.


 


-  est tellement dingue qu’il est capable de créer un blog réunissant des gens dont le point commun est d’adorer bouffer. Un blog où chacun peut exprimer tous les plaisirs que lui procure la bouffe.


 


Si vous vous êtes reconnues, je vous donne donc rendez-vous sur mon nouveau blog collaboratif créé avec une amie : Coupsdefood.fr, le blog qui ne pense qu’à manger… Tout un programme, non ?


 


Article rédigé par La Belette.



 
 


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