Vis ma vie à la maternité BEAUTÉ

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Lecteur, je t’ai raconté récemment mon accouchement. Comme l’a dit ma BFF, c’était flippouvant (flippant et émouvant). Mais si tu crois que je vais m’arrêter en si bon chemin, tu te mets le doigt dans l’œil ! Eh oui, certaines se disent que le plus dur est fait. Maintenant « c’est que du bonheur ». Malheureusement, non. Ce n’est pas QUE du bonheur. C’est aussi des blessures de guerre à soigner, un corps déformé qu’il faut appréhender et un petit être étranger qu’il va falloir adopter.


 


Car, mis à part le Nescafé et le Nesquick, rien n’est instantané dans la vie et encore moins les relations humaines. Et c’est bien cela qui se joue lors de la naissance. On rencontre pour de vrai cet être qui a largement pris ses aises dans notre ventre durant 9 mois.


 


Mon Bonobo étant assez cool, tout s’est fait assez facilement et naturellement. Un p’tit « yo grosse », on se fait une petite battle de regards, on se renifle le derrière et hop c’est parti pour la vie !


 


J’ai la chance d’avoir accueilli une fille livrée avec un mode d’emploi très simple. Du coup, effet inverse oblige, mon attention était plus portée sur mes souffrances physiques que sur des possibles pleurs en moldave incompréhensibles.


 


Eh oui lecteur, tu penses que l’accouchement ça fait mal… C’est du pipi de chat comparé à ce qui va suivre. Ça pique, ça brûle, ça tiraille. Et dans ces moments-là, il a été impossible de faire croire à Chabichou que j’étais une princesse qui ni ne rote, ni ne pète. Eh non. J’ai dû mettre ma dignité de côté et lui demander de m’acheter un coussin pour les boursouflures mal placées.  On ne nous le dit pas assez, mais une fois à la maternité, on peut s’asseoir sur sa pudeur ! Les sages-femmes et les puéricultrices n’ont aucune limite. C’est la fête du slip à tous les étages ! « Vous êtes allée à la selle, Madame ? « , tout ça la porte de la chambre grande ouverte, alors que des gens passent dans le couloir et que Chabichou est tranquillement assis à côté de moi avec le Bonobo dans les bras. La grande clâââssse ! MERCI de détruire mon image glamour et ma vie sexuelle ! MERCI !


 


Quand tu viens d’accoucher, tout le monde veut voir le bébé. Normal. Après 9 mois d’attente, plus personne ne tient en place. Pas même mon collègue geek, névropathe et bébéphobe ! Mais comme le bébé vit en colloc’ dans une petite chambre avec sa génitrice passablement éreintée et esquintée par sa naissance, le voir, c’est voir la mère. Et là, j’ai dit STOP ! Ok, je dois m’asseoir sur un coussin percé. Ok, l’équipe médicale parle de mon transit dans un mégaphone. Ok, j’ai un blob flasque et gonflé au niveau du ventre. OKÉ ! Mais je ne veux pas qu’on me voit en mode Apocalypse Now. Après l’accouchement, on est mochissime. Même ma plus grosse cuite ne m’a pas autant ravagée. Et dieu sait qu’elle était vilaine… Alors c’est family only. Heureusement, les copines ont bien compris la situation et ont sagement attendu que je sois rentrée à la maison et que je me sois requinquée (God bless le masque hydra-intensif, le roll-on pour les yeux fatigués, Supradyn Intensia et la levure de bière !).


 


Enfin bref, tout ça pour dire que j’étais bien contente de rentrer à la maison après 3 jours et demi passés à la maternité. C’est drôle parce qu’on m’a dit qu’on y était « chouchoutées ». Je ne peux pas dire que ce se soit mal passé. D’ailleurs, je reconnais que l’équipe était très sympa et surtout très disponible. Même Dr Connard, mon gygy, a été humain et à l’écoute une fois que j’étais à dilatation complète. Faut dire que je lui ai offert de quoi justifier ses onze années d’études : une épisio et la ventouse. Et puis, ces quelques jours ne sont pas inutiles. On apprend à s’occuper du bonobo selon certaines normes occidentales. Par exemple, il ne faut pas le secouer… NON NON NON ! Ni par la tête, ni par les pieds. Ça paraît évident comme ça. Mais si la puéricultrice a pris la peine de me le dire, c’est qu’elle a sûrement été confrontée à cette situation.


 


Après l’accouchement, on a le moral au fond des socquettes. Et ce sont ces petites choses qui font du bien : un coup de blush, avoir le temps de se lisser les cheveux, manger des sushis amoureusement préparés par Chabichou, regarder une série, parler des rumeurs de rupture entre Chouchou et Loulou avec la copine. Les bébés, même le plus adorable des bonobos, restent chronophages. Et heureusement qu’ils sont plein de mignonnitude. La bouille de ma paupiette, ses grosses joues et ses petites risettes me font apprécier le biberon de 5h45 du matin devant la rediff des Z’amours. Je suis bien loin du baby blues, pernicieux mal qui touche beaucoup de mères, fatiguées, débordées et donc déprimées.  Mais je crois bien que mes hormones dansent le coupé-décalé sur du heavy metal, si tu vois ce que je veux dire…


 


Voilà lecteur, tu sais presque tout sur les quelques jours qui suivent l’accouchement. Alors, quand est-ce que tu t’y mets ? Tu l’auras compris, je te parlerai bientôt de ce syndrome qui touche les jeunes parents qui consistent à vouloir que tout le monde fasse des bébés… chelou… très chelou…


 
Source image : www.top-produits-bebe.com
 


Article rédigé par Anashoots4fun.



 
 


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