Reste auprès de moi, ce film que je me lasse pas de voir et revoir BEAUTÉ

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Ils sont peu nombreux, ces films-là. Généralement, une fois que je connais la fin ou les évènements marquants, ils ont le mauvais goût de se rappeler à moi alors que j’essaie de retrouver la surprise de la première fois. Mais avec ce film, c’est différent. Peut-être parce qu’il ne déborde ni d’effets spéciaux, ni d’acteurs canons, ni d’action survitaminée. Ni de romance. Là, vous vous dites peut-être que mon film doit être du genre art-et-essai russe des années 80. Pas du tout !



 


C’est la poésie qui l’entoure qui fait que j’aime ce film, qu’il m’enrobe à chaque fois dans une moelleuse couche de naïveté et de fraîcheur. Bon, c’est décidé, je lâche son nom (bien que les plus anglophiles d’entre vous l’aient trouvé depuis belle lurette :)


 



Stand by Me.



 


C’est Monsieur Rob Reiner qui l’a réalisé, en 1987. Autrement dit, bien avant que je ne daigne pointer mon nez sur Terre. Autrement dit – bis, ce n’est pas vraiment de la HD, et les dialogues sont d’époque. Et, c’est Monsieur Stephen King qui a écrit le livre dont il est tiré.



 


Plantons le décor. Monsieur King est particulièrement coutumier des ambiances glauques. Celle-ci l’est, d’une certaine manière. Figurez-vous une petite ville de l’Oregon, à la fin des années 50, et dont l’unique attraction semble être cette voie ferrée qui la traverse. Tout le monde connaît tout le monde et ne s’économise pas lorsqu’il s’agit de casser le sucre sur le dos de son voisin. Les secrets se vendent comme les petits pains, et les plus intéressants d’entre eux sont ceux qui mènent aux plus belles aventures.


 


De l’aventure, il y en aura beaucoup, pour quatre garçons nés dans cet endroit sordide. Liés comme les doigts de la main, déjà sceptiques face à leurs grands-frères que l’ennui a changés en voyous, et pourtant gavés d’espoir en la vie. Les acteurs, alors jeunes, ont des bouilles qui, aujourd’hui, ont radicalement changé : Will Wheaton était le plus mignon – ceci n’est plus vrai – Corey Feldman a toujours la même tronche, et vous connaissez sûrement Jerry O’Connell. Quant au quatrième, et de loin le personnage le plus intéressant, il était incarné par River Phoenix, à qui les drogues ont ôté la vie en 1993. Ça, c’est pour les présentations formelles, retournons maintenant dans le film.



 


C’est étrange, la poésie qu’il dégage. Les quatre compères entendent un secret qui ne leur était pas destiné : un garçon aurait été tué par un train, à deux jours de marche de chez eux, et son cadavre reposerait quelque part dans la forêt. Le temps de préparer un mensonge pour les parents, de réunir quelques couvertures et victuailles, et ils prennent la route pour voir par eux-mêmes ce qu’il en est.


 



C’est ainsi qu’ils remonteront, durant l’heure et demie que dure le film, une petite voie ferrée quelque part dans l’Oregon. En partageant leurs rêves secrets, leurs plus grandes craintes, et un florilège d’insultes tendres qu’il est plus drôle d’écouter en version originale. Et sur cette voie ferrée, c’est leur vie qui change, tout doucement et brutalement à la fois. Ils perdent autant qu’ils gagnent durant ce voyage, alors qu’ils ne savaient même pas quoi y chercher.


 



 reste-aupres-de-moi-film-avis


 


Dans ce film, il est question à la fois d’amitié, et de ce qui vient après. De la vie, la vraie. Celle qui nous arrache à l’enfance, qui nous fait douter, et qui parfois a la mauvaise idée de nous voler nos rêves. Sauf si.



 


Sauf si l’on conserve cette flamme qui fait déplacer les montagnes, comme l’apprirent quatre enfants devenus grands, un jour dans l’Oregon. Alors voilà, Stand by Me a le don de me rendre à la fois nostalgique, et pleine de force. Il donne ce genre de sourire venu du fond du coeur, dépose ces drôles de paillette sur ma tête, et puis… Et puis les premières notes de la chanson homonyme s’élèvent, et alors j’ai de nouveau douze ans. Avec tout le bonheur que cela implique.



 


Inutile de préciser : Si vous en avez l’occasion, regardez-le !!



 


Article rédigé par No Surrender.



 
 


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