Lu quelque part : on a tous des amis magiciens qui disparaissent quand on a besoin d’eux et apparaissent quand ils ont besoin de nous. Cette citation est tellement vraie que j’ai décidé d’en faire un billet pour exprimer mon mécontentement. Car voyez-vous, chers lecteurs, en lisant cette citation et même si je n’ai pas toujours besoin d’eux, j’ai tout de suite pensé à…
Mon ami B. dit Caliméro. Il me confie ses joies et ses peines. Je l’écoute. Je le rassure. Je lui prodigue mille et un conseils (plus ou moins utiles, certes). Quand c’est moi, il est aux abonnés absents. La notion de réciprocité lui est inconnue. Il ne discute jamais de la pluie ou du beau temps, il me parle de ses problèmes. Autrement ? Il ne me parle pas. Plaît-il ? Mais non je ne cesserai jamais d’être là pour lui même s’il ne l’est jamais pour moi car après tout, les amis… c’est fait pour ça. Statut : toujours dans ma vie.
Mon amie W. dite l’incruste. Après de long mois voire des années d’absence, elle réapparait soudainement sur un certain réseau social qui commence par un F. comme Fantôme (ou F comme Franchement, c’est abusé). Passé le court texte introductif pour faire bien (salut caramel mou, ça fait un bail, ça va ?), elle en vient à l’essentiel parce que oui, elle a remarqué que j’habitais un endroit stratégique du globe terrestre : au fait, tu pourrais m’héberger la semaine du XYZ ? Mon ami G. dit l’incruste est plus subtile. Elle ne me demande jamais rien directement. Elle passe par un très bon ami que nous avons en commun pour arriver à ses fins : Caramel Mou, tu pourrais héberger G. la semaine du XYZ ? A la première, j’ai dit non. A la deuxième, j’ai dit oui car je ne savais pas comment dire non (elle sait que je ne pourrais jamais rien refuser à mon meilleur ami). Statut : dismissed.
Mes amis ABC dits les ambitieux. Eux non plus ne prennent jamais de mes nouvelles mais ils ne perdent jamais le nord. De temps en temps et toujours via ce fameux réseau social, ils me laissent des messages qui m’agacent. Ils font leur demande sans même s’embarrasser d’un comment ça va ? Ils donnent plutôt dans le hey, Caramel Mou, j’ai besoin de ton aide. Je participe au concours de l’abruti de l’année Amour, Gloire et Beauté, un petit clic sur j’aime m’aiderait beaucoup. Merci d’avance (ils sont polis, ils disent toujours merci). Statut : je n’aime pas.
Mon amie M. dite… inqualifiable en fait. C’est tout récent. Bon, j’exagère. Elle a pris le temps de rédiger un long texte introductif et trompeur à coup de comment ça va la vie dans ton nouveau pays ? Ça te plaît ? Il faudrait vraiment qu’on se revoie. Tu me manques beaucoup. Je vais planifier un voyage, c’est décidé. AU FAIT, j’ai appris que tu avais un nouveau boulot, félicitations (tout est dans le au fait). C’est super que tu aies trouvé ton bonheur. Vu que tu n’es plus stagiaire, tu penses qu’il y a une place de libre et qu’ils auront besoin de quelqu’un ? Tu trouveras ci-joint mon CV et ma lettre de motivation. Merci d’avance et si ça fonctionne, nous serons bientôt réunies.
Statut : seriously ?
Source : www.reactiongifs.com
Passé ce moment de joie où je constate que j’ai reçu un message de quelqu’un que j’aime bien mais dont je n’ai que très peu de nouvelles ou qui ne répond pas à mes messages, je suis déçue. Pourquoi déçue ? Parce que je vis ce moment gênant où je me rends compte que mon interlocuteur ne s’adresse pas à moi de manière désintéressée et parce que je lui manque mais parce qu’il attend quelque chose en retour. Et le pire dans tout ça ? C’est qu’il arrive avec ses gros sabots tout plein de boue et qu’il se croit discret. Oui parce qu’en plus il croit que mon c… c’est du poulet.
Bref, c’était mon coup de gueule à l’encontre de ces amis magiciens qui n’ont rien de féeriques.
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